Capital filles aide les jeunes femmes à passer le cap du Baccalauréat

Capital Filles est une association de type loi 1901, créée par Orange en 2012, en partenariat avec les ministères de l’Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur. Elle se donne pour mission d’aider les jeunes femmes d’origine modestes ou de milieux sociaux défavorisés dans les années qui entourent la reine des épreuves scolaires en France, le Baccalauréat.

Henda Ben Atig, marraine au sein de l’association Capital Filles

Henda Ben Atig est une marraine. En langage Capital Filles, c’est elle qui prend par la main une élève issue d’un milieu défavorisé et l’accompagne, tout au long de son année de terminale et jusqu’à son bac +1. Cet accompagnement pluridisciplinaire vise plusieurs buts. Aider ces jeunes femmes à “trouver leur voie”, disposer d’un modèle de réussite (la marraine). “Recadrer et remettre sur les rails lorsqu’il faut le faire” ajoute Henda ben Atig.

Manager de Projet informatiques pour orange, Henda possède un bac +5 en biologie. Elle est aussi titulaire d’un Master 2 en management des systèmes informatiques. Autant dire que les études, elle connaît. Pour autant, sans projet clair dans la tête de la filleule, peu de chance de succès, la lancinante question “Pour quoi ? “vient souvent casser l’élan et l’impulsion.

C’est pour cela que l’association, fondée par Stéphane Richard et aujourd’hui présidée par Élizabeth Tchoungui prend des jeunes femmes volontaires et candidates à cet accompagnement. C’est à dessein donc qu’Henda consacre du temps dégagé d’Orange pour intervenir, dans des lycées pour présenter le programme et ses objectifs.

Le credo de l’association est simple, les filles sont capitales dans l’entreprise !

La marraine” explique Henda Ben Atig “ouvre sa disponibilité à l’étudiante, mais pas uniquement. Elle lui ouvre aussi un carnet d’adresses interne à l’entreprise partenaire et aux contacts dont dispose la marraine. Elle se positionne, c’est un élément primordial dans le parcours, comme un référent de succès et de réussite pour ces jeunes femmes qui, souvent, manquent de ces modèles dans leur environnement familial ou personnel”.

Une fois l’accompagnement achevé, la jeune fille n’est pas laissée seule face à son destin. Le lien de sororité qui s’est créé entre la marraine et sa filleule perdure, au-delà de l’association et il n’est pas rare, comme l’explique Henda Ben Atig “qu’une jeune accompagnée donne régulièrement des nouvelles à sa marraine”. Preuve s’il en fallait qu’un parcours main dans la main sera toujours plus efficace qu’une course en solitaire ! 

Pour rejoindre le programme, “les candidates renseignent un document traitant des attentes de l’accompagnement, indiquent si elles ont un projet professionnel ou pas. Et l’équipe Capital Filles choisit sa filleule. Une première rencontre au sein du lycée à une journée marraine / filleules est ensuite planifiée, dans un environnement connu, de tous les binômes.” C’est ainsi, que se met en route un partenariat entre la filleule et sa marraine.

Les rencontres suivantes se tiennent à rythme adaptatif avec un plan d’action, définition du projet et travail sur le CV et la lettre de motivation. Puis le binôme travaille à rechercher d’éventuelles lacunes et des solutions pour les combler.

Il arrive souvent que les jeunes filles aient des projets professionnels qui soient assez inaccessibles, eu égard à leurs compétences notamment” commente la marraine. “Dans ce cas, mon rôle est aussi de faire prendre conscience de cette impossibilité à la jeune femme et de creuser autour de ses passions et de sa vie pour y trouver un creuset bouillonnant d’idées qui n’ont pas été exploitées”.

C’est certainement là la puissance de cet accompagnement. Soulever, sans a priori ni filtre social le couvercle des vies toutes plus passionnantes les unes que les autres et y déceler ce qui fera vibrer l’étudiante. “Souvent”, constate l’accompagnatrice “nous sommes face à un schéma de reproduction sociale. Issues de situations sociales fragiles, les jeunes filles n’osent pas se projeter dans du grand. C’est notre rôle de les y aider. Autrement, ce sont des compétences gâchées !

Capital Filles ne s’appuie sur aucune méthodologie ou aucun principe précis. La structure se limite à la sélection des candidates et la création des binômes. Ensuite, c’est la personnalité de la marraine et celle de la filleule qui créeront un rythme et une méthode de travail. Les parents ne sont pas nécessairement impliqués dans l’accompagnement, même si, comme l’explique la marraine “Des jeunes filles ont invité leurs mamans à la cérémonie des 10 ans de l’association capital filles.

