Caroline Madjar, de l’actu des stars au roman noir avec Le Regard du Hérisson

Née à Paris il y a quelques dizaines d’années, Caroline Madjar est issue d’une famille de journalistes. Elle exerce aujourd’hui en tant que rédactrice en chef chez Cover Media, depuis Londres. Le Regard du Hérisson, aux éditions “Auteurs du Monde”, sera disponible en librairies le 24 février 2023.

Le métier de journaliste a pour particularité, notamment, d’obliger le rédacteur à la vérité, seule et unique. Le travestissement, la déformation ou encore la manipulation de cette vérité est une faute, grave, qui remettrait fondamentalement en cause l’éthique personnelle de l’auteur de ces changements. C’est aussi ce qui fait que le public, les lecteurs, accorde ou non sa confiance à un média ou à un autre.

C’est donc depuis la capitale Britannique qu’elle a accepté de nous parler. Non pas de son métier. Enfin si, mais d’une facette bien fréquente mais rarement assumée par les journalistes, la brûlante envie de pouvoir raconter une histoire façonnée de toutes pièces.

Le regard du hérisson, de Caroline Madjar
Le regard du hérisson, de Caroline Madjar

Habituée à parler des stars et de musique – des sujets bien plus profonds et en prise avec la société que le simple côté show-business qu’on imagine – Caroline est une multipassionnée, un peu touche à tout, comme les gosses des années quatre-vingt qui ont vu défiler sous leurs yeux tant d’évolutions et de révolutions qu’ils ont une soif de tout essayer. C’est ainsi que, parmi ses cordes, la journaliste explique “Parfois, je passe des disques, à l’ancienne, qui craquent et qui sautent.” Pour parler des mix qu’elle prend plaisir dans quelques pubs londoniens.

Parler des stars sans fard

Pour Caroline, “parler des stars, ce n’est pas que le côté jet-set bling-bling. J’aime informer, quel que soit le sujet et si, aujourd’hui, on parle plus facilement de l’endométriose par exemple, c’est parce que certaines vedettes telles que la chanteuse Lory s’est exprimée publiquement à ce sujet. Encore, Kim Kardashian ne fait pas qu’une émission de télé réalité, elle milite aussi pour une réforme de la justice carcérale aux États-Unis“.

Caroline Madjar à Londres -
Caroline Madjar photographiée à Londres, par Paul Gallagher – ©PaulGallagher

Et parce qu’elle aime mots et lettres, la rédactrice en chef s’est lancée dans l’écriture de son premier roman. Il sort le 24 février et s’appelle “Le regard du Hérisson“. Le raccourci serait facile de se dire qu’en faisant marcher les relations, un journaliste un petit peu connu a toutes les portes ouvertes pour faire un roman et puis voilà. C’est l’inverse qu’a vécu Caroline Madjar qui explique “Un livre demeure un produit de consommation et l’éditeur a besoin de gagner de l’argent pour faire fonctionner son entreprise, au même titre que le libraire. Informer c’est un métier, écrire des livres, je ne le vois pas comme un métier. Je voulais créer mon univers et mon sujet. Les possibles sont infinis dans les romans, mais il y a une nécessité de sens, de codes et des impératifs éditoriaux différents de la presse“.

Pourquoi créer une dystopie quand on en a assez dans l’assiette ?

Le roman Le regard du Hérisson est un roman réaliste. A mille lieux de la tendance dystopique actuelle (à croire que l’actualité est si vide et creuse qu’il faut inventer les choses), le premier roman de mon amie – car je vous dois cette vérité – Caroline est réaliste dans sa forme. Il démarre sur un crime dans le quartier des Batignolles à Paris, se poursuit dans le Londres de Camden pour s’achever à l’île d’Yeu. “Les rues, les bars, les pubs et les paysages que je décris existent réellement” insiste l’autrice, “je n’ai rien eu à inventer. Les lecteurs pourront, s’ils en ont envie, aller retrouver les lieux dont je parle, car ils sont réels” explique celle à qui Anne Rice a donné envie d’aller découvrir la Louisiane.

Le Dublin Castle, cité dans le livre, est un pub qui existe réellement à Londres
Le Dublin Castle, pub Lodonien

Dans son livre, Caroline Madjar met des morceaux d’elle-même. La musique a une large place, la gastronomie aussi.

Un crime, whatelse ?

Pour faire simple, deux femmes ont été retrouvées tuées dans le quartier des Batignolles, affreusement mutilées par un tueur qui leur volait les yeux. C’est sur cette base que démarre le roman de Caroline. La commissaire enquête, les rideaux s’écartent comme pour mieux voir celui ou celle qui est le tueur ou, pire, qui sera la prochaine victime. Hélène, une libraire, déterminée à relancer le commerce de son père, refuse la peur et continue son œuvre quotidienne. Survient un troisième homicide et, alors, les plans de tous les protagonistes sont bouleversés. Absolument tous.

Il faut lire les 320 pages de ce roman pour comprendre toute l’histoire. Se laisser partir sur de fausses pistes. Se perdre et faire demi-tour dans des chemins de campagne, jusqu’à obtenir la vérité. Pas avant.

Un livre à l’ère des réseaux sociaux ?

Caroline aurait pu, comme cela a déjà été fait, publier un blog en ligne avec ses textes, éventuellement payant. Ce faisant elle aurait sans doute brûlé une étape cruciale, la relation presque charnelle qu’il peut exister entre un lecteur et un livre.

C’est en militante que l’habituée des réseaux sociaux (son compte Instagram @caromadjar et son site https://carolinemadjar.com/ sont ses outils du quotidien) a choisi de passer par une maison d’édition, par des libraires et par du vrai papier pour sortir son ouvrage. Et aussi pour se prouver, comme si c’était nécessaire, qu’elle était capable de le faire. Capable de sortir un bouquin, se faire conseiller, apprendre, être corrigée, relue, critiquée jusqu’à l’épreuve finale, le “Bon à Tirer” ferme et définitif.

Elle a peur, Caroline. Mais c’est trop tard, aléa jacta est. Le sort est jeté, le livre est déjà arrivé dans les points de vente. Le regard du Hérisson, qu’il soit ou non un succès littéraire (il n’y a pas de raison qu’il ne le soit pas) est et restera le livre qu’elle a écrit.

Aller à la rencontre des gens qui ont voulu venir à la rencontre de mon livre

Pour la suite, Caroline aimerait “aller rencontrer celles et ceux qui sont venus rencontrer son livre. Ou même ceux qui se seraient amusés à sur les lieux que je cite, ce serait très drôle“. En tout cas, c’est bel et bien de l’humain, du concret, sans chatbot ni intelligence artificielle qu’espère l’autrice.

Je voudrais que mon livre voyage. Il y a des lieux précis où se passe l’action. Tu lis un livre pour voyager, si ça te donne envie de découvrir un lieu, c’est bien.” Ajoute-t-elle, fière et timide à la fois. Fière qu’au moins une personne, au sein de la Maison “Auteurs du Monde” ait apprécié sa plume. Timide, car on ne se refait pas.

Lorsqu’on lui parle de la suite du regard du Hérisson, c’est avec l’éclat des passionnés dans l’œil que Caroline Madjar répond “Le tome 2 est prêt, peut-être.”

L’objectif, à court terme, de Caroline Madjar, simplissime “Aller à la rencontre de mes lecteurs. Ça me fait peur et c’est attractif. Tu écris pour être lu et aller à la rencontre des gens qui t’ont lu. C’est comme un rêve éveillé en somme !

Souhaitons à Caroline Madjar que Le Regard du Hérisson soit – il le sera – un succès de librairie et qu’il donnera envie à ses nombreuses lectrices et lecteurs d’aller s’accouder au “3 pièces cuisine” de croiser Amy Winehouse et les Gallagher au “Dublin Castle” avant d’aller regarder rentrer les pêcheurs à Port Joinville.

Les lieux cités dans le livre Le regard du Hérisson existent bel et bien
De vrais lieux cités

Le Regard du Hérisson, aux éditions “Auteurs du Monde”, dans toutes les librairies dès le 24 février 2023. En Attendant, n’hésitez pas une seconde à suivre Caro sur Instagram (@caromadjar) et la découvrir un petit peu plus sur son site https://carolinemadjar.com/.

