Oeuvrer pour l’inclusion des femmes dans la Tech !

Tu as entre 13 et 18 ans et un projet numérique ? Change Mak’Her revient pour sa 4e saison.

La Tech est un secteur en constante évolution qui dessine les mondes de demain et doit, à ce titre, embarquer toutes et tous, chacun ayant sa pierre à apporter à l’édifice.

Le Programme Change Mak’Her précisément pour agir en faveur de l’empowerment des femmes dans ce domaine, déterminé.e.s à briser les stéréotypes de genre et à encourager les jeunes femmes à envisager une carrière dans le numérique, tout en travaillant à une société plus représentative et égalitaire.

Fondée en 2015 par Sharon Sofer, Startup For Kids accompagne les jeunes pour qu’ils deviennent les acteurs engagés du monde de demain face au double défi de la révolution numérique et des enjeux climatiques auxquels ils sont confrontés.

Ils s’engagent ainsi pour un numérique inclusif qui travaille à l’égalité des genres et à la mixité socioculturelle au service du bien commun, en proposant des accompagnements mixant présentiel et distanciel.

L’inclusion des femmes dans la Tech doit contribuer à assurer une diversité de perspectives et de solutions innovantes. La sous-représentation des femmes dans ce domaine est un problème complexe, qui touche avant tout aux représentations et aux attitudes. C’est pourquoi ce programme aide les participantes à prendre confiance en elles et à renforcer leur capacité à réussir dans des métiers qui sont souvent considérés comme masculins.

Le programme change mak’her a ainsi pu accueillir depuis 3 ans près de 200 jeunes filles allant de 13 à 18 ans, présent aux premières “Assises nationales de la féminisation des métiers et filières numériques” qui se sont tenues à Bercy le 16 février 2023.

Ces premières années ont confortés l’idée que ce programme répond à un vrai besoin pour les jeunes femmes. Avec des participantes qui ont conscience des inégalités qui existent dans notre société, souvent victimes de stéréotypes dans le cadre scolaire, personnel ou dans leurs relations d’amitié. Grâce à la bienveillance des groupes, elles ont pu échanger sur leurs expériences et prendre conscience de leurs forces et de leurs compétences personnelles.


Les participantes ont ainsi pu développer des compétences complémentaires grâce au programme et avec la participation des partenaires :
● Booster sa confiance en soi et faire preuve d’innovation et de créativité
● Gérer un projet de A à Z
● Apprendre les bases du code et de la programmation
● Construire un plan de lancement et de communication
● Connaître les métiers du numérique et de la Tech à travers des femmes modèles inspirantes

Quand ?

De septembre 2023 à juin 2024.Les séquences ont lieu le mercredi après-midi, deux fois par mois et un bootcamp d’une semaine sera organisé pendant les vacances de la Toussaint.


Pour qui ?

Les jeunes filles de 13 à 18 ans. Tout en respectant la mixité sociale des participantes. Ainsi, Change mak’her s’engage à ce que 50 % des jeunes filles soient issues des quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV).
Elles sont recrutées avec le soutien des partenaires historiques : le Secours Populaire, l’Institut Télémaque ou Bleu Blanc Zèbre.
Le programme permet de développer la créativité et le travail en équipe. Les jeunes femmes sont invitées à collaborer et développer leur esprit critique. Elles sont accompagnées et mentorées par des expert.e.s du secteur et deviennent des apprenties entrepreneures pendant près de 30 demi-journées avant de présenter leur innovation devant un jury de professionnel.le.s.


Comment ?

Plusieurs programmes d’accompagnement peuvent accueillir chacun 50 jeunes femmes :
● Un accompagnement en présentiel sur Paris pour accueillir des jeunes femmes de toute l’Île-de-France.
● Un accompagnement 100 % en ligne pour accompagner des participantes de toute la France.


Leur mission ?

Imaginer et développer une innovation à fort impact sociétal à la fois technologique et durable sur la thématique de leur choix : inclusion & handicap, éco-responsabilité, égalité femme-homme, bien-être & santé mentale.


Et après ?