Cérémonie des dix ans de l’association Capital Filles, en 2022

Là où certains verraient pour les entreprises partenaires un vivier de futures salariées, Capital Filles met un point d’honneur à ce que les accompagnatrices aient des échanges réguliers entre elles, quelle que soit leur entreprise d’appartenance. Ces rencontres viennent enrichir les cursus des façons de faire ailleurs.

La structure s’ouvre petit à petit vers les pays d’Afrique du Nord, Tunisie et Maroc, dans lesquels un nombre important de femmes ingénieures arrive sur le marché. “Cette arrivée sur le marché du travail cache une réalité sociale, il faut aller chercher celles qui n’osent pas se mettre en avant” explique Henda.

Prochaine étape majeure, après ses 10 ans, pour l’association, la mise en route du programme Elles Bougent qui montrera aux jeunes femmes que “tout est possible aussi pour les femmes” comme le dit Henda Ben Atig.

Élizabeth Tchoungui entourée des marraines et de leurs filleules lors des 10 ans de l’association

Mon Objectif et celui de toutes les marraines” conclu Henda “est de dire aux jeunes filles que j’accompagne qu’on peut rebondir si on se trompe, et que rien n’est jamais perdu”.

Vous pouvez suivre les actions et l’actualité de l’association sur son site internet, capitalfilles.fr

La Chauve sourit, quand le cancer féminin est – presque – amusant

L’annonce d’un cancer, particulièrement chez les femmes, est malheureuse. La vie qui suit n’est pas facile, avec de nombreux examens, traitements de chimiothérapie et moments difficiles. La situation devient encore plus pénible quand l’entourage, sans s’en rendre compte, décharge son stress et son inquiétude sur la personne malade.

C’est de tout cela que Caroline Le Flour parle dans son livre “La Chauve Sourit”, illustré avec brio par Gaëlle Le Louet. Le cancer est un compagnon d’infortune rendu encore plus inopportun qu’on ne fait que devenir, en occurrence, une cancéreuse en cessant d’être femme dès le diagnostic posé.

Caroline Le Flour

Pourtant, si au cours de l’enfance nous étions, femmes comme hommes, sensibilisés à l’existence de ces cancers, à la mortalité qui peut être réduite par les examens possibles et par la nature de ces maladies, malades comme proches pourraient prendre cette nouvelle avec plus de distance et de recul.

Ne vous attendez pas à rire à toutes les pages. Ne vous attendez pas non plus à pleurer, l’autrice est une warrior, elle est passée par le burn-out, le cancer la fécondation in vitro et la déclaration d’infertilité. Que lui manquait-il ?

Gaëlle Le Louet

La présence rassurante d’un ami, d’un amant ou d’une personne silencieuse et attentive qui ne juge pas et sait apporter les mots justes peut être bénéfique.

Et il est compliqué à trouver cet ami.

Pour certaines, il s’agira du conjoint, pour d’autres il s’agira des médecins là où certaines préféreront des groupes de parole. Au même titre qu’il n’y a pas un cancer, il n’y a pas un accompagnant. Il y en a autant que de malades.

Ce livre, pimpant et féminin – allez, osons le mot, girly – à souhait est à mettre entre toutes les mains, notamment masculines. En tant que mec, j’y ai appris des choses que ni l’école ni la société ni nous, journalistes, n’avions jamais abordé. Non, tous les corps ne sont pas prédisposés aux cancers. Non le cancer des ovaires n’est pas un cancer invisible et forcément mortel. Non, le cancer du sein ne signifie pas perte de féminité. Non, la perte des cheveux n’est pas un sujet tabou. Non, Non, Non.

Tuer les préjugés, voilà la première utilité de ce livre. Les tuer dans l’oeuf, pour redonner à celles et à ceux – car il ne s’adresse pas qu’aux femmes, au contraire – qui sont touchés l’espoir qu’on se peut de donner lorsque le couperet tombe.

Oui, ce livre est à la fois émouvant, remuant et motivant.

On n’en ressort pas indemne. Au même titre qu’on ne ressort sans doute pas indemne d’un cancer ni d’un parcours de vie tel que celui de Caroline Le Flour.

On ressort grandi de “La Chauve sourit”, grandi d’un sourire, grandi d’un regard différent sur l’autre et grandi de l’espoir qui, jamais, ne disparaît lorsqu’apparait “LA” maladie.

La Chauve Sourit, écrit par Caroline Le Flour, illustré par Gaëlle Le Louët aux Editions Trédaniel

24h dans la vie d’une femme, l’expo évènement à Marseille

Lancée ce week-end, l’expo-spectacle 24H DE LA VIE D’UNE FEMME est installée pour 6 semaines aux Docks des Suds à Marseille. Cette performance artistique unique est l’occasion de sensibiliser le grand public à la problématique des droits des femmes, victimes des plus graves injustices à travers le monde. 