Caroline est avant tout une belle personne, possédant sa propre personnalité, ses goûts et ses opinions.

Elle possède un réel talent de journaliste et c’est seule, à force d’échecs et de succès qu’elle est devenue, aujourd’hui celle qu’elle est.

Ce livre, son premier livre, est comme elle, brillant, fougueux et explosif !

Charlotte Mery, lorsqu’une femme parle des courses au large

Le milieu de la course au large a beau se féminiser de plus en plus, les livres qui traitent du sujet des courses au large font toujours la part belle aux hommes. Ainsi, ce sont plus de 60 % des livres édités sur le sujet, qui sont écrits par des hommes. Rencontre avec une autrice que rien ne prédestinait à présenter sa vision des courses au large.

Charlotte Méry, Maman, Autrice et Navigatrice
Charlotte Mery – Tout droits réservés

Savez-vous qui mieux qu’un spécialiste peut parler d’un sujet ? Celle ou celui qui le pratique par passion, au-delà des difficultés, des traditions ou des héritages familiaux qui vous prédestinent dès l’enfance.

Lorsque l’amour s’en mêle

Charlotte Mery est de ceux-là. Née en Mayenne – bien loin de la mer donc – elle est tombée amoureuse d’un beau britannique, ami de l’un de ses cousins, qui avait pour particularité de suivre des études d’architecture navale. Autant dire qu’à l’âge des premiers émois sentimentaux, le raccourci est rapidement fait. Elle a aujourd’hui deux enfants – une fille de 10 mois et un garçon de 2 ans et demi.

C’est à 14 ans que Charlotte découvre le métier d’Architecte Naval, loin de la mer de laquelle elle est déjà éprise. Elle se lance alors dans la navigation nautique pour mettre en place la stratégie qui lui permettra de dessiner des bateaux.

Un parcours de compétitions et de hasards

Inscrite aux championnats de France UNSS de son lycée, elle parcourt les bourses aux équipiers pour trouver des bateaux à bord desquels naviguer de par le globe. Décidément liée au hasard et aux coïncidences, c’est au cours d’une soirée en boîte de nuit qu’elle rencontre la championne de France de 470, Cassandre Blandin, qui, parce qu’elle est grande, lui demande si “des fois, elle n’aurait pas envie de faire du bateau ?”.

Commence alors pour la future autrice une course acharnée à l’apprentissage : “Je naviguais trois jours par semaine et il y avait beaucoup de compétitions, quasiment chaque week-end” explique Charlotte.

Charlotte Mery sur le pont, seule, d'un bateau
Charlotte Mery seule sur le pont de son bateau

Impatiente, c’est elle-même qui le dit, Charlotte achève tant bien que mal ses études puis se lance, en 2017, dans le circuit de la course au large, avec la classique mini-transat. Au fond d’elle, elle sait bien, comme elle l’explique qu’elle “ ne veux pas en faire un métier car le haut niveau apporte beaucoup trop de contraintes sur la vie personnelle.

Les défis avant le reste

Charlotte recherche de l’aventure et du feeling. En toute chose, elle ne se donne jamais à moitié, y  compris en écriture. Son précédent livre, “Le Vendée Globe de Mam” qui explique aux enfants et à ceux qui le sont restés ce qu’est la course au large, elle l’édite elle-même car elle sent qu’elle a des choses à dire mais pas encore de nom pour en attirer un grand de l’édition.

Le Vendée Globe de Mam, premier livre de Charlotte Mery

C’est avec romantisme et humanité que Charlotte se lance, avec le concours des éditions Glénat, dans la rédaction de son second livre “Une histoire des courses au large”. Ainsi qu’elle le dit “Ce livre n’est pas un livre de l’Histoire de la course au large. Il faudrait être bien prétentieux pour parler de l’intégralité des courses existantes tant elles sont nombreuses. Et, surtout, je n’ai pas pratiqué toutes les courses, donc j’ai choisi l’aspect romantique et humain des courses que je connais”.

Et ce romantisme déborde dans la manière que Charlotte Mery a d’écrire. Si la technique et la compétition ne sont jamais très loin, l’humain, les sensations et les désirs des individus sont bien présents à chaque page. C’est ce qui différencie Charlotte de ses confrères auteurs et autrices, elle n’a pas de long CV maritime qui aurait pu déformer son rêve.

Il y a encore de l’humain dans la course au large

En 2022, selon Charlotte : “Il y a toujours autant d’humain et d’humanité dans la course au large, seulement le caractère même de cette humanité a changé. Les skippers sont des compétiteurs, tout est compté, tout est calculé et au service de la performance. Les bateaux sont de plus en plus difficiles à faire marcher.

Ici s’arrête la comparaison car, parmi ses modèles, Charlotte évoque Tracy Edwards, qui ouvrit la “voix” et la “voie” aux femmes dans le monde des skippers dans les années quatre-vingt-dix.

Tracy Edwards, la femme qui ouvrit la course au large aux Femmes
Tracy Edwards a ouvert la voie de la grande course au large aux femmes (Crédit : Royal & Sunalliance)

Selon Charlotte : “Il y a, aujourd’hui de plus en plus de femmes qui naviguent, c’est presque devenu normal. L’imaginaire collectif (les sponsors, le public…) par contre, n’est pas encore totalement prêt à voir une femme skipper.” Charlotte d’expliquer alors qu’un de ses partenaires s’est étonné devant elle, sans aucune discrétion ni délicatesse qu’une femme puisse faire de la voile, alors même qu’il connaissait l’objet de leur rencontre. 

Dans le circuit en lui-même, Charlotte ne rencontre pas de misogynie particulière. “Du moins, pas plus qu’ailleurs”, pondère-t-elle. Entre marins, pas de remarque ni de critiques sexuées.

Ce sont les proches qui, dans son cas, ont eu du mal à se dire qu’une femme était capable. Il faut dire que, venant d’une famille de garçons, Charlotte a dû jouer des coudes pour s’imposer !

Se faire confiance et s’écouter avant tout

Pour Charlotte, la principale qualité dont une femme doit faire preuve, quel que soit son métier : “est de se faire confiance. Elle doit s’écouter et ne pas écouter les autres. Surtout, ne pas porter attention aux commentaires sur les réseaux sociaux. Chacun sait ce qui est bon pour lui ou pour elle. Et personne n’est mieux placé que lui-même pour connaître son propre écosystème.

Pour l’exemple, Charlotte compare une course au large avec son expérience de la maternité : “Avant l’accouchement, tout le monde nous dit comment faire. On nous explique comment on doit se comporter avec le bébé, comment le tenir et l’éduquer. Devenue Maman; on sent presque instinctivement comment s’y prendre, comment bien faire. Il ne s’agit pas de dire qu’on n’a pas besoin des autres. On a, dans tous les domaines, besoin de soi et de son expérience en premier lieu.

De l’impossibilité d’être à la fois maman et navigatrice

Dans sa conception à la fois de la maternité et de la navigation, Charlotte ne se projette pas comme menant les deux métiers de front. Elle nous explique donc : “Je navigue dans les livres. Je ne vogue plus, ça ne me manque pas du tout. J’ai énormément skippé pendant une dizaine d’années. J’ai préféré arrêter car je n’envisageais pas d’être maman et navigatrice en même temps, j’admire celles qui y parviennent. Je m’amuserais aujourd’hui plus sur un petit bateau que sur un bateau avec gros équipage.”.

Mais le parfum de l’Iode n’est jamais loin de la plume de Charlotte “On prévoit de partir en famille quand les enfants auront une dizaine d’années pour faire un tour de l’atlantique. En attendant, j’ai d’autres livres en vue, autour de la jeunesse notamment. Et je planche sur un roman qui parlera de la mer, de la course au large et de la place quel a femme y trouve. Ou pas.


C’est bel et bien l’Humanisme et le Romantisme qui pilotent la vie de Charlotte Mery. Si sa maternité a mis entre parenthèses sa vie maritime, c’est avec des parenthèses douces et confortables et, surtout, choisies et acceptées en toute conscience. Charlotte Mery n’est pas dans le modèle du choix stéréotypé, souvent rencontré par les nouvelles mères, entre leurs carrières et leurs enfants.

