Karine Jean-pierre, la nouvelle porte-parole de la maison blanche au parcours hors du commun

Karine Jean-Pierre, née le 13 août 1977 à Fort-de-France, est « tout ce que Trump déteste » comme elle s’amusait à le dire il y a quelques mois. Femme, mère, noire et ouvertement homosexuelle, le président américain, Joe Biden, a annoncé, jeudi 5 mai, avoir choisi Karine Jean-Pierre pour remplacer Jen Psaki au porte-parolat de la Maison Blanche.

C’est la première fois que ce poste très exposé est attribué à une femme noire.

Et pas n’importe quelle femme ! La nouvelle porte-parole aujourd’hui âgée de 44 ans, est francophone. Et pour cause : elle est née à Fort-de-France, en Martinique, de parents haïtiens qui avaient fui la dictature de Duvalier. Toute petite, elle vit ensuite quelque temps à Paris, avant que ses parents ne s’installent à New-York dans le quartier du Queens. Son père devient alors chauffeur de taxi (il y a beaucoup de Haïtiens chauffeurs de taxi à New-York) et sa mère aide-soignante.

Press Secretary Jen Psaki introduces incoming Press Secretary Karine Jean-Pierre as the first Black and out LGBTQ person to hold the position in the Briefing Room at the White House in Washington, DC on Thursday, May 5, 2022.

S’ensuit un parcours fulgurant et une sucess story dont sont friands les américains. Diplômée de la prestigieuse université Columbia avant de s’engager dans le monde associatif et politique, la nouvelle porte-parole de la Maison Blanche milite pour faire tomber les préjugés en matière de santé mentale dont elle a souffert : une dépression et tentative de suicide dont elle sortira renforcée.

En 2008, Karine Jean-Pierre n’a alors que 30 ans et elle s’engage dans la primaire démocrate aux côtés de l’un des candidats, John Edwards. Barack Obama remporte la primaire. Karine Jean-Pierre rejoint son équipe de campagne. La fille d’immigrés haïtiens sera également de la campagne 2012, celle de la réélection d’Obama. Elle devient ensuite chargée de cours à l’université Columbia, là où elle avait étudié, puis s’engage dans des associations de défense des droits.

Karine Jean-Pierre et son épouse la journaliste politique Suzanne Malveaux

Le vendredi 13 mai, elle s’installera derrière l’iconique pupitre de la « Briefing Room » de la Maison-Blanche où elle aura à répondre aux questions des médias américains et internationaux.

Sa sucess story, elle l’a dédié aux jeunes femmes et hommes à travers un message rapporté par l’AFP : « Si vous travaillez très dur pour un objectif, cela arrivera. Oui, vous subirez aussi des coups durs, vous traverserez des moments difficiles et cela ne sera pas toujours facile mais la récompense sera incroyable, surtout si vous restez fidèles à ce que vous êtes. »

Cette nomination intervient alors que les États-Unis se trouvent actuellement secoués par une vague conservatrice qui entend remettre en cause le droit à l’avortement des femmes. Tout un symbole !

Femme(s) et élections présidentielles, le vote est-il genré ?

Dans une pré-campagne souvent marquée par une concurrence entre hommes et femmes au sein de chaque camp et une féminisation du scrutin, existe-t-il toujours un vote dit « féminin » ? C’est l’objet de l’enquête de l’institut de sondage IPSOS, commandée par LCI, menée auprès d’un échantillon de 1 441 femmes inscrites sur les listes électorales, du 25 février au 4 mars 2022. Éléments de réponse…

Est-ce qu’une candidate femme va davantage attirer le vote féminin qu’un homme ? L’étude révèle que Valérie Pécresse est la candidate la plus citée quand il est question du candidat le plus crédible dans la lutte contre le sexisme (29%) devant Marine Le Pen (27%) puis Emmanuel Macron (22%).

A ce titre, les femmes expriment majoritairement le souhait qu’une femme remporte l’élection présidentielle (71%).

Pour autant seul un peu plus d’une Française sur trois pense qu’une femme remportera l’élection à l’issue du second tour (32%). Un pronostic en concordance avec les dernières intentions de vote dans lesquelles aucune femme n’est donnée victorieuse face à Emmanuel Macron dans les différentes hypothèses de second tour. Sur ce point, le vote des femmes rejoint celui des hommes, à noter que face au Président sortant, Valérie Pécresse en particulier ne bénéficie pas d’une forme de « prime » à la féminité puisque les femmes sont moins nombreuses à avoir l’intention de voter pour elle que les hommes (37% contre 43%).

© auremar/123RF

De plus, les intentions de vote diffèrent légèrement entre les femmes interrogées et les hommes notamment en ce qui concerne les poursuivants d’Emmanuel Macron. Quand 13% des hommes voteraient pour Jean-Luc Mélenchon, 10% des femmes en disent autant. De même pour Marine Le Pen, plus plébiscitée par les femmes (18%) que par les hommes (15%) alors que la candidature d’Eric Zemmour rencontre toujours une certaine résistance des femmes (11% ont l’intention de vote pour lui contre 13% des hommes). Cela traduit la persistance d’un radical right gender gap identifié depuis le début de cette élection présidentielle.