UNE EXPÉRIENCE IMMERSIVE À LA DÉCOUVERTE DE FEMMES INSPIRANTES

Basée sur des histoires vraies, l’exposition-spectacle dresse les parcours de vie de 6 femmes originaires de 6 pays du monde : Kurdistan iranien, Guinée, Guatemala, Nigéria, Inde et France.
Originalité du concept à la croisée du théâtre et du jeu de rôle : les visiteurs sont invités à se glisser dans la peau de l’une de ces six héroïnes afin de vivre 4 actes déterminants dans leur existence, en interaction avec des comédiens et équipés de casques audio.
De l’enfance à la vie d’adulte, ces femmes ont dû faire face à des injustices liées à leur condition féminine : violences sexistes et sexuelles, discriminations, exploitation, mariages et grossesses précoces… Mais loin d’être victimes de leur destin, animées d’une résilience et d’une force de vie remarquables, elles se sont relevées puis mobilisées pour aider d’autres femmes et faire évoluer les
systèmes en place.

SENSIBILISER « AUTREMENT » LE GRAND PUBLIC

Par sa dimension immersive et participative, cette exposition-spectacle contribue à éveiller les consciences, à donner envie de s’informer, voire de s’engager.
Le projet s’inscrit également dans une démarche pédagogique à destination du jeune public (à partir de 10 ans), avec des séances dédiées en semaine pour les scolaires et le week-end pour les familles.

AOUDA, JUANITA, VANDANA, ABI, MARIE ET SHAYDA : 6 FEMMES RÉSILIENTES ET MILITANTES


o Aouda : née à Conakry en Guinée, Aouda est issue d’un mariage désapprouvé par les familles. A 9 ans, elle est emmenée par ses tantes paternelles au village et subit une excision. A 14 ans, Aouda créé le club des jeunes filles de Guinée pour dénoncer avec courage la pratique de l’excision, les mutilations génitales féminines et les mariages précoces.


o Juanita : issue d’une famille nombreuse et aimante appartenant au peuple Mam, communauté indigène des hauts plateaux de l’ouest du Guatemala, Juanita voit sa vie basculer à l’âge de 8 ans avec l’arrivée au pouvoir du dictateur Rios Montt, en 1982. La spoliation des terres et l’expropriation des peuples autochtones se déroulent alors impunément au profit de multinationales complices. Après des années de traque sans merci, à 15 ans, Juanita entre dans la guérilla.


o Vandana Shiva : troisième fille d’un couple indien, Vandana Shiva grandit au cœur des montagnes de l’Himalaya. Elle fait des études brillantes en sciences et obtient un doctorat au Canada. De retour en Inde, Vandana Shiva dénonce haut et fort les effets dévastateurs de l’extraction minière, des OGM et du brevetage du vivant orchestré par les multinationales, au détriment des populations locales.


o Abi : fille d’une mère nigériane qui n’enfante pas du fils attendu, Abi subit la violence d’un père qui se remarie et relègue son premier foyer au second plan. Constamment vilipendée par la deuxième épouse, Abi et sa sœur se retrouvent, à 16 ans, à la rue. Abi envisage alors de tenter le rêve de l’Europe ! Après 8 mois de traversée de l’enfer en Libye, Abi survit miraculeusement à l’épreuve de la Méditerranée.


o Marie : au cœur du Jura, Marie grandit dans la nature, avec pour passion la danse. Enfant unique, elle effectue des études brillantes et entre à l’école normale supérieure à Paris, en géologie. Mais sa rencontre avec un jeune homme fait basculer sa vie dans un enfer pavé de violences psychologiques qui iront crescendo. S’ensuivent 7 années d’humiliations et d’isolement vécues en silence dont elle parviendra à s’extraire in extremis.


o Shayda : fille d’un père imam à Sanandaj au Kurdistan iranien, Shayda affronte son père dès son plus jeune âge pour obtenir l’autorisation de dessiner et de peindre. Elle défie à 13 ans son autorité et fait une fugue à Téhéran. Rattrapée par ses oncles qui la traduisent devant un conseil familial, elle échappe de peu à la mort.

ADRESSE
Dock des Suds
12 Rue Urbain V
13002
Marseille

SITE WEB
https://www.24h-wmn.org/

OUVERTURE
Du 06/04 au 20/05/2023. Fermé samedi et dimanche. Du mardi au vendredi à partir de 9h, départ de visite toutes les 15 minutes. Chaque séance peut accueillir 15 à 20 personnes. Choisissez la date et l’horaire de votre visite, et découvrez, sur place, quelle femme vous allez incarner.

TARIFS
Tarif unique : à partir de 8 € (Tarif libre à partir de 8 €
Scolaires 6 €).