Quand une globe trotteuse décide de créer sa vie autour de sa passion

Elinor après 8h  mushing par -35 °C
Elinor après 8h de mushing par -35 °C

Faire de sa vie un rêve et de son rêve une réalité. Ce mantra aux relents de diabolo menthe, certaines et certains ne font que le répéter.

Certains n’en font qu’une partie de leur CV.

Et d’autres construisent leur vie autour de ce but. C’est le cas d’Elinor Zucchet, qui nous parle de la façon dont elle a concilié rêves de voyage et réalité matérielle de la vie.

Et si vous laissiez tout tomber pour aller vivre votre rêve ? Faire le tour du monde en auto-stop, aller élever des chèvres dans les Andes ou vivre dans une tribu Masaï, nous sommes nombreux à caresser ces envies d’ailleurs et d’autre chose. Force est de constater que, souvent, le quotidien nous rattrape et les factures à payer, les contingences de chaque jour tout comme les obligations – plus ou moins contraintes – de la vie moderne nous font accepter ces sacrifices.

Aventure, vie et galères en vue

Sauf à avoir construit sa vie autour de ces objectifs de liberté et de vie alternative, comme l’a fait Elinor Zucchet, qui partage avec nous son parcours d’aventure, parcours de vie et, parfois, de galère.

Elle a 39 ans aujourd’hui, pas d’enfant et un couple construit avec un autre nomade des temps modernes, c’est depuis Sitges (Espagne) qu’elle nous parle. Elinor a suivi un parcours relativement atypique dès le début de sa scolarité d’adolescente. “Cette passion est née de mon premier voyage à l’étranger en solo.” Explique la voyageuse. “C’était un voyage scolaire à Londres – grand classique – et pendant que les autres passaient leur temps à jouer ou à faire les ados, je ne pouvais m’arrêter de regarder les paysages, les panneaux routiers différents et les habitudes si surprenantes que je découvrais.

Soutien Familial primordial

L’environnement familial d’Elinor lui permet d’envisager des voyages avec un peu plus d’aisance que les familles moyennes, une chance pour elle qui n’en demande pas plus “J’avais la volonté d’aller aux USA. Le financement du voyage a été découpé en cadeaux de Noël et d’Anniversaire. Je mettais de l’argent de côté pour y parvenir. C’était un investissement familial pas uniquement matériel, j’ai eu avant tout le privilège de naître dans une famille qui a compris l’importance des voyages et des langues dans le développement d’une personnalité.

En Alaska
En Alaska

Selon la globe-trotteuse, “Le système scolaire français n’étant pas très flexible, j’aurais aimé faire quelque chose au niveau des sciences et de la biologie, donc un domaine scientifique. En parallèle, je voulais étudier les langues, donc un domaine littéraire. C’est malheureusement impossible en France. Je me suis lancée dans du littéraire là où je pense que j’aurais aussi pu m’éclater encore plus dans la biologie animale.” regrette-t-elle.

Sortie du lycée, Elinor part pour 6 mois aux USA où elle rêve de retourner après un stage de surf à 15 ans. “Mes parents ne pouvaient pas payer les frais d’une université aux USA, nous avons trouvé une alternative dans un lycée au sein d’une famille d’accueil. J’ai donc à la fois travaillé et étudié durant ce semestre aux Etats-Unis.

Revenue des USA, avec un projet plus mûr, Elle se lance, malgré la mauvaise presse d’un certain tourisme de masse qu’elle considère mal géré, dans une formation “Master en European Tourism Management” au sein de l’IUP de Chambéry. Ces études l’amènent à faire des stages en République dominicaine, six mois en suède et six autres mois en Espagne.

Trouver ou créer des opportunités

Etudes terminées, Elinor part s’installer à Barcelone à la recherche d’un boulot, où vivait son amoureux d’alors. Elle trouve aisément un premier travail en tant que réceptionniste dans un hôtel. Elle quitte cet emploi et travaille durant 8 ans pour une agence française de séjour linguistique à l’étranger, gravissant les échelons doucement mais sûrement au sein de la structure.

Le hasard ne faisant rien sans raison, Elinor se blesse gravement dans un accident. Plusieurs mois d’immobilisation, des idées et de l’imaginaire plein la tête. Elle retourne dans un bureau, mais s’y sent trop à l’étroit. A cette époque précovid, le télétravail n’a pas la reconnaissance qu’on lui a donnée aujourd’hui. C’est donc frustrée et en manque de voyages que celle qui pose rarement son sac à dos cherche un moyen de concilier mobilité et revenus financiers.

Elle s’accorde un mois de vacances en Scandinavie, pour faire le point et, surtout, remettre en route sa machine à voyager. “Disposant de pas mal de cordes à mon arc, je me suis penchée sur la traduction et la rédaction web” explique Elinor, consciente que le marché du travail en Espagne lui permettrait, dans tous les cas, de rebondir en cas d’échec.

Une agence suisse de séjours linguistiques contacte Elinor pour travailler avec eux  à de la rédaction/ traduction d’articles. Elle permet à cette agence d’apporter un morceau de culture française à son offre.

Établie en tant que Freelance, en 2 ou 3 mois Elinor parvient à vivre correctement de son activité professionnelle, en multipliant les contrats et les petits travaux. C’est après 3 ou 4 années de tout-venant qu’elle a décidé de lever le pied et de devenir un peu plus regardante sur les travaux qu’elle réalise.

Sous les aurores boréales, Elinor et son conjoint à Lofofen
Sous les aurores boréales, Elinor et son conjoint à Lofofen

Aujourd’hui, avec mon conjoint nous sommes devenus des digital nomades qui ont un chez eux. Nous aimons avoir un nid douillet comme les Européens.” ajoute la rédactrice.  “Si nous adorons partir, nous aimons autant revenir aussi.”

C’est sans doute sur ce point que la notion de digital nomadisme (la capacité de travailler depuis n’importe quel point du globe) se différencie de l’Amérique du Nord. Jusqu’au COVID, aux Etats Unis, près de 20 %  de la population déménage chaque année, contre à peine 10 % des foyers français.

Le Nord ou rien !

La suite est logique. Elinor multiplie les voyages et se focalise sur les régions arctiques. Tombée amoureuse pour la Laponie Suédoise, Elinor change du tout au tout, de son mode de vie à ses destinations de vacances, tout sera teinté d’aurores boréales et de nuit polaire dans sa vie.

On me traitait de folle lorsque j’allais dans ces régions. Alors qu’il y a une magie et une poésie dans les zones arctiques. On est dans l’apogée du sauvage en Europe. Notre continent  est aujourd’hui très développé et peuplé et rares sont les occasions de se retrouver face à soi-même. Et, contrairement aux idées reçues, lorsqu’on est bien équipé, les températures négatives ne sont pas du tout un problème !” termine la voyageuse.

Son étoile du berger, ce sont les aurores boréales et la nuit polaire. “Ces phénomènes inconnus sous nos latitudes trop basses créent des couleurs toujours changeantes. S’il ne fait jamais vraiment ni nuit, ni jour, le ciel se pare en permanence de nouvelles teintes émouvantes. Quant aux aurores, ce sont des manifestations de la magie de l’univers. Des particules, venues du soleil, créent cette danse magique dans la voûte céleste.

La magie des aurores Boréales comme ici à Finnmark
La magie des aurores Boréales comme ici à Finnmark

La culture scandinave me convient“, ajoute-t-elle. “C’est une fusion permanente avec la nature et, à l’opposé de l’image qu’on en a, si elle est très cosy en hiver, les gens vivent énormément dehors et une vraie vie sociale et de plein air existe dans ces pays froids.

Avoir plusieurs cordes à son arc

Aujourd’hui, Elinor mixe les métiers ; Rédactrice, elle propose des services de traduction, de tourisme ou encore de photographie des zones visitées. C’est la multiplicité des compétences qui donne à cette femme la sécurité de toujours rebondir. Comme elle l’explique “si un pays entre en crise, il faut savoir partir et ouvrir une autre destination pour toujours être dans le haut de la vague, sans donner l’impression qu’on fuit ce pays mais en offrant une autre de ses compétences, ailleurs” conseille-t-elle aux futurs nomades.

