Femme(s) et élections présidentielles, le vote est-il genré ?

Dans une pré-campagne souvent marquée par une concurrence entre hommes et femmes au sein de chaque camp et une féminisation du scrutin, existe-t-il toujours un vote dit “féminin” ? C’est l’objet de l’enquête de l’institut de sondage IPSOS, commandée par LCI, menée auprès d’un échantillon de 1 441 femmes inscrites sur les listes électorales, du 25 février au 4 mars 2022. Éléments de réponse…

Est-ce qu’une candidate femme va davantage attirer le vote féminin qu’un homme ? L’étude révèle que Valérie Pécresse est la candidate la plus citée quand il est question du candidat le plus crédible dans la lutte contre le sexisme (29%) devant Marine Le Pen (27%) puis Emmanuel Macron (22%).

A ce titre, les femmes expriment majoritairement le souhait qu’une femme remporte l’élection présidentielle (71%).

Pour autant seul un peu plus d’une Française sur trois pense qu’une femme remportera l’élection à l’issue du second tour (32%). Un pronostic en concordance avec les dernières intentions de vote dans lesquelles aucune femme n’est donnée victorieuse face à Emmanuel Macron dans les différentes hypothèses de second tour. Sur ce point, le vote des femmes rejoint celui des hommes, à noter que face au Président sortant, Valérie Pécresse en particulier ne bénéficie pas d’une forme de « prime » à la féminité puisque les femmes sont moins nombreuses à avoir l’intention de voter pour elle que les hommes (37% contre 43%).

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De plus, les intentions de vote diffèrent légèrement entre les femmes interrogées et les hommes notamment en ce qui concerne les poursuivants d’Emmanuel Macron. Quand 13% des hommes voteraient pour Jean-Luc Mélenchon, 10% des femmes en disent autant. De même pour Marine Le Pen, plus plébiscitée par les femmes (18%) que par les hommes (15%) alors que la candidature d’Eric Zemmour rencontre toujours une certaine résistance des femmes (11% ont l’intention de vote pour lui contre 13% des hommes). Cela traduit la persistance d’un radical right gender gap identifié depuis le début de cette élection présidentielle.

A noter toutefois, que les femmes se considèrent, à ce jour, comme étant moins certaines de leur choix (68%) que les hommes (77%), ce qui en fait donc un électorat plus volatile pouvant influencer des évolutions de tendances futures.

Un renouvellement générationnel

En ce qui concerne les préoccupations des femmes pour l’élection, la santé est le sujet le plus déterminant dans leur vote (83%), c’est davantage que pour l’ensemble des Français (74%). La question du pouvoir d’achat (74%) et de la lutte contre le terrorisme (74%) viennent ensuite dans des dimensions comparables à celle de l’ensemble de la population française. En revanche, la défense du droit des femmes et la lutte contre le sexisme n’apparaissent pas comme prioritaires chez les femmes (54%) mais donnent à voir des clivages politiques et générationnels.

En effet, les sympathisantes du Parti Socialiste et d’Europe Ecologique Les Verts sont plus nombreuses à citer cet enjeu comme « déterminant » (66%) que celles des partis de droite (43% pour les partisanes de la majorité présidentielle et Les Républicains, 50% pour celles de Reconquête). De plus, les femmes les plus jeunes s’avèrent nettement plus préoccuper par cette question : 71% des 18-24 ans la jugent déterminante contre 53% des 35 ans et plus.

En 2022, l’Elysée accueillera-t-il (enfin) une femme ?

Bonne nouvelle ! Plus de 2 Françaises sur 3 détiennent au moins 1 pièce éco-responsable dans leur dressing.

Alors que la conscience autour de la consommation de textile se développe, Fairytale.eco, eshop pour femme de mode écoresponsable et éthique, a réalisé une étude avec l’institut Toluna sur la relation des Françaises à la mode durable.

« Au retour d’un voyage de 18 mois, j’ai pris conscience de l’importance d’acheter des vêtements durables, qui respectent la terre et l’humain. Depuis les marques proposant des vêtements et accessoires dits responsables ne cessent de croître. Les Françaises veulent savoir d’où viennent leurs vêtements et s’assurer qu’ils soient conçus, fabriqués et transportés dans le respect de l’environnement et des normes sociales. C’est une tendance réelle : plus de 2 Françaises sur 3 détiennent au moins 1 pièce éco-responsable dans leur dressing mais chacune l’entend différemment. Nous nous sommes donc interrogés : lorsqu’on construit son dressing éco-responsable, quels sont les critères les plus important ? » souligne Claire Lemarchand, Directrice marketing et co-fondatrice de Fairytale. 

Où habitent les Françaises qui ont le dressing le plus éco-responsable ?

A la 1ère place du classement, on retrouve à égalité 3 régions : la Nouvelle Aquitaine, l’Occitanie et les Pays de la Loire sont les régions où les femmes ont le dressing le plus éco-responsable.

En 2ème position on retrouve les Normandes qui ont pour 71% d’entre elles au moins une pièce éco-responsable dans leurs placards. Les Franciliennes arrivent à la 3ème place du classement (70%), juste avant les Bretonnes (69%).

En dernière position on retrouve les habitantes de la Bourgogne Franche-Comté où seulement 57% des répondantes ont déclaré avoir au moins une pièce éco-responsable dans leur dressing.

Pour plus de 8 femmes sur 10, la qualité et durabilité des vêtements est un critère important voire très important lors d’un achat de textile éco-responsable. Les consommatrices d’aujourd’hui ne veulent plus refaire leurs garde-robes chaque année : les Françaises veulent des pièces qui sont confortables et qui vont durer dans le temps.

Ensuite, dans les critères priorisés pour constituer son dressing éco-responsable, on retrouve à égalité les conditions de travail des employés qui fabriquent les vêtements et la matière de la pièce (80%).

Le pays de production arrive en 3ème position, probablement sous l’influence des multiples campagnes autour du « made in France » visibles depuis quelques années. Les Françaises veulent favoriser le circuit court et souhaitent encourager l’économie locale.

Enfin, on retrouve à la 4ème position les labels et certifications. Ces outils sont pourtant très utiles pour repérer des vêtements durables, mais peut-être manquent-ils de clarté pour le grand public ?

Méthodologie : enquête menée avec l’institut de sondage Toluna auprès de 1050 répondantes résidantes en France, entre 18 et 65 ans.