« F3MMES » chante pour porter la voix des femmes contraintes au silence

Interprété par un trio de femmes et d’artistes uniques, « Laissons parler les hommes » est le premier titre du projet « F3MMES », créé à l’initiative du célèbre auteur-compositeur Jean-Paul Dréau

F3MMES c’est l’union de trois femmes libres et affirmées qui ont décidé de pousser un cri du cœur pour toutes ces femmes silencieuses qui vivent sous la domination des lois patriarcales. 

Leurs voix réunies sont devenues le cri et l’essentielle émotion d’une chanson, Laissons parler les hommes, sortie le 8 mars. 

A travers une mélodie et un clip poignants, Katell Sandrine et Siam chantent à l’unisson avec puissance et émotions afin de rendre hommage à toutes les femmes dans le monde qui n’ont pas le droit de s’exprimer librement.

Sortie le 8 MARS : Une ode à toutes les femmes dans le monde 

 « d’Africa ou d’Asie, je suis comme elles… sauf qu’ici je fais ce que je veux, je fais ce que j’aime » 

« LE SILENCE EST LE CRI DE LA PLUPART DES FEMMES ». 

La génèse du projet

“Katell, Sandrine, Siam… Je les connais depuis longtemps, car ma passion pour les voix me les a fait découvrir lors d’auditions et de séances pour la création d’un spectacle.” raconte Jean-Paul Dréau, auteur-compositeur et producteur.

“Dès la première écoute, leur talent naturel, la sincérité de leur discours et leur attitude vocale m’ont bouleversé. 

Leur bon sens, leur implication de chaque jour dans leur vie si normale, leur vécu, leur histoire, ont fini par définitivement me séduire et m’ont donné l’envie de leur écrire une chanson.  

Le déclic se fit à la suite d’un reportage télé parlant de l’Afghanistan et sur le sort épouvantable des femmes dans ce pays. 

C’est à cet instant que j’ai écrit « Laissons Parler Les Hommes » qui est juste un cri du cœur. 

« Femmes »… Elles m’ont offert leur passion, leur voix, leur force pour aboutir ce projet. 

Elles sont ce que le cœur du monde a de plus beau pour s’exprimer. 

Elles sont toutes les femmes belles et magiques, uniques et indispensables. “


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Jean-Paul Dréau a composé de nombreuses chansons à succès telles que « Tout doucement » chanté par Bibie, repris en 2002 dans la série “Les Sopranos” et en 2003 dans le film avec Gad ElMaleh “Chouchou”,

« Le coup d’soleil », « pour elle », « au clair de tes silences », etc… par Richard Cocciante,

« J’veux d’la tendresse », interprétée par Elton John (Nobody wins pour le monde).

Il a co-écrit les textes de l’album Bulles, Radio, Tam tam, Je t’aime, etc…pour Michel Polnareff. 

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KATELL

“Fille de parents franco-néerlandais, chante, interprète et danse depuis sa plus tendre enfance les chansons des années 80 à sa façon.

C’est à l’école, autour de ses 9 ans, qu’on lui demande d’apprendre le texte d’Amsterdam de Jacques Brel, et là, tout se déclenche… Elle sera artiste, c’est une évidence. 

Katell mettra tout en œuvre pour y arriver, auditions, castings TV, chœurs de séances,
puis un spectacle mêlant les répertoires de Piaf, Brel, Aznavour, ainsi que ses propres œuvres, ce qui aboutira à son premier EP. 

Tout est passion chez elle, la photo, les voyages « découverte » au bout du monde, c’est un véritable globe-trotter, Katell est toujours ailleurs, mais toujours là. Elle se balade dans son histoire comme dans un rêve…

C’est au cours d’une audition qu’elle m’a envoûté. Son expérience, sa couleur musicale, son talent, sont un précieux cadeau. “

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SANDRINE

“Née proche des vignes bordelaises, et ayant grandi dans la musique grâce à son Papa, musicien et magicien de scène, Sandrine est très vite, dès l’âge de quatre ans, passionnée par les chanteuses et les chanteurs. Elle sait déjà qu’elle fera partie du monde du spectacle. 

Le chant pour elle n’est pas juste un plaisir, c’est une vraie passion qui ne la quittera jamais. Être sur scène est devenu son équilibre… Les comédies musicales n’ont aucun secret pour elle… Elle en est folle. 

Elle va développer son art grâce à son père qui l’accompagne souvent au piano lors des spectacles et fêtes de villages alentour. S’ensuivront plusieurs spectacles la propulsant sur scène avec sa voix si envoûtante pour interpréter tout un répertoire, du jazz aux musiques du monde. Mais surtout Sandrine traverse toujours l’univers qu’elle aime en chansons, et cela n’a pas de prix… 

Aujourd’hui le parcours de Sandrine est celui d’une artiste complète, assumée et unique.
Sa voix, sa superbe sonorité vocale m’ont séduit dès la première écoute.”