Le COVID a été une vraie leçon pour les entreprises

Selon la travailleuse nomade “Je comprends que les entreprises aient des craintes quand elles n’ont jamais testé le télétravail ni le nomadisme. Mais lorsque de bonnes relations sont en place entre entreprise et salarié, travailler depuis n’importe où n’a aucune importance. Les entreprises devraient établir des objectifs avec les salariés plutôt que de marquer à la culotte chacun, avec la tradition industrielle de la pointeuse à l’entrée de l’usine.

Pour Elinor, “le moment est idéal pour se lancer dans l’emploi nomade. Les esprits ont été bouleversés par la crise sanitaire et les entreprises ont enfin compris l’impact qu’avaient les déplacements sur la qualité du travail de leurs salariés. Lorsqu’on n’a plus à se soucier de trouver une nourrice, passer des heures de transport en commun ou dans les embouteillages, on est mieux dans son travail et plus efficace.” A condition d’être rigoureux et de savoir ériger les barrières entre vie professionnelle et vie personnelle, évidemment.

Etre une femme ailleurs dans le monde ?

En tant que femme, je n’ai pas l’impression d’avoir rencontré beaucoup d’obstacles. J’ai toujours voulu des environnements de travail internationaux. Cela ouvre l’esprit des personnes qu’on rencontre.” explique Elinor. Amenée à travailler tant avec des supérieurs hiérarchiques hommes que femme, la rédactrice a conscience que les personnes qu’elle côtoie sont comme elle, ouvertes d’esprit et en avance de quelques années sur la pensée dominante, ce qui facilite les échanges.

Etre une femme Européenne implique de ne jamais oublier nos privilèges
Etre une femme Européenne implique de ne jamais oublier nos privilèges

Une chose est certaine, dans la majorité des cas, on rencontre des gens bien partout. Il faut juste avoir un peu de bon sens et être prudente où que l’on se trouve. Mais il n’y a pas de mieux ou de moins bien, du moins dans les régions que j’ai pu fréquenter” insiste Elinor.

Responsabilité des écoles

Selon la voyageuse, en France et en Europe du Sud “L’école ne crée pas des esprits assez autonomes pour proposer aux futurs adultes de se faire leurs carrières. Le système scolaire ne laisse pas assez de place pour le think out of the box.” commence-t-elle.

Si on sait aujourd’hui que le système nordique fonctionne, les pays du sud de l’Europe continuent d’appliquer les mêmes recettes. “J’étais très créative en France lorsque j’étais enfant, mais le système scolaire m’a coupé les ailes dans cette créativité. Il suffit de comprendre comment avoir de bonnes notes et d’appliquer la méthode, pas de montrer ce dont on est capables.  Dans les pays du nord, la place est laissée à la créativité. Les notes, par exemple, ne sont jamais définitives et une place est laissée à la négociation et la discussion avec les enseignants lorsqu’un élève n’est pas satisfait de la notation obtenue.

La place des femmes dans le tourisme 

Elinor n’a constaté aucune différence de traitement entre hommes et femmes dans les pays du nord où, selon elle “le monde du travail est plus juste et inclusif”. Il n’est que deux pays dans lesquels elle a pu remarquer une choquante différence, Dubaï et certaines îles d’Indonésie. “Par exemple, mon ex-conjoint ne parlait pas anglais à Dubaï et, partout, on m’a ignoré en regardant l’homme, attendant qu’il prenne l’initiative et qu’il pose les questions. A l’hôtel par exemple, nos passeports ont été retenus à la réception. J’ai appelé un grand nombre de fois sans effet là où il a suffi à mon partenaire un seul appel pour que les passeports nous soient restitués.” De là à parler de l’impact religieux, Elinor refuse de passer le pas “On est plus ici dans une question complexe d’éducation, de politique et d’individualités que face à une question religieuse” contraste-t-elle.

Etre une femme en 2022

Dans nos sociétés occidentales” commence la jeune femme “on n’a pas trop à se plaindre malgré tout. J’ai souvent tendance à me dire qu’il y a nettement pire ailleurs. Ayant voyagé avec notamment des gens venant d’Iran, je me rends compte de la chance que j’ai. Il faut continuer de lutter pour nos libertés mais on a fait des progrès incroyables en peu de temps. On a beaucoup de bonnes choses dans nos pays, il ne faut pas oublier ça. Les réflexes doivent venir autant des hommes que des femmes.” répond Elinor.

Par exemple, la fameuse question des enfants est souvent posée, sans avoir en tête que certains couples ne peuvent tout simplement pas avoir d’enfants. “La blessure peut être douloureuse pour ces personnes” ajoute Elinor. 

Au féminisme, faut-il ajouter l’empathie ?

Deuxième édition du tour de France femmes 2023 du 23 au 30 juillet 2023

Après trois décennies d’absence, le Tour de France féminin a fait son grand retour lors de l’édition 2022 et un nouveau nom – fini l’appellation Tour de France féminin – pour suivre un tracé inverse aux hommes et terminer sa course dans les Vosges, au sommet de la Planche des Belles Filles, dimanche 31 juillet.

Le jeudi 27 octobre, Marion Rousse, la directrice de la Grande Boucle féminine, a dévoilé le parcours du Tour de France 2023. Après le nord-est, et comme leurs homologues masculins : place au sud-ouest ! 

« Toujours plus haut », affirme la directrice de l’épreuve, qui a pu détailler le programme des huit étapes, totalisant une distance de 956 kilomètres et confrontant surtout les championnes à de nouvelles difficultés. Le principe du passage de témoin avec le Tour a été conservé, mais les coureuses se retrouveront cette fois-ci à Clermont-Ferrand pour entamer dans une première séquence la découverte du Massif Central. En fin de semaine c’est la chaîne pyrénéenne qui fera le tri entre les grimpeuses les plus efficaces : la ligne d’arrivée au col du Tourmalet sera l’objectif de toutes les prétendantes au Maillot Jaune. Il faudra encore le défendre le lendemain sur le chrono final de Pau.

Présentation du parcours 2023 : Annemiek van Vleuten, vainqueur du TDFF 2022 et Marion Rousse, Directrice de la course

En rassemblant le peloton à Clermont-Ferrand, l’accent est une fois de plus mis sur le lien entre la course féminine et l’histoire du  Tour. Elles ne monteront pas au Puy de Dôme cette fois-ci, mais goûteront dès les premiers jours aux aspérités de la géologie auvergnate : de façon délicate dans la première étape qui ne verra peut-être pas le peloton totalement éparpillé ; puis de manière plus marquée sur la route de Mauriac où elles devront encaisser un dénivelé positif de 2 500 mètres avant de batailler pour le bouquet du jour.

Les sprinteuses auront probablement la parole à Montignac, où se trouve la grotte de Lascaux, mais devraient laisser leur chance sur la plus longue étape de la semaine (177 km), les côtes aveyronnaises se chargeant de sélectionner pour l’arrivée à Rodez les plus résistantes d’une échappée ou les puncheuses les plus tranchantes. L’air des Pyrénées commencera à se faire sentir sur les étapes d’Albi et de Blagnac, mais c’est le week-end venu que  les candidates au Maillot Jaune se départageront pour la première fois en haute montagne.

La légende est à nouveau au rendez-vous au col du Tourmalet, où les cyclistes du Tour ont goûté pour la première fois à l’altitude en 1910, à  2115 mètres. La ligne d’arrivée de la septième étape a été tracée cinq mètres plus bas, dans un décor où seules les meilleures grimpeuses du monde peuvent envisager la victoire. Celle qui y parviendra comptera probablement parmi les protagonistes encore en lice sur le contre-la-montre final, empruntant autour de Pau, mais en partie en sens inverse, le parcours sur lequel Julian Alaphilippe avait défendu son Maillot Jaune en 2019.

