“Je me suis pris une charge avec Georges Sand”. Au moment où je termine le visionnage de de film, je m’aperçois que Google, LE google, me propose de remplacer le nom de cette historique féministe par “sans”. Amusante coïncidence, car c’est tout le propos du film “flashback”.
Imaginez-vous transporté à travers l’histoire, depuis cro-magnon jusqu’à Mitterrand, à la rencontre des combats féministes et de toutes celles et tous ceux qui les ont fait. C’est cette expérience que propose Caroline Vigneaux. Pour atteindre son but, la réalisatrice utilise l’humour et la dérision, les armes les plus efficaces pour passer les messages qui, en cette vingt-et-unième année du second millénaire n’ont toujours pas été compris.
Lorsque les plateformes de VOD créent
Si vous ne voyez dans les plateformes de vidéo à la demande que de vils distributeurs de séries télévisées à binge-watcher (demandez à l’ado le plus proche, si vous ne comprenez pas vous êtes sans doute trop âgé), sans doute serez vous surpris de constater qu’après l’excellent “Fluctuat nec mergitur” de sa concurrente Netflix, Amazon a créé un vrai beau film, comme le cinéma en manque.
Le message est clair : l’ajustement ses droits, l’équilibrage des possibles sans distinction de sexe, est l’héritage de centaines d’années de combat de femmes et d’hommes qui avaient compris, avant leurs contemporains le plus souvent, que rien ne justifiait qu’on interdise quoi que ce soir au prétexte de ne pas disposer d’un pénis. Les lois les plus iniques (l’interdiction faite aux femmes de porter un pantalon) ont toujours existé et certaines (heureusement, celle ci à été abrogée en 2013) sont encore en place, en France ou ailleurs.
Film et Documentaire
Je vous incite à regarder en famille ce film qui devrait s’appeler documentaire et qui, espérons-le, sera projeté dans les écoles, en cours d’histoire comme d’instruction civique.
La distribution de ce film ne gâche rien. De grands et bons noms d’actrices et d’acteurs (Caroline Vigneaux, Issa Doumbia, Sophie Aram, Sylvie Testud ou encore Gad Elmaleh) servent, à la française, des rôles (Marie Curie, Robespierre, Olympe de Gouges ou encore Gisèle Halimi) semblent avoir été taillés sur mesure. L’humour y est présent, dans sa juste dose et les contextes historiques, les personnages et les lieux sont tous respectés. On notera au passage la brillante prestation de Sophie Aram dans un plaidoyer qui ne l’est pas moins.
Le film se termine sur un cliffhanger et une question abyssale … que doit donc faire Charlie de sa grossesse ?
En bref, un film à voir, pour rire, se cultiver et, surtout, réviser son féminisme !
Au fait… la charge en question, elle semble avoir bel et bien lieu !
Flashback, à voir en famille sur Amazon Prime