Pour celles qui le souhaitent, il leur est proposé de poursuivre l’aventure grâce à :
● Un programme de mentoring porté par les partenaires permettant de bénéficier d’un accompagnement privilégié autour de l’orientation (rythme personnalisé pour chaque participantes) ;
● Un programme d’incubation grâce au soutien des partenaires ;
● La possibilité de devenir mentor du Programme de l’année suivante ou ambassadrice de “Startup For Teens” ;
● La mise en place d’un annuaire des intervenant.e.s pour la constitution de leur premier réseau.

© Pierre Terdjman


Une 4e saison portée par une marraine de coeur, Mamouz
Julie Mamou-Mani, plus connue sous le nom de Mamouz, est journaliste, productrice et réalisatrice de télé française et de podcast sur le Web.
Depuis 2016, elle s’attaque à tous les sujets de société avec humour, en particulier sur Instagram avec ses “mèmes” envoyés aux jeunes générations « comme une bouteille à la mer mais avec un message d’espoir, d’humour, quand tout devient gris ».


Le programme de l’année prochaine
Ces séquences correspondent à plusieurs grandes étapes dans la construction d’un projet à impact :


Septembre – Novembre : acculturation à l’innovation et aux inégalités de genre
L’objectif : s’inspirer grâce à des rencontres avec des expert.e.s et des “chill” conférences pour mieux comprendre le monde qui nous entoure, échanger et débattre.
Découverte des innovations technologiques, sensibilisation aux inégalités de genre et à la notion de développement durable grâce à la présentation des Objectifs mis en place par l’ONU. Les compétences : esprit critique, échanges d’opinions et débat d’idées, ouverture d’esprit.


Décembre – Janvier : idéation et élaboration du projet
L’objectif : pendant ces séquences, elles réfléchissent en équipe grâce à des techniques de Design Sprint pour imaginer une solution innovante pour répondre à leur problématique. Elles devront ensuite réaliser le Lean Canvas de leur projet et imaginer les parcours utilisateurs pour préparer l’étape suivante.
Les compétences : travailler en équipe, découverte de la force de l’intelligence collective, autonomie, curiosité et créativité, prise d’initiatives, capacité à construire un Lean Canvas.


Février – Mars – Avril : développement du prototype de la solution
L’objectif : accompagnées par des élèves d’école de programmation informatique (42, Epitech, SupInfo), les participantes devront réaliser des briefs pour les développeur.se.s et suivre l’avancement. Elles pourront également tester et découvrir les outils no-code.
Les compétences : programmation informatique, maquettage, essais et erreurs.


Mai – Juin : communication sur le projet
L’objectif : les participantes clôturent le programme en réalisant la promotion de leur projet. Lors de sessions dédiées à la communication, elles construisent leur plan de communication et une publicité pour promouvoir leur solution. Elles apprennent également à pitcher pour présenter leur projet devant un jury d’expert.e.s lors du salon international Viva Technology.
Les compétences : esprit de synthèse, développement du sens de la créativité, confiance en soi, estime de soi, construction d’un plan de communication.

Pour s’inscrire, c’est par ici :

The sorority propose à ses utilisatrices de ne plus jamais se sentir seul(e) face à un danger ou un risque d’agression

Ruelle sombre, piste de danse, couloir d’immeuble, festival…. Les endroits où les femmes comme les minorités de genre sont de potentielles proies sont nombreux. La solution idéale serait assurément que les agresseurs cessent leurs méfaits – et que les pouvoirs publics aient les moyens de les faire cesser. En attendant, ce sont des produits numériques tels que The Sorority qui proposent des solutions en cas de mise en danger de la vie d’autrui.

Priscillia Routier-Trillard, fondatrice de l’application

A 35 ans, Priscillia Routier-Trillard est mariée et a cessé de travailler pour un grand groupe industriel. Cette maman de deux garçons, qui a elle aussi subi le harcèlement de rue, a porté plainte.

Aprés deux burn out, Priscillia a eu l’idée de créer l’application dont nous parlons aujourd’hui lorsqu’enfin, un médecin lui a simplement répondu “Je te crois”. Ces 3 mots ont fait germer dans l’esprit de “The sorority” qu’il fallait inverser la tendance. Une personne victime de violences doit être crue, par les autorités notamment.