Le parcours du Tour de France femmes 2023 – A.S.O

The sorority propose à ses utilisatrices de ne plus jamais se sentir seul(e) face à un danger ou un risque d’agression

Ruelle sombre, piste de danse, couloir d’immeuble, festival…. Les endroits où les femmes comme les minorités de genre sont de potentielles proies sont nombreux. La solution idéale serait assurément que les agresseurs cessent leurs méfaits – et que les pouvoirs publics aient les moyens de les faire cesser. En attendant, ce sont des produits numériques tels que The Sorority qui proposent des solutions en cas de mise en danger de la vie d’autrui.

Priscillia Routier-Trillard, fondatrice de l’application

A 35 ans, Priscillia Routier-Trillard est mariée et a cessé de travailler pour un grand groupe industriel. Cette maman de deux garçons, qui a elle aussi subi le harcèlement de rue, a porté plainte.

Aprés deux burn out, Priscillia a eu l’idée de créer l’application dont nous parlons aujourd’hui lorsqu’enfin, un médecin lui a simplement répondu “Je te crois”. Ces 3 mots ont fait germer dans l’esprit de “The sorority” qu’il fallait inverser la tendance. Une personne victime de violences doit être crue, par les autorités notamment.

Croire les victimes

Croire la femme pour ces agressions et ce qu’elle ressent. Croire la femme dans les attitudes qu’elle dénonce. Croire les personnes transgenres lorsqu’elles se déclarent victimes de violences. Croire, toutes les minorités lorsqu’elles se sentent mises en danger.

Tel était le credo de la créatrice de The Sorority. Prendre le pas inverse de la trop connue “charge de la preuve”. Partir du principe que, la bienveillance était un étant naturel par défaut parmi la plupart des espèces, il allait en être de même pour les humains.

Cette bienveillance, rendue complexe par les manières dont nous vivons au XXIème siècle (grands immeubles, banlieues, campagnes, Priscillia a voulu la manifester au travers de ce téléphone que nous avons tous en poche. C’est donc par une application, “The Sorority” (disponible sur tous les stores) qu’elle a commencé en mars 2019 à mettre sur pied le développement de l’application.

Savoir que l’on n’est pas seule

Tous les inscrit(e), validés et certifiés, de l’application se géolocalisent volontairement sur une carte dès lors qu’ils lancent l’application. Dès lors, toute la communauté est informée de la présence, sans aucune limite géographique, d’une personne bienveillante” poursuit-elle.

Cette personne bienveillante peut être tant votre voisine de strapontin qu’un centre d’hébergement pour les femmes battues. L’idée est de montrer aux victimes, femmes ou minorités de genre, que où qu’elles soient sur le territoire, elles peuvent être aidées.

Au total, ce sont près de 37 000 utilisateurs aux profils certifiés qui proposent près de 3 000 lieux sûrs ou 5 776 moments d’écoute, que ce soit par téléphone ou en physique au moment de cet échange avec Priscillia.

Bien sûr, les numéros vitaux (police, Samu, SOS Violences intra familiales…) sont disponibles dans l’application.

Comment ne pas créer un nid pour prédateurs ?

La première question qui vient à l’esprit est très masculine. Une telle application peut aisément être détournée et devenir le “Tinder” de l’agression. Pour pallier cela, l’enregistrement d’un membre et sa validation (quel que soit son statut, accompagnant, accueillant, écoutant…) est conditionnée à plusieurs conditions, parmi lesquelles :

  • Etre une femme ou être membre d’une minorité de genre
  • Poster un selfie en temps réel dans l’application
  • Présenter une pièce d’identité
  • Indiquer des coordonnées vérifiables (adresse, téléphone…)
L’application propose une cartographie des personnes situées à proximité

Le profil certifié, seuls l’adresse e-mail, le nom, prénom et la photo de la personne demeurent conservés. 

Labellisés ONU Femme France, l’application ne propose que les fonctions essentielles : 

  • Visualiser le nombre de personnes présentes autour de soi à un instant donné et donc aptes à réagir.
  • Déclencher une alerte lorsqu’un utilisateur est victime ou témoin d’une agression, pour contrer l’effet de sidération. Sorte de balise de détresse, en somme.
  • Afficher sur l’écran de son téléphone un appel au secours qu’on pourra montrer à des personnes alentour.
  •  Déclencher une sirène
  • Emettre un appel aux autorités
  • Recherche de structures d’aide ou de soutien

Ces fonctions sont toutes accessibles sur l’écran principal de l’appli, permettant une utilisation facile et rapide.

En général, lors du déclenchement d’une alerte” explique Priscillia, “les victimes reçoivent en moins d’une minute plusieurs appels et plusieurs messages d’autres possesseurs de l’application. L’alerte sonore est particulièrement efficace dans une foule, car elle crée un effet de surprise de l’agresseur qui aura, alors, le réflexe de prendre la fuite.

Pourquoi ne pas juste crier à l’aide ?!!!!!!!!

On pourrait penser que le simple fait de crier “à l’aide” suffit à attirer l’attention. “En fait, les choses sont doublement compliquées, du côté de la victime comme du côté des témoins. L’effet de sidération peut et va souvent totalement paralyser la victime qui se sentira alors dépersonnifiée, comme sortie de son propre corps. Elle est, au moment de l’agression, incapable de bouger, de crier ou de se défendre” explique la fondatrice. “Les témoins, quant à eux, subissent l’effet témoin. Chacun pense que son voisin est plus apte, plus fort ou plus compétent pour agir. En fin de compte, personne n’agit”.

L’écran pour donner l’alerte

The Sorority répond à ces deux questions, la victime peut garder la main dans sa poche pour déclencher une alerte, les témoins sont plusieurs à avoir signé le pacte “moral” de venir en aide. “Souvent, le fait qu’une personne tierce s’approche de la scène violente interrompt celle-ci, sans besoin de donner des poings. Il suffit de proposer un verre à la victime pour que l’agresseur cesse son acte.” termine Priscillia.

Que se passe-t-il lorsqu’une alerte est déclenchée ?

Lorsqu’une alerte est déclenchée, elle est répercutée sur les téléphones portables des  personnes les plus proches physiquement du lieu de l’agression. En même temps que l’alerte est donnée, la photo, le prénom ainsi que la localisation précise de la victime sont transmis. 

Lorsqu’un possesseur reçoit une alarme, il sait comment agir

Les personnes qui reçoivent l’alerte peuvent contacter par appel téléphonique (via l’application) ou par chat la victime qui a déclenché cette alerte.

C’est d’ailleurs ce qu’explique Eloïse, une utilisatrice belge. Elle a été abordée par un inconnu qui, se montrant insistant, a montré à la jeune femme que cet homme était malveillant. Son témoignage, met en exergue la rapidité de réaction d’une autre “sœur” d’application, pour casser la spirale potentiellement mortifère qui s’amorcerait.*

Un effet rassurant

En dehors des cas extrêmes d’agression, l’application permet de localiser les personnes les plus proches de soi. Cette conscience de la présence d’aides potentielles est un soutien moral aux utilisatrices qui sont ainsi plus sûres que quelque chose se passera en cas de souci, pour le moins qu’une réaction aura lieu de la part d’un tiers de confiance.

Il en va de même pour tous les types d’agression. Piqûre, impression d’avoir bu une boisson au GHB ou malaise de tout type, le déclenchement d’une alerte permet aux victimes de crier “Au Secours”, y compris lorsqu’elles n’en sont plus physiquement capables.

Quel modèle économique pour cette application ?

Lorsqu’on lui parle du modèle économique de son association, la fondatrice éclate de rire. “Nous sommes une association de type loi 1901 et notre fierté est de savoir que l’application est utilisée en France, Belgique, Suisse, Luxembourg, Algérie, Maroc, Tunisie. Nous essayons d’avoir l’oreille des autorités de police et de justice pour que les interlocuteurs spécialement formés aux violences sexistes et sexuelles soient disponibles dans l’application directement, sans passer par un standard ou un autre agent.” “Mais les démarches sont bien complexes !” ajoute la fondatrice.

La Directrice Générale ajoute “Le principal est que le chemin entre la victime et son secours soit aussi court que possible.

