Sensibiliser sur le harcèlement sexuel et les agissements sexistes en entreprise.

Les faits d’agissements sexistes et de harcèlement sexuel au travail ont des effets délétères sur la santé physique et psychologique des salariés. Pour l’entreprise aussi les conséquences sont importantes : déstructuration des collectifs de travail, turnover, diminution des performances… Pour agir en prévention, l’INRS lance une offre à destination des entreprises pour sensibiliser leurs salariés.

Le harcèlement sexuel et les agissements sexistes au travail ont des conséquences sur la santé physique et mentale des salariés. Ils peuvent également impacter le fonctionnement et l’image de l’entreprise. Il est donc important de prévenir ces risques et de proposer pour les situations urgentes des réponses rapides aux salariés victimes.

Le droit français distingue un ensemble de notions dont le harcèlement sexuel, les agissements sexistes et l’agression sexuelle. Ces définitions juridiques encadrent les obligations de l’employeur et les sanctions pénales encourues par les auteurs.

En 2016, l’enquête « conditions de travail » de la Dares a montré que 0,7 % des salariés ont fait l’objet de propositions à caractère sexuel de façon insistante au cours des 12 mois précédents et que 2,8 % des salariés ont fait l’objet de propos obscènes ou dégradants. Les femmes sont plus exposées que les hommes.

Les agissements sexistes ou de harcèlement sexuel peuvent parfois être favorisés par l’organisation du travail ou tolérés, banalisés par la communauté de travail. Ils sont également plus enclins à se développer dans des environnements de travail à faible mixité de genre.

Ces agissements peuvent avoir des conséquences à long terme sur la santé physique et mentale des salariés, sur leur rapport à leur travail, et également sur leurs trajectoires professionnelles et leurs revenus. Ces agissements impactent également le fonctionnement de l’entreprise et son image.

L’employeur a une obligation de prévention vis-à-vis de ces risques. La démarche de prévention suit celle proposée pour les risques psychosociaux. Les entreprises doivent mettre en place une stratégie globale de prévention de ce risque en lien avec l’organisation du travail, en tenant compte des relations professionnelles, en s’attachant au respect de l’ensemble des salariés. Les mesures mises en place doivent être clairement définies et communiquées. Des points réguliers pour évaluer les actions doivent faire partie intégrante de la démarche. Lorsque des faits de harcèlement sexuel ou des agissements sexistes sont rapportés, l’employeur doit enquêter et le cas échéant mettre en œuvre des sanctions.


Lancée le 21 septembre 2023, l’offre de l’IRNS « Stop ! harcèlement sexuel, agissements sexuels au travail. En parler peut tout changer » se compose de : 
– un dépliant qui apporte des éléments de connaissance pour comprendre et agir sur le harcèlement sexuel et agissements sexistes.
– cinq affiches pour interpeller les salariés (victimes ou témoins).
– une infographie qui aide à la compréhension des différents cas de violences sexuelles et comportements sexistes,
– d’une affichette qui indique aux salariés, victimes ou témoins, les personnes qui peuvent être sollicitées en cas de harcèlement ou d’agissements sexistes.

Pour en savoir plus
Retrouvez l’ensemble des outils de communication sur www.inrs.fr/stop-harcelement

La pub se rachète une image ?

Vingt-huit marques ne feront plus de pubs en surfant sur le sexisme.
Vingt-huit c’est long à citer mais ça vaut quand même le coup de le faire : Bel, BNP Paribas, Citeo, Citroën, Coca-Cola, Danone, DS, EDF, Ferrero, Galeries Lafayette, Lesieur, L’Oréal, Mars, Michelin, Nespresso, Nestlé, Opel, Orange, Orangina, Pernod Ricard, Peugeot, PMU, Procter & Gamble, Renault, SNCF, Société générale, Unilever, Yves Rocher. Toutes ces marques ont accepté de signer quinze engagements qui doivent concrétiser une démarche de communication responsable. « Cet engagement intervient alors que le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) a décidé ces dernières années de combattre les stéréotypes sexistes à la télévision.

Après avoir regardé 2000 publicités diffusées juste avant 20 heures sur 24 chaînes, le CSA affirmait dans un rapport d’octobre 2017, que “le rôle attribué aux femmes est réducteur et, volontairement ou non, des stéréotypes de genre imprègnent encore un grand nombre de messages” » rapporte L’Express.
Parmi les images les plus répandues, le CSA listait que les femmes sont globalement minoritaires (46%) que les jeux d’argent mettent en scène 78% d’hommes, les voitures 64% et la technologie 58%. Les femmes sont elles majoritaires à 63% pour les produits de soin, 57% pour l’habillement et la parfumerie et autour de 55% pour les loisirs et produit de santé.
« Autre constat du CSA: la publicité sexualise plus les femmes que les hommes. Sur 82 messages mettant en scène des attitudes suggestives ou des cadrages intimes, 55 le faisaient via des corps féminins » ajoute L’Express.
Pour ce qui est de l’aspect femme à poil pour vendre, on peut comprendre. En revanche, pour le reste, les publicitaires vont s’arracher les cheveux s’ils ne peuvent plus mettre en scène les principales cibles d’un produit.
La réclame est elle là pour faire en sorte que plus de femmes s’intéressent aux voitures ? Naïvement on pensait que la pub était là pour donner envie d’acheter.