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SIAM

“Joli bouchon lyonnais, une licence de psychologie en poche, Siam est tour à tour, infirmière, puis choriste, car avant tout elle a une passion débordante pour le chant. 

Choriste pour Phil Collins, Saya, Laurent Voulzy, Christophe Willem, etc… Elle enchaîne piano-bars, les orchestres de province, une vraie vie d’artiste quoi… 

Un parcours étrange qui lui a appris le travail et l’humilité. 

Aujourd’hui grâce à sa voix exceptionnelle, Siam a créé une section chant au sein d’une association, et donne des cours dans une école de musique, car transmettre c’est aussi sa devise…

Je l’ai rencontrée au cours d’une audition, et elle m’a fracassé. L’originalité de sa voix
si particulière et si juste dans l’interprétation, son allure déterminée m’ont bouleversé.

Tout cela fait d’elle une magnifique artiste.”

Libres et affirmées, elles chantent pour toutes celles qui ne le sont pas.

Site : f3mmes.com

Semaine des droits des femmes : gagnez vos places pour le concert de Jas Kayser.

JAS KAYSER 5IVE  

Avec Jas Kayser, batterie, compositions
Jamie Leeming, guitare
Joao Caetano, percussions
et Daisy George, contrebasse

Jeudi 9 mars 20h Miramas  

Théâtre La Colonne – Scènes et Cinés 

Formée à Berklee (Boston), découverte de l’année Jazz FM en 2021, la jeune batteuse Jas Kayser, figure montante de la scène jazz britannique sera présente pour son unique date dans le sud de la France jeudi 9 mars à 20h au Théâtre La Colonne à Miramas dans le cadre de La Semaine des droits des Femmes.

Au-delà de sa vision artistique, Jas Kayser est une artiste prenant à cœur son rôle social, et intervient notamment aux côtés de « Women In Jazz » pour faire évoluer les représentations autour des femmes instrumentistes dans le jazz. 


Déjà vue aux côtés de Shabaka Hutchings, Jorja Smith, Nubya Garcia, et même de Lenny Kravitz, la batteuse Jas Kayser est l’une des figures montantes de la scène britannique.  

Exploratrice des rythmes et des styles, elle parvient sur son premier album « 5ive » à combiner une palette internationale de sonorités, distillée sous le filtre du jazz britannique actuel. Entre arrangements de jazz méditatifs et fusions afrobeat, elle entraine son public dans une musique tantôt lancinante, tantôt dansante.  

Jas-Kayser – Crédit : I-AM-JOHANNES

En partenariat avec Scènes et cinés, Brillante Magazine vous offre deux fois deux places pour assister au concert de jeudi 9 mars 2023 à 20h au Théâtre de La colonne de Miramas.

Pour participer:
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Tirage le 7 mars.

La cheffe d’orchestre Marin Alsop offensée par le film “Tàr”

Marin Alsop, la chef d’orchestre interprétée par Cate Blanchett dans son dernier film «Tár», a critiqué le projet, affirmant qu’il l’offensait «en tant que femme… en tant que chef d’orchestre… en tant que lesbienne».

Selon nos confrères de Vanity Fair, Cate Blanchett serait déjà pressentie pour un Oscar pour sa performance en tant que Lydia Tár, une chef d’orchestre lesbienne accusée d’être abusive envers les jeunes femmes.

Un certain nombre de téléspectateurs, dont l’écrivain du New York Times Zachary Woolfe, ont repéré des parallèles entre Alsop et Tár, comme le fait qu’elles sont toutes les deux des les protégées de Leonard Bernstein, qu’elles sont toutes les deux lesbiennes, qu’elles sont mariés à des musiciens d’orchestre (avec qui ils ont des enfants) et toutes deux étaient, jusqu’à récemment, les seules femmes à diriger un grand orchestre (Alsop à Baltimore, Tár à l’Orchestre philharmonique de Berlin.)

Dans le premier acte du film, dans une scène dans laquelle Tár est interviewée par l’écrivain new-yorkais Adam Gopnik, elle vérifie même le nom d’Alsop en disant : « En ce qui concerne la question des préjugés sexistes, je n’ai rien à redire. Ni, d’ailleurs, Nathalie Stutzmann, Laurence Equilbey, Marin Alsop ou JoAnn Falletta. Il y avait tellement de femmes incroyables qui sont venues avant nous, des femmes qui ont fait le vrai lifting.

Une différence majeure entre les deux chefs d’orchestre, cependant, est que dans le film de fiction, Tár est accusé d’inconduite sexuelle, un rebondissement qu’Alsop a maintenant qualifié d ‘«offensant».