Des évolutions à venir

L’application n’est pas encore terminée, des évolutions arrivent, parmi lesquelles on retrouvera :

  • L’intégration des associations en ping fixe
  • L’ouverture aux associations qui pourront se déclarer elles-mêmes en guise de lieux sûrs
  • Ouverture de l’application aux personnes de moins de 15 ans (limite légale  fixée par les stores)
  • Intégration des autorités en ping fixe
  • Intervenants sociaux pour la mise en place d’accompagnement sur le long terme

Lorsque disparaîtra cette application

Il serait illusoire de penser qu’à court terme une telle application disparaisse. Le besoin qu’elle couvre est millénaire et seule l’éducation à la Tolérance et à la Citoyenneté pourra la rendre inutile.

Il faudra sans doute quelques années pour qu’évoluent les mentalités et que les risques d’agression périclitent. En attendant, The Sorority est une initiative intéressante et à suivre.

Qui est sa fondatice ?

Âgée de 35 ans, Priscillia a suivi une préparation HEC. Elle a ensuite intégré l’école de commerce de Strasbourg.

Partie une année aux USA pour un échange, elle s’est découvert une passion pour la gestion de projets.

Elle a vécu deux burn-out dans sa carrière, le premier en 2013 et le second en 2019.

Elle est, aujourd’hui, naturopathe.

L’équipe des 3 co-fondateurs de The Sorority

Dix choses à savoir sur la prodige Nigériane des mathémathiques Faith Odunsi

La “reine Africaine des Mathématiques” a de nouveau été couronnée.

Déjà «championne du monde de mathématiques» en 2021, la lycéenne de 16 ans vient de remporter un nouveau concours, cette fois à l’échelle nationale, renforçant encore son image d’icône de l’excellence continentale.

Après ses performances de l’an dernier aux Global Open Mathematics Tournament, en Angleterre, le centre national de mathématiques du Nigéria (NMC) a couronné la nigériane Faith Odunsi, en tant que «Reine des mathématiques» pour sa performance exceptionnelle au concours national des Olympiades.

Faith Odunsi – Crédit photo : Afrique femme

C’est un trophée de plus qui vient s’ajouter à tous ceux qui ornent déjà le mur de la chambre de la jeune fille. Le 24 janvier 2022, Faith Odunsi a remporté sans difficultés l’édition 2022 du concours national des Olympiades. Il s’agit d’un concours organisé par le Centre national de mathématiques du Nigéria, qui réunit les meilleurs élèves du pays et les soumet à des tests de rapidité.

Cela fait plusieurs années déjà que la lycéenne dispute des compétitions de mathématiques sur le plan national, panafricain ou international. Mais c’est le titre mondial décerné en 2021 au Royaume-Uni qui a provoqué le plus d’enthousiasme dans les médias du continent.

Faith Odunsi bénéficie d’une notoriété au sein de la communauté internationale des mathématiciens. C’est en mars 2021 qu’elle a réalisé sa plus belle performance en remportant le Global Open Mathematics Tournament, organisé au Royaume-Uni. Un concours qui réunissait des jeunes venus du monde entier.

10 choses que vous devez savoir sur cette génie des mathématiques :

1. Faith Odunsi a résolu 19 questions de mathématiques en 60 secondes, devenant ainsi la meilleure candidate du concours de mathématiques 2021.

2. Elle a participé au Global Open Mathematics Tournament, une compétition internationale avec des participants d’Europe, d’Afrique, d’Amérique, d’Asie et d’Australie où elle a obtenu les meilleures notes, battant toutes les autres nations.

3. En 2018, Odunsi a reçu un Record Holder Award pour le plus grand nombre de questions répondues sur Cowbellpedia Secondary Schools Mathematics TV Quiz Show, un quiz télévisé national nigérian sur les mathématiques où elle a répondu à 19 questions mathématiques en 60 secondes.

4. La première et la deuxième étapes du concours étaient des tests informatisés et Faith a obtenu 66 points chacune dans les deux étapes. Les quarts et les demi-finales se sont déroulés sur Microsoft Teams où le premier à donner les bonnes réponses a obtenu 10 points.

5. Faith est une étudiante de 16 ans d’Ijebu dans l’État d’Ogun qui fréquente les Ambassadors Schools, Ota, où elle a été nommée ambassadrice.

6. Faith a remporté la compétition avec 40 points tandis que le premier finaliste avait n’avait que 10 points.

7. Faith a également participé à plusieurs autres compétitions, y compris l’Olympiade nationale qu’elle fait depuis qu’elle était en JSS2 et a été nommée reine des mathématiques de JSS3 à SS2.

8. Elle a également participé à l’Olympiade mathématique d’Afrique du Sud où elle a reçu des médailles.

9. Odunsi a également participé au Kangourou Sans Frontières, au Concours américain de mathématiques et à l’Olympiade panafricaine de mathématiques où elle a également reçu une médaille d’argent.

10. Son exploit au Concours mondial ouvert de mathématiques a suscité des éloges de tout le continent et a incité le gouverneur de l’État d’Ogun, Dapo Abiodun, à rendre hommage à l’élève de 15 ans de l’école Ambassadors, Ota. Elle a été honorée aux côtés d’autres compatriotes; Olasukanmi Opeifa, Oluyemisi Oladejo et Olalekan Adeeko, qui ont remporté des lauriers académiques dans différents domaines.

Actuellement lycéenne à l’école Ambassadors de l’État d’Ota Ogun, elle n’a pas laissé la compétition affecter ses activités académiques.

Au-delà des concours, elle ne cache pas son intérêt pour les Nouvelles Technologies et elle prévoit d’étudier un jour le génie informatique à l’université.

Femmes brillantes de l’Histoire : l’inventrice du Monopoly

Presque chaque famille en possède une version, mais au fond, que sait-on vraiment du Monopoly? Et de son inventrice, Elizabeth Magie ?

«Lizzie» Magie, née en 1866, est une femme indépendante et sténographe, également poétesse et inventeurice. Elle a déjà déposé un brevet en 1893 facilitant l’usage de la machine à écrire quand, inspirée par l’économiste Henry George ( la pauvreté découle de la possession par certains des terres), elle enregistre en 1904 le Landlord’s Game («le jeu du propriétaire»). Les participants pourront mesurer la «nature antisociale du monopole». Le jeu circule pas mal au cours des années 1920 et retient l’attention de Darrow qui l’accommode à sa sauce.

Pendant de nombreuses décennies, le jeu a été attribué à Charles Darrow, mais cette croyance répandue a été remise en question dans les années 1970. Des recherches au cours d’un procès à l’époque ont révélé qu’une Elizabeth J. Magie semble avoir créé le jeu au moins 20 ans avant le brevet de Charles.

Qui est Charles Darrow ? A-t-il inventé le Monopoly ?

Charles Brace Darrow est l’homme qui, pendant de nombreuses années, a été officiellement reconnu comme l’inventeur du Monopoly. Le succès ultérieur du jeu l’a amené à devenir le tout premier concepteur de jeux millionnaire de l’histoire et cimenterait son nom dans l’histoire – mais il n’aurait peut-être pas été entièrement honnête dans ses premières affirmations.

Avant le développement de Monopoly, il était vendeur de chauffage domestique à Germantown à Philadelphie juste avant la Grande Dépression. Darrow finira par perdre son emploi dans la société de vente lors du krach boursier de 1929 et travaillera plus tard divers petits boulots pour joindre les deux bouts.

Il est intéressant de noter qu’Elizabeth Magie a effectivement approché les frères Parker en 1910 avec son jeu original publié par Economic Game Company. Mais malheureusement pour Magie, ils ont ensuite refusé. 

Elle les approchera plus tard en 1924 avec une version améliorée qui comprenait de nouveaux mécanismes de jeu, comme des loyers plus élevés lorsque les trois chemins de fer et les services publics étaient détenus, etc. Une fois de plus, les Parker Brothers ont refusé, qualifiant le jeu de “trop ​​​​politique” pour leur entreprise. 

En fait, les premières versions du jeu étaient dessinées à la main à l’aide de stylos techniques, les planches elles-mêmes étant fabriquées à partir de morceaux ronds de toile cirée au lieu d’un carton carré rigide. Après avoir eu un certain succès, Darrow a contacté des imprimeries locales pour produire des ensembles de jeux plus standardisés et d’aspect professionnel.