Croire les victimes

Croire la femme pour ces agressions et ce qu’elle ressent. Croire la femme dans les attitudes qu’elle dénonce. Croire les personnes transgenres lorsqu’elles se déclarent victimes de violences. Croire, toutes les minorités lorsqu’elles se sentent mises en danger.

Tel était le credo de la créatrice de The Sorority. Prendre le pas inverse de la trop connue “charge de la preuve”. Partir du principe que, la bienveillance était un étant naturel par défaut parmi la plupart des espèces, il allait en être de même pour les humains.

Cette bienveillance, rendue complexe par les manières dont nous vivons au XXIème siècle (grands immeubles, banlieues, campagnes, Priscillia a voulu la manifester au travers de ce téléphone que nous avons tous en poche. C’est donc par une application, “The Sorority” (disponible sur tous les stores) qu’elle a commencé en mars 2019 à mettre sur pied le développement de l’application.

Savoir que l’on n’est pas seule

Tous les inscrit(e), validés et certifiés, de l’application se géolocalisent volontairement sur une carte dès lors qu’ils lancent l’application. Dès lors, toute la communauté est informée de la présence, sans aucune limite géographique, d’une personne bienveillante” poursuit-elle.

Cette personne bienveillante peut être tant votre voisine de strapontin qu’un centre d’hébergement pour les femmes battues. L’idée est de montrer aux victimes, femmes ou minorités de genre, que où qu’elles soient sur le territoire, elles peuvent être aidées.

Au total, ce sont près de 37 000 utilisateurs aux profils certifiés qui proposent près de 3 000 lieux sûrs ou 5 776 moments d’écoute, que ce soit par téléphone ou en physique au moment de cet échange avec Priscillia.

Bien sûr, les numéros vitaux (police, Samu, SOS Violences intra familiales…) sont disponibles dans l’application.

Comment ne pas créer un nid pour prédateurs ?

La première question qui vient à l’esprit est très masculine. Une telle application peut aisément être détournée et devenir le “Tinder” de l’agression. Pour pallier cela, l’enregistrement d’un membre et sa validation (quel que soit son statut, accompagnant, accueillant, écoutant…) est conditionnée à plusieurs conditions, parmi lesquelles :

  • Etre une femme ou être membre d’une minorité de genre
  • Poster un selfie en temps réel dans l’application
  • Présenter une pièce d’identité
  • Indiquer des coordonnées vérifiables (adresse, téléphone…)
L’application propose une cartographie des personnes situées à proximité

Le profil certifié, seuls l’adresse e-mail, le nom, prénom et la photo de la personne demeurent conservés. 

Labellisés ONU Femme France, l’application ne propose que les fonctions essentielles : 

  • Visualiser le nombre de personnes présentes autour de soi à un instant donné et donc aptes à réagir.
  • Déclencher une alerte lorsqu’un utilisateur est victime ou témoin d’une agression, pour contrer l’effet de sidération. Sorte de balise de détresse, en somme.
  • Afficher sur l’écran de son téléphone un appel au secours qu’on pourra montrer à des personnes alentour.
  •  Déclencher une sirène
  • Emettre un appel aux autorités
  • Recherche de structures d’aide ou de soutien

Ces fonctions sont toutes accessibles sur l’écran principal de l’appli, permettant une utilisation facile et rapide.

En général, lors du déclenchement d’une alerte” explique Priscillia, “les victimes reçoivent en moins d’une minute plusieurs appels et plusieurs messages d’autres possesseurs de l’application. L’alerte sonore est particulièrement efficace dans une foule, car elle crée un effet de surprise de l’agresseur qui aura, alors, le réflexe de prendre la fuite.

Pourquoi ne pas juste crier à l’aide ?!!!!!!!!

On pourrait penser que le simple fait de crier “à l’aide” suffit à attirer l’attention. “En fait, les choses sont doublement compliquées, du côté de la victime comme du côté des témoins. L’effet de sidération peut et va souvent totalement paralyser la victime qui se sentira alors dépersonnifiée, comme sortie de son propre corps. Elle est, au moment de l’agression, incapable de bouger, de crier ou de se défendre” explique la fondatrice. “Les témoins, quant à eux, subissent l’effet témoin. Chacun pense que son voisin est plus apte, plus fort ou plus compétent pour agir. En fin de compte, personne n’agit”.