A noter toutefois, que les femmes se considèrent, à ce jour, comme étant moins certaines de leur choix (68%) que les hommes (77%), ce qui en fait donc un électorat plus volatile pouvant influencer des évolutions de tendances futures.

Un renouvellement générationnel

En ce qui concerne les préoccupations des femmes pour l’élection, la santé est le sujet le plus déterminant dans leur vote (83%), c’est davantage que pour l’ensemble des Français (74%). La question du pouvoir d’achat (74%) et de la lutte contre le terrorisme (74%) viennent ensuite dans des dimensions comparables à celle de l’ensemble de la population française. En revanche, la défense du droit des femmes et la lutte contre le sexisme n’apparaissent pas comme prioritaires chez les femmes (54%) mais donnent à voir des clivages politiques et générationnels.

En effet, les sympathisantes du Parti Socialiste et d’Europe Ecologique Les Verts sont plus nombreuses à citer cet enjeu comme « déterminant » (66%) que celles des partis de droite (43% pour les partisanes de la majorité présidentielle et Les Républicains, 50% pour celles de Reconquête). De plus, les femmes les plus jeunes s’avèrent nettement plus préoccuper par cette question : 71% des 18-24 ans la jugent déterminante contre 53% des 35 ans et plus.

En 2022, l’Elysée accueillera-t-il (enfin) une femme ?

Virginie Despentes crée une nouvelle maison d’édition féministe et militante

Alors que le projet de fusion entre les groupes Hachette et Editis fait grincer des dents dans le domaine de l’édition et monopolise tous les acteurs de ce milieu, eu égard aux probables ambitions politiques de Vincent Bolloré, Virginie Despentes, qui soutient le collectif #StopBolloré jette un pavé dans la mare.

Alors que l’écrivaine et cinéaste de 52 ans, éditée par Grasset (Hachette Livre) s’exprimait sur ce projet de fusion le 27 janvier dans les colonnes de Libération : « il est très facile de faire disparaître des auteurs : si Bolloré place un type d’extrême droite à la tête des maisons d’édition qu’il rachète, tout ce qu’on a écrit précédemment appartient à Vincent Bolloré. Et une partie du catalogue peut être effacée par pure idéologie : les essais féministes ou antiracistes, la philo… » celle-ci vient d’annoncer lancer sa propre maison d’édition.

D’après « Livres Hebdo », la maison baptisée La Légende éditions sera lancée à l’automne en collaboration avec la photographe et vidéaste Axelle Le Dauphin et publiera des ouvrages visant à « déconstruire les stéréotypes de genre » et « lutter contre le sexisme ». Cette nouvelle maison d’édition qui se veut engagée et militante publiera neuf titres par an sur les enjeux sociétaux de la culture queer et féministe.

«Réparer les violences» : le nouveau podcast de La Maison des femmes

La Maison des femmes de Saint-Denis accueille entre 50 et 80 femmes par jour et assure près de 15 000 consultations par an. Elle lance aujourd’hui un podcast pour comprendre et agir face à une urgence de santé publique : les violences faites aux femmes. Une immersion sans filtre pour comprendre et se mettre en action.

Au fil des épisodes, on rencontre des femmes victimes de violences et celles et ceux qui œuvrent au quotidien pour les écouter, les accompagner et les soigner. Témoignage essentiel pour montrer l’importance du travail sur le terrain, ce podcast donne de la voix à un lieu unique, créé par la gynécologue Ghada Hatem.

L’équipe de La Maison des femmes de Seine Saint Denis – Crédits LMDF

Ce podcast a une double vocation : faire entendre directement les voix des femmes et de celles et ceux qui les soignent. À travers elles, raconter les répercussions des violences subies sur le corps, l’esprit et la vie toute entière. Raconter aussi un collectif et un modèle de « médecine et de prise en charge globale de la violence » qui fonctionne et qui doit être développé en France et à l’international.

«Réparer les violences» a été réalisé grâce au soutien de la Fondation Kering, partenaire historique de La Maison des femmes, qui lutte contre les violences faites aux femmes depuis 2008. Convaincue par l’impact de ce modèle, la Fondation s’est engagée en juin dernier à financer, aux côtés de l’État, le déploiement de 15 nouvelles «Maisons des femmes » en France.

«Réparer les violences», une urgence de santé publique !