George Parker l’a cependant encouragée à retirer son brevet de jeu de 1924. 

Lorsque Darrow les a finalement approchés avec sa version, le jeu avait subi quelques changements cosmétiques, notamment le symbole désormais emblématique de la locomotive, Free Parking, l’emblématique Red Go Arrow, les actions de cartes colorées, les cartes Chance et les jeux de cartes Community Chest, etc. 

Darrow approchera les Parker Brothers en mai 1934 mais, comme Magie avant eux, verra sa candidature rejetée. Cette fois, pour différentes raisons, ils pensaient que le jeu était “trop ​​compliqué, trop technique et prenait trop de temps à jouer”. 

Au cours de la période de Noël 1935, la version de Darrow a rencontré un certain succès financier à Philadelphie. La nouvelle parvint aux Parker Brothers qui décidèrent de recontacter Darrow pour organiser une nouvelle rencontre et achetèrent le jeu en 1935.

Plus tard la même année, les frères ont appris que Darrow n’était pas le seul inventeur du jeu et ont racheté tous les autres brevets existants, y compris celui de Magie de 1924 pour un montant forfaitaire de 500 $ . Ils ont également acquis tous les autres droits d’auteur et autres variantes commerciales du jeu pour garantir sa propriété incontestée de sa propriété intellectuelle.

Dès qu’ils ont eu la pleine propriété, les frères Parker ont commencé des efforts de marketing à grande échelle dès qu’ils ont pu. Ils ont produit et publié une version standard et Deluxe du jeu de Darrow et ont ensuite publié six autres versions avec les plus chères comprenant une planche en bois et des pièces de joueur en laiton.  

Qui est Elizabeth J. Magie ? 

Elizabeth (Lizzie) J. Phillips était une ingénieure américaine, une conceptrice de jeux et une géorgiste (une philosophie économique du XIXe siècle). Elle est née à Macomb, dans l’Illinois, en 1866 et a ensuite inventé une première version de l’un des jeux de société les plus populaires de l’histoire, bien que sans reconnaissance pendant de nombreuses décennies.

Elle a été présentée à Henry George (qui a fondé le mouvement Georgist) à travers son livre “Progress and Poverty” à la fin des années 1850. Cela dominera sa pensée philosophique pour le reste de sa vie et influencera grandement le jeu qui deviendra un jour Monopoly. 

Dans les années 1880, elle travailla comme sténographe mais écrivit aussi des nouvelles et de la poésie, s’essaya au théâtre et à la comédie. Elle a également défendu le droit de vote des femmes au début du XXe siècle.

En 1906, elle travaillait comme journaliste et s’est mariée en 1910 à l’âge de 44 ans. 

Malgré tout cela, son plus grand travail a été la création du jeu “The Landlord’s Game” et a déposé son premier brevet en 1903. L’idée du jeu était de démontrer les effets néfastes économiques du monopole foncier et les avantages potentiels de la taxe sur la valeur foncière. (système fiscal unique ou géorgisme). 

Elle a ensuite déménagé à Chicago en 1906, a formé une société de jeux, The Economic Game Co, avec d’autres georgistes et a autopublié son jeu. En 1912, son jeu a été adapté par la Scottish Newbie Game Co sous le nom de Bre’r Fox et Bre’r Rabbit et d’autres adaptations ont commencé à apparaître aux États-Unis.

Une version mise à jour a ensuite été également brevetée par Magie en 1924 après l’expiration de son original en 1921. En 1936, elle a vivement critiqué les Parker Brothers dans un journal de Washington, ce qui a incité la société à publier deux autres de ses jeux ” Bargain Day ” et ” Les Hommes du Roi ” en 1937. 

Aujourd’hui très peu d’exemples de son “The Landlord’s Game” existent mais “Bargain Day” et “King’s Men” sont moins rares. 

Magie mourra plus tard à Staunton, en Virginie, en 1948, à l’âge de 82 ans. Elle fut enterrée avec son mari à Albert Wallace Phillips à Arlington, en Virginie. 

A Bastia, un festival de cinéma entièrement dédié aux femmes.

Actrices, cinéastes, auteures, productrices, femmes de l’ombre, les femmes à la caméra sont encore minoritaires dans le monde du cinéma.

Cette première édition du festival Cine Donne vise à favoriser la circulation des films de réalisatrices et ainsi contribuer à changer le regard de la société sur les femmes et participer à la déconstruction des stéréotypes liés au genre.

Il s’agira donc pour l’association pilote, Arte Mare, de programmer ses coups de cœur de Dolce Vendetta de Marie-Jeanne Tomasi à Fish Tank d’Andrea Arnold, de proposer des avant-premières, des courts et des longs métrages, des débats, des rencontres, des expositions rythmant une première édition qui se tiendra du 6 au 10 avril au centre culturel L’Alb’Oru, au cinéma le Régent et au cinéma le Studio.

Invitées : Julie GAYET actrice, réalisatrice, productrice, marraine de la Fondation des Femmes, membre du collectif 50/50 visant la parité au cinéma, Joana HADJITHOMAS artiste riche et multiforme utilisant photographie, arts plastiques, cinéma de fiction et documentaire, Monia CHOKRI qui signe un 2ème long métrage réjouissant qui renverse les codes de la féminité, Marie-Jeanne TOMASI qui poursuit son œuvre singulière, Camille DE CASABIANCA, cinéaste, actrice, écrivaine et scénariste

Rencontres : Table ronde du Collectif 5050×2020, 21 femmes qui font la Corse rencontre et dédicace de Jean-Pierre Castellani et Dominique Pietri, la fondation de femmes présentée par Julie Gayet.

Exposition collective : La Galerie Noir et Blanc de Bastia expose Marie-Jeanne Tomasi, Jeannine Battesti, Simone Agnello Tafani, Ariane Jurquet et ERKA.

La programmation est à découvrir sur cinedonne.corsica

Nadia Nadim, star du foot au parcours beau comme la liberté..

Nadia Nadim, footballeuse danoise avec 98 apparitions internationales à son actif, est devenue médecin après 5 ans d’études tout en continuant de briller au football. Nadia Nadim, qui a fui l’Afghanistan lorsqu’elle était enfant, a joué un rôle crucial au sein du Paris Saint-Germain en remportant le titre de Division 1 pour la première fois de son histoire, marquant 18 buts en 27 matchs.

“Merci à tous ceux qui m’ont soutenu depuis le premier jour et à tous les nouveaux amis que je me suis fait en cours de route. Je n’aurais pas pu le faire sans vous, et je serai toujours reconnaissante de votre soutien », a-t-elle tweeté le 14 janvier.

Née à Herat en Afghanistan, elle y a vécu jusqu’à ce que son père, un général de l’Armée nationale afghane (ANA), soit exécuté par les talibans en 2000. Après cela, sa famille fui au Danemark via le Pakistan, où elle débute son parcours footballistique en jouant pour B52 Aalborg et L’équipe de Viborg. “Nous avions prévu de nous enfuir à Londres, où nous avions quelques parents, et avec de faux passeports, nous sommes venus en Italie via le Pakistan“, raconte Nadia sur son site Internet. “A partir de là, toute ma famille et moi sommes allés dans un camion, pensant que nous allions vers Londres. “Après quelques jours, nous avons tous quitté le camion, nous attendant à voir Big Ben. Nous ne l’avons pas vu. Tout ce que nous avons vu, ce sont des arbres. Nous avons demandé à un passant et avons découvert que le bus nous avait déposés au Danemark.” Après avoir joué au Danemark pendant environ 7 ans, Nadia Nadim déménage à Manchester City en janvier 2018 et fait ses débuts avec Manchester City le 7 janvier 2018 lors d’une victoire 5-2 contre Reading. Un an plus tard, elle s’installe en France et rejoint l’équipe du Paris Saint Germain en 2019.

Jugée comme l’une des femmes les plus puissantes par Forbes, Nadia Nadim réalise un travail remarquable d’ambassadrice pour les Nations Unies et utilise ses atouts afin de contribuer à l’amélioration de la société.