Marin Alsop – Crédit : Mastrangelo Reino /A2img

J’ai lu pour la première fois à ce sujet fin août et j’ai été choqué que ce soit la première fois que j’en entende parler“, a déclaré Marin Alsop à propos du film dans une interview au journal britannique Sunday Times. «Tant d’aspects superficiels de ‘Tár’ semblaient correspondre à ma propre vie personnelle. Mais une fois que je l’ai vu, je n’étais plus concernée, j’ai été offensée : j’ai été offensée en tant que femme, j’ai été offensée en tant que chef d’orchestre, j’ai été offensée en tant que lesbienne.

«Il y a tellement d’hommes – des hommes réels et documentés – sur lesquels ce film aurait pu être basé, mais au lieu de cela, il met une femme dans le rôle mais lui donne tous les attributs de ces hommes. Cela se sent anti-femme. Supposer que les femmes se comporteront de la même manière que les hommes ou deviendront hystériques, folles, folles, c’est perpétuer quelque chose que nous avons déjà vu au cinéma tant de fois auparavant.” continue t’elle.

“Tár”, qui a été écrit et réalisé par Todd Field , a été créé à Venise l’année dernière où il a reçu une réponse élogieuse . Martin Scorsese s’est également dit fan du film .

Marin Alsop elle-même a fait l’objet d’un long métrage documentaire, “The Conductor” de Bernadette Wegenstein, sorti en 2021.

Annie Ernaux, nouveau prix Nobel de littérature et championne des ventes.

Annie Ernaux, 82 ans, remporta le jeudi 6 octobre le Nobel de littérature. Elle est la 17e femme
à remporter ce prix mais surtout la première femme Française.

Figure de proue du féminisme contemporain, dans l’air du temps depuis quelques années, Annie Ernaux séduit ou divise l’élite intellectuelle, mais ne laisse pas indifférent. Suite à l’annonce de sa récompense, les libraires ont eu affaire à une nouvelle vague : tous les titres de la romancière se sont arrachés.
Par conséquent sa maison d’édition a décidé de réimprimer son œuvre pour faire face à la demande croissante.
C’est un chiffre impressionnant, près d’un million de livres, qui vont être réédités par la maison d’édition Gallimard.

Parallèlement à ses romans, Annie Ernaux tient un journal d’avant-écriture ; une sorte de livre de fouilles, rédigé année après année, qui offre une incursion rare de « l’autre côté » de l’œuvre.
Plongé au cœur même de l’acte d’écrire, le lecteur devient témoin du long dialogue de l’autrice avec elle-même : la pensée taillée au couteau, des idées en vrac, des infinitifs en mouvement ; des associations de mots, de morceaux de temps, et de confidences.

Pour la réédition de L’atelier noir, Annie Ernaux a souhaité augmenter l’ouvrage de pages inédites de son journal de Mémoire de fille.

« Nous sommes convaincus qu’elle va élargir son audience et on peut espérer atteindre les 5 millions d’exemplaires d’autant qu’un prix Nobel de littérature s’étend sur une période assez longue, précise le responsable des ventes de Gallimard, dans les colonnes du Parisien. Il poursuit : « Ce prix va donner à l’autrice une visibilité accrue à l’étranger même si son œuvre est déjà appréciée en Allemagne, en Espagne, en Grande-Bretagne ou aux États-Unis. »

En Une des journaux Européen, le lendemain de sa victoire, Annie Ernaux a été accueillie aux Etats-Unis à l’invitation du centre culturel français de New York.
Traduite depuis trente ans aux États-Unis, l’auteure de “L’évènement” a été ovationnée par une assemblée constituée majoritairement de femmes.

8e Edition des Journées du Matrimoine

Depuis 2015, chaque année en septembre, les Journées du Matrimoine, en écho aux Journées du Patrimoine, permettent de mettre en lumière des créatrices du passé à travers de nombreuses performances artistiques d’artistes femmes contemporaines qui se réapproprient des œuvres mal connues de leurs aînées.

Le Mouvement HF a été créé en 2009 à l’initiative de femmes et d’hommes travaillant dans des métiers artistiques ou culturels. Née en novembre 2009 à l’initiative de femmes et d’hommes travaillant dans le domaine du spectacle, de la radio et du cinéma, HF Île-de-France se rapproche de HF Rhône-Alpes, créée en 2008, et appelle à l’émergence d’autres antennes partout en France.HF Île-de-France compte aujourd’hui plus de 400 adhérent·e·s, personnes physiques et morales, professionnel·le·s, acteurs·rices de la sphère culturelle, publics, théâtres et organismes partenaires

Son but est le repérage des inégalités entre les femmes et les hommes dans les arts et la culture, la mobilisation contre les discriminations observées et l’évolution vers la parité. Ainsi, depuis plus de 10 ans, le mouvement mène un travail de fond pour sensibiliser tous types de publics (professionnel.les, responsables institutionnel.les, élu.es, grand public, etc.) sur les disparités existantes entre hommes et femmes dans les arts et la culture.