L’écran pour donner l’alerte

The Sorority répond à ces deux questions, la victime peut garder la main dans sa poche pour déclencher une alerte, les témoins sont plusieurs à avoir signé le pacte “moral” de venir en aide. “Souvent, le fait qu’une personne tierce s’approche de la scène violente interrompt celle-ci, sans besoin de donner des poings. Il suffit de proposer un verre à la victime pour que l’agresseur cesse son acte.” termine Priscillia.

Que se passe-t-il lorsqu’une alerte est déclenchée ?

Lorsqu’une alerte est déclenchée, elle est répercutée sur les téléphones portables des  personnes les plus proches physiquement du lieu de l’agression. En même temps que l’alerte est donnée, la photo, le prénom ainsi que la localisation précise de la victime sont transmis. 

Lorsqu’un possesseur reçoit une alarme, il sait comment agir

Les personnes qui reçoivent l’alerte peuvent contacter par appel téléphonique (via l’application) ou par chat la victime qui a déclenché cette alerte.

C’est d’ailleurs ce qu’explique Eloïse, une utilisatrice belge. Elle a été abordée par un inconnu qui, se montrant insistant, a montré à la jeune femme que cet homme était malveillant. Son témoignage, met en exergue la rapidité de réaction d’une autre “sœur” d’application, pour casser la spirale potentiellement mortifère qui s’amorcerait.*

Un effet rassurant

En dehors des cas extrêmes d’agression, l’application permet de localiser les personnes les plus proches de soi. Cette conscience de la présence d’aides potentielles est un soutien moral aux utilisatrices qui sont ainsi plus sûres que quelque chose se passera en cas de souci, pour le moins qu’une réaction aura lieu de la part d’un tiers de confiance.

Il en va de même pour tous les types d’agression. Piqûre, impression d’avoir bu une boisson au GHB ou malaise de tout type, le déclenchement d’une alerte permet aux victimes de crier “Au Secours”, y compris lorsqu’elles n’en sont plus physiquement capables.

Quel modèle économique pour cette application ?

Lorsqu’on lui parle du modèle économique de son association, la fondatrice éclate de rire. “Nous sommes une association de type loi 1901 et notre fierté est de savoir que l’application est utilisée en France, Belgique, Suisse, Luxembourg, Algérie, Maroc, Tunisie. Nous essayons d’avoir l’oreille des autorités de police et de justice pour que les interlocuteurs spécialement formés aux violences sexistes et sexuelles soient disponibles dans l’application directement, sans passer par un standard ou un autre agent.” “Mais les démarches sont bien complexes !” ajoute la fondatrice.

La Directrice Générale ajoute “Le principal est que le chemin entre la victime et son secours soit aussi court que possible.

Des évolutions à venir

L’application n’est pas encore terminée, des évolutions arrivent, parmi lesquelles on retrouvera :

  • L’intégration des associations en ping fixe
  • L’ouverture aux associations qui pourront se déclarer elles-mêmes en guise de lieux sûrs
  • Ouverture de l’application aux personnes de moins de 15 ans (limite légale  fixée par les stores)
  • Intégration des autorités en ping fixe
  • Intervenants sociaux pour la mise en place d’accompagnement sur le long terme

Lorsque disparaîtra cette application

Il serait illusoire de penser qu’à court terme une telle application disparaisse. Le besoin qu’elle couvre est millénaire et seule l’éducation à la Tolérance et à la Citoyenneté pourra la rendre inutile.

Il faudra sans doute quelques années pour qu’évoluent les mentalités et que les risques d’agression périclitent. En attendant, The Sorority est une initiative intéressante et à suivre.

Qui est sa fondatice ?

Âgée de 35 ans, Priscillia a suivi une préparation HEC. Elle a ensuite intégré l’école de commerce de Strasbourg.

Partie une année aux USA pour un échange, elle s’est découvert une passion pour la gestion de projets.

Elle a vécu deux burn-out dans sa carrière, le premier en 2013 et le second en 2019.

Elle est, aujourd’hui, naturopathe.

L’équipe des 3 co-fondateurs de The Sorority