Récemment, Nadia Nadim s’est associée au PSG et à KLABU, une organisation qui aide à construire des clubs sportifs pour les enfants dans les camps de réfugiés.

Plus qu’une athlète exceptionnelle, Nadia aimerait qu’on se souvienne d’elle comme d’une gentille guerrière qui a donné l’exemple à tous ceux qui viendront après elle.

Raquel Hab, la vie comme un roman

Raquel Hab, a 34 ans et vis et travaille à Paris dans une galerie d’art contemporain en tant que responsable administrative et juridique.

Passionnée d’art, de lecture, de voyages, de musique, de lego à ses heures perdues et tout récemment d’écriture, elle a eu la chance de voir son premier roman publié aux nouvelles éditions Hachette BMR dédiées à la romance.
Ces trois tomes reflètent tout ce qu’elle aime dans la vie et mets la femme à l’honneur avec un personnage qui a du caractère. Elle a souhaité nous raconter sa fabuleuse histoire …

Crédit photo : Vincent Bousserez – DR.

« Mais tu avais déjà écrit avant ? »
Je n’ai pas fait d’études littéraires, ni écrit quoi que ce soit auparavant, si ce n’est pour
accompagner un cadeau.
Nous sommes au début de l’année 2019, je viens de perdre ma grand-mère, tout va mal
dans ma vie, mon travail, ma vie sentimentale. Je vois les autres avancer, se marier, avoir
des bébés, j’ai l’impression de stagner. Je déprime silencieusement dans mon coin.
Puis je décide de me ressaisir, j’ai toujours voulu faire un voyage culturel et artistique,
c’est l’occasion ou jamais. Je cherche sur google et je tombe sur un site qui propose la
Pologne, 4 jours c’est parfait et je ne connais pas ce pays en plus. Direction Varsovie.
Le voyage est prévu pour mai. Mais en avril, il se passe quelque chose d’étrange, j’ai
comme des flash, des personnages, une histoire, je vois des scènes défiler devant moi
toute la journée. Je pars en Pologne en espérant que cela va s’atténuer ou disparaître
mais c’est pire, je suis comme possédée, ça ne veut plus s’arrêter.
Le voyage est au-delà de mes espérances, j’ai libéré les chakras comme on dit, une
nouvelle énergie positive est née, j’ai visité, rencontré, échangé, je me suis éclatée autour
d’une passion commune, l’ art, la culture, la préservation du patrimoine.
Après mon retour, les images ne cessent pas, ça s’amplifie. Je n’arrive pas à m’en défaire,
je dois évacuer mais comment ?
1 mois et demi après les premiers flashs, je décide d’écrire. Et là, je ne peux plus
m’arrêter, comme si j’avais été frappée par la foudre de l’écriture. Mon roman s’intitule
31 jours, c’est une histoire d’amour avec des personnages haut en couleurs, sur fond
érotique, artistique, juridique.
L’action se déroule à San Francisco sans que je ne sache pourquoi. Je décide de partir
directement là-bas pendant les vacances. Une fois arrivée, le livre prend vie dans la ville.
Je vois mes personnages marcher à mes côtés, se rencontrer, tomber amoureux.
Je l’achève au bout de trois mois. Vient le temps de la relecture et l’écriture, puis ça
devient pire. J’ai des images du 2 e , du 3 e et du prequel. Je comprends que c’est une
trilogie. Un an après l’avoir commencé je décide de l’envoyer à des Maison d’éditions
sans grande conviction. Sachant que personne ne l’a jamais lu, Je souhaite tout de même
avoir un refus.
J’essuie des refus jusqu’à le mail qui a changé ma vie. Hachette me contacte et me
demande si mon manuscrit est disponible. Mon cœur fait un bond en avant. Je réponds
positivement. On me recontacte deux semaines après. On veut le publier avec le label
romance d’Hachette qui s’appelle BMR. Une éditrice me contacte, elle a adoré. Mais
surtout, elle veut publier toute la trilogie.
31 jours sort le 2 juillet 2021 en numérique puis en papier…, le 2e sort le 2 aout, le 3e le 20
octobre (troisième tome que j’écris en 20 jours).
Les commentaires dessus sont incroyables, on me dit que ma plume est ensorcelante,
que je suis une magicienne des mots, mon histoire est captivante, elle casse les codes de
la romance. Les hommes adorent, je me fie aux commentaires sur les plateformes, c’est
une aventure folle qui commence.

Et pour répondre à la première question…Non, je n’avais jamais rien écrit auparavant.

Crédit photo : Raquel Hab. DR.

Trilogie 31 jours Tome 1, 2, 3 – Auteur Raquel Hab – Editions Hachette BMR

Alké x Noël 2021 : “Pas besoin d’avoir l’air d’un homme pour jouer au foot !”

Fan du ballon rond ? Savez-vous que les femmes jouent au foot depuis plus d’un siècle (depuis la fin du XIXe siècle en Angleterre et en Écosse). Le foot féminin connaît ainsi son âge d’or au début des années 1920, jusqu’au bannissement des femmes des terrains par l’association britannique de football, interdiction qui a duré de 1921 à 1971. En France, l’interdiction faite aux femmes de pratiquer le football, a été instaurée sous le Régime de Vichy.

Ce n’est que très récemment que le premier Ballon d’or féminin est attribué en décembre 2018 à l’attaquante norvégienne Ada Hegerberg. Selon les estimations établies par un rapport de l’Unesco, il existe aujourd’hui, 33 millions de pratiquantes dans le monde, dont 125 000 en France.

Soutenir le développement du sport féminin, c’est le parti pris par La marque de mode engagée et militante, Alké qui souhaite dédier 1% de son chiffre d’affaire au soutien d’actions en faveur du développement du sport féminin et de l’émancipation des femmes.

DR.

Les créatrices ont ainsi choisi de miser sur le football féminin : “parce que c’est un sport universel, car on peut y jouer n’importe où et avec n’importe quoi, et que tout le monde est à peu près compétent pour en parler ! Il porte en lui des valeurs fortes telles que l’esprit d’équipe, la discipline, le respect, la solidarité et surtout le plaisir de jouer et de se dépasser.

Avec comme credo : “Pas besoin d’être un homme pour jouer au foot. Pas besoin d’avoir l’air d’un homme pour jouer au foot.” Après une première collection axée sport qui reprend les basiques du vestiaire de la joueuse de foot, Alké diversifie son style avec une seconde collection streetwear unisexe. Des collections capsules et série spéciale “octobre rose” viennent compléter l’offre.

Pour Noël, Alké inaugure un pop-up store eco-féministe, en partenariat avec des Femmes et des Médias qui font vivre le Football. Du 11 au 19 décembre, Alké investira le Canal Saint Martin. La galerie photo B&B dans le 10ème arrondissement, accueillera pour l’occasion les collections Alké, une exposition de certains clichés pris par le photographe Christophe Berlet, et de nombreux ouvrages autour du féminisme, du football et du sport. Une braderie de Noël, avec des archives, permettra également de se procurer des articles en édition limitée.

«Réparer les violences» : le nouveau podcast de La Maison des femmes

La Maison des femmes de Saint-Denis accueille entre 50 et 80 femmes par jour et assure près de 15 000 consultations par an. Elle lance aujourd’hui un podcast pour comprendre et agir face à une urgence de santé publique : les violences faites aux femmes. Une immersion sans filtre pour comprendre et se mettre en action.

Au fil des épisodes, on rencontre des femmes victimes de violences et celles et ceux qui œuvrent au quotidien pour les écouter, les accompagner et les soigner. Témoignage essentiel pour montrer l’importance du travail sur le terrain, ce podcast donne de la voix à un lieu unique, créé par la gynécologue Ghada Hatem.

L’équipe de La Maison des femmes de Seine Saint Denis – Crédits LMDF

Ce podcast a une double vocation : faire entendre directement les voix des femmes et de celles et ceux qui les soignent. À travers elles, raconter les répercussions des violences subies sur le corps, l’esprit et la vie toute entière. Raconter aussi un collectif et un modèle de « médecine et de prise en charge globale de la violence » qui fonctionne et qui doit être développé en France et à l’international.

«Réparer les violences