Le mouvement entend ainsi partager les leviers d’actions pour parvenir sans plus attendre à l’égalité réelle. Il réunit aujourd’hui 8 collectifs en France dont la plupart organisent des Journées du Matrimoine.

Cet événement culturel est accessible à tous.tes. Associer «matrimoine» et «patrimoine» permet de valoriser un héritage culturel commun. Les Journées du Matrimoine éveillent les consciences et concourent à favoriser l’égalité entre femmes et hommes dans les arts et la culture et plus largement dans notre société.

Une 8e édition particulièrement riche

Au fil des années, les Journées du Matrimoine prennent de l’ampleur. Organisées par HF Ile de France, elles débuteront dès le 10 septembre, au Théâtre 14 avec une conférence de Titiou Lecoq sur «Les grandes oubliées». Cette année, la Mairie de Paris, celles des 13e et 14e arrondissements, de Bobigny et l’Ile Saint-Denis y participent activement en proposant des événements. 26événements gratuits(entrée libre sur réservation obligatoire)s oit plus de 50 rendez-vous culturels à Paris, Bobigny, Colombes, l’Ile Saint Denis.

Les Journées du Matrimoine 2022 mettront en lumière une cinquantaine de créatrices : autrices, poétesses, compositrices, peintresses, sculptrices, intellectuelles parmi lesquelles: Chistine Desroches-Noblecourt, Gisèle Halimi, Emmanuelle Riva, Maria Szymanowska, Janine Solane, Marceline Desbordes-Valmore… Depuis 2015, près de 400créatrices du passé ont été présentées et répertoriées sur le site : matrimoine.fr.

Quelques chiffres

Les femmes sont plus diplômées

-61% d’étudiantes dans les écoles d’art

mais moins présentes sur le marché professionnel

-40% des actives en moyenne dans les professions culturelles

-17% d’autrices-compositrices sociétaires à la SACEM en 2019

moins programmées

-20% en moyenne des œuvres programmées sont créées par des femmes

-14% de femmes programmées dans les festivals de Musiques actuelles

-moins de 20% des opéras programmés sont mis en scène par les femmes (2020-2021)

moins récompensées :

-0 réalisatrice primée aux Césars depuis 2010

-1 film réalisé par une femme récompensé par la Palme d’or au Festival de Cannes depuis 2010

-0 femme primée pour le meilleur album aux Victoires de la Musique 2021

*Source : Observatoire de l’égalité entre femmes et hommes dans la culture et la communication -Mars 2022

Programme des Journées du Matrimoine : lematrimoine.fr/les-journees-du-matrimoine/

Véronique Gallo en pleine crise de la quarantaine.. au féminin

Le spectacle Véronique Gallo “Femme De Vie “est au programme du Festival Off d’Avignon 2022. Après le succès de “Vie de mère” et plus de 300 dates de tournée, Véronique Gallo est de retour avec un nouveau spectacle.

L’humoriste belge a encore frappé fort dans un Théâtre quasi comble et comblé, mercredi à Avignon, avec son dernier spectacle “Femme de vie”.

Nous y avons assisté avec délectation. Dans son dernier spectacle, l’humoriste Véronique Gallo s’interroge sur sa vie depuis que ses enfants ont grandi. Un spectacle qui lui permet de raconter ses doutes, ses peurs et de livrer ses angoisses pour camper sa personnalité de femme forte et fragile, mais loin du sucre d’orge.

La tornade blonde, à l’aise dans ses Stan smith, navigue, danse sur scène et présente un show bien rodé, ciselé au millimètre. Elle est perfectionniste dans le travail et ça se voit.
Celle qui commença sa carrière professionnelles comme professeur de lettres, a tout plaqué à 42 ans pour se faire connaître grâce à ses capsules vidéo « Vie de Mère », un carton sur you tube dans lesquelles elle racontait ses déboires de mère de famille nombreuse à sa psy face caméra.

Dans “Femme de vie”, cette “energic mum” nous fait tout d’abord rire, puis réfléchir.

Vous avez dit féministe ?
Tout en légèreté mais avec un discours affirmé, Véronique Gallo tente de sensibiliser son public sur les injonctions faites aux femmes, la charge mentale, la répartition des tâches ménagères et autant le dire, les hommes en prennent pour leur grade !

Un hommage aux femmes de sa vie puisqu’il y est souvent question d’arbre et de racines mais également à la vie d’une femme avec ses doutes et ses remises en question.

Le one woman show d’une femme accomplie qui ne triche pas, tout en générosité et amour pour son public.