Le point de départ, c’est un constat accablant : en France, chaque année, 93 000 femmes sont victimes de viol ou de tentatives de viol et 220 000 femmes sont victimes de violences conjugales. Les répercussions de ces violences sont médicales, sociales et impactent la société tout entière.La réponse, c’est une unité de soins unique en son genre, à Saint-Denis, qui prend en charge les femmes en difficulté ou victimes de violences. Rattachée au Centre hospitalier de Saint-Denis, La Maison des femmes réunit soignants, thérapeutes, policiers, juristes, mais aussi artistes ou sportifs, qui coopèrent pour accompagner les patientes vers la guérison et l’autonomie.50 à 80 femmes passent chaque jour la porte de La Maison des femmes de Saint-Denis pour recevoir une aide et se reconstruire, tant physiquement que psychologiquement.

«Réparer les violences» a été présenté en avant-première au Paris Podcast Festival ce samedi 16 octobre, au cours d’une table ronde qui a réuni Ghada Hatem, fondatrice et médecin cheffe de La Maison des femmes, Sophie, patiente de La Maison des femmes, Céline Bonnaire, déléguée générale de la Fondation Kering, Jennifer Padjemi, autrice du podcast et Théo Boulenger, réalisateur du podcast. La discussion a été animée par Enora Malagré.

#RandomBrillante .. pour faire scintiller toutes les femmes

Parce que toutes les femmes sont brillantes.
Parce que le succès couronne toutes les vies.
Parce que vous êtes toutes des stars.
Parce que vous êtes des héroïnes.
Nous vous proposons de célébrer, et pas seulement lors d’une journée, toutes ces femmes, connues comme inconnues, croisées dans la rue, dans les commerces, dans les bureaux…

Sur les réseaux sociaux

Le principe est élémentaire. Sur Twitter, Instagram, Tik Tok, Snapchat ou encore Facebook, après avoir sollicité et obtenu sa permission, vous postez une photo de la femme brillante que vous voulez mettre en lumière. En commentaire, son prénom, la région où elle se trouve et, en quelques mots, la raison qui la rend si brillante à vos yeux.

Vous nous mentionnez dans le post et voilà !

Bienveillance avant tout

Vos déclarations d’amour, vos remerciements, vos mots tendres, vos bravos et vos messages sont les bienvenus. Une règle unique, la bienveillance. Pas d’insulte, pas de plainte ou de reproche. Pas de coordonnées ni de ville non plus.

Une règle absolue, les femmes sont brillantes, toutes les femmes et dans tous les cas !

Les brillantes de la semaine

Chaque mois, la rédac’ de Brillante Magazine se réunira dans le secret et avec le sérieux dont nous sommes capables (et je peux vous dire que nous sommes capables de beaucoup de sérieux), nous sélectionnerons quelques-unes des femmes les plus brillantes et les mettrons en avant sur notre site.

Avant de photographier et de poster, demandez 🙂

Rappelez-vous de solliciter la permission de la Brillante photographiée avant de prendre la photo et de l’informer de sa présence sur les réseaux sociaux. La rédaction de Brillante Magazine n’est pas responsable des photos que vous réaliserez, alors faites-les avec le sérieux d’un enfant qui joue !

Parce que comme le chante Laurent Voulzy, toutes les femmes sont brillantes, nous allons toutes vous mettre en lumière !



Les journalistes sportives, montent au filet !

Laurie Delhostal, journaliste sur Canal+ et et Mejdaline Mhiri rédactrice en cheffe du magazine Les sportives viennent de lancer le FJS, un collectif de Femmes Journalistes de sport, qui veut faire bouger les lignes. Pour que les femmes soient mieux représentées dans les médias sportifs.

Parce qu’à l’instar de Marie Portolano, journaliste sur Canal+ et réalisatrice du documentaire « Je ne suis pas une salope, je suis une journaliste » ou Clémentine Sarlat, qui se dit écœurée par ses ex collègues masculins du service des sports de France Télévision, elles sont nombreuses dans le milieu a vouloir faire évoluer les mentalités et faire bouger les lignes avec en point de mire, de rendre les femmes plus présentes dans le sport et moins discriminées.

Elles sont juste compétentes ! De six consœurs au bureau de l’association, elles sont passés à 150 signataires d’ une tribune publiée dans le quotidien Le Monde dimanche pour lutter contre leur invisibilisation et le sexisme subit dans les rédactions : « Les femmes représentent seulement 10 % des 3.000 journalistes sportifs, selon l’UFJS (union des journalistes de sport en France) » nous explique Mejdaline.

Textos, propositions déplacées, harcèlement sexuel ou moral, toutes évoquent des situations vécues au sein des rédactions des médias sportifs. « Cela ne peut plus durer, continue Mejdaline, notre objectif a venir va être de quantifier ce type de situation pour mieux faire évoluer les mentalités« .

Outre la création d’un annuaire, l’association prévoit également d’intervenir activement dans les écoles et auprès des grands décideurs. Avec le haschtag #OccuponsLeTerrain lancé sur les réseaux sociaux, les journalistes sportives changent de braquet pour changer le regard de la société.

Pour soutenir ou adhérer à l’association des FJS : https://www.helloasso.com/associations/association-des-femmes-journalistes-de-sport