Théâtre Episcène Du 7 au 30 juillet 2022 | 16h00
Relâche le lundi

Une expo féministe aux rencontres de la photographie d’Arles

“Une avant-garde féministe des années 1970” tel est le nom de l’exposition de photographies et performances des années 1970 de la collection Verbund, Vienne.

Les Rencontres d’Arles présentent pour la première fois en France l’exposition Une avant-garde féministe des années 1970, qui réunit plus de deux cents œuvres de soixante-et-onze femmes artistes de la collection Verbund à Vienne, constituée pendant dix-huit ans sur les années 1970, d’un point de vue européen.

À travers cinq thématiques, l’exposition présente les travaux des premières artistes qui proposèrent une nouvelle « image de la femme », dénonçant le sexisme, les inégalités sociales et les structures du pouvoir patriarcal.

L’exposition s’articule ainsi autour de cinq thèmes :

1. La rébellion contre l’attribution du rôle exclusif de « mère, femme au foyer et épouse ». Birgit Jürgenssen accroche une cuisinière sur son corps et enfourne une miche de pain dans le four. Une allusion à l’expression « avoir une brioche au four», qui signifie être enceinte.

2. Le sentiment d’être « enfermé » et de vouloir sortir de ce rôle unidimensionnel. Sonia Andrade entoure étroitement son visage d’un fil. Annegret Soltau et Renate Eisenegger enveloppent également leur visage à tel point qu’elles ne peuvent plus ni voir ni parler. Mais tandis que Soltau coupe le fil avec des ciseaux et suggère la possibilité de libération du patriarcat, Eisenegger reste immobile. Il est intéressant de noter que l’artiste brésilienne et les deux artistes allemandes ont toutes deux créé des oeuvres similaires sans se connaître.

3. Rébellion contre le « dictat de la beauté » et « l’instrumentalisation du corps de la femme ». Katalin Ladik et Ana Mendieta appuient toutes deux leur visage contre une vitre, déformant ainsi leur nez et leurs lèvres, afin de subvertir l’idée qu’une femme devait être gentille et bien habillée. Aucune des deux ne connaissait les oeuvres de l’autre. La plupart du temps, les artistes utilisent leur propre corps pour créer leurs oeuvres. En représentant le corps féminin, les femmes conquièrent un terrain qui, pendant des siècles, était réservé aux hommes, aux hommes artistes.

4. L’exploration de la « sexualité féminine ». Penny Slinger place son corps dans un gâteau de mariage, écarte ses jambes et colle un oeil sur sa vulve et nomme son collage I See You. Elle dit ainsi adieu au statut la femme-objet et montre clairement que les femmes revendiquent activement leur sexualité et veulent être désormais perçues en tant que sujets. Il est surprenant de constater qu’Annegret Soltau avait également placé un oeil sur sa vulve.

5. « Jeux de rôles et identité ». La philosophe française Simone de Beauvoir affirmait déjà : « On ne naît pas femme, on le devient ». Ce sont les conditions sociales qui engendrent la construction de la féminité. De nombreuses artistes ont étudié par biais de jeux de rôles ce que cela signifiait d’être une femme dans les années 1970. À l’aide de maquillage, de perruques et de mimiques, les artistes se sont déguisées et ont ainsi démasqué les stéréotypes et les clichés. Par exemple, les artistes américaines Martha Wilson, Suzy Lake, Lynn Hersman Leeson ou Cindy Sherman. Il est passionnant de voir que, à la même époque, l’artiste italienne Marcella Campagnano a également créé des mises en scène très similaires. Dans les années 1970, les femmes artistes de couleur étaient la cible de discriminations multiples telles que le racisme, les discriminations de classe et de genre. Leurs oeuvres évoquent clairement l’intersectionnalité, avant même que Kimberlé Crenshaw n’invente ce terme en 1989. C’est le cas de l’activiste et chorégraphe péruvienne d’origine africaine Victoria Santa Cruz, qui témoigne de son expérience personnelle de discrimination dans sa performance vidéo Victoria. Black and Woman (1978). Howardena Pindell et Emma Amos procèdent de manière similaire. Dans sa performance photographique Mlle Bourgeoise Noire, Lorraine O’Grady pointe du doigt le comportement de sa communauté noire, qui ne devrait pas se conformer aux directives des curateurs et curatrices blancs, mais produire son art de manière indépendante.

S’il est ici question d’« une » avant-garde, c’est pour faire référence à la diversité des mouvements féministes, pensés selon une approche intersectionnelle, tenant compte des différents types de discriminations dont de nombreuses artistes ont été et sont encore la cible, en raison de leur race, de leur classe ou de leur genre.

Mécanique générale, Parc des Ateliers : 35, Avenue Victor Hugo. 
Du 4 juillet - 25 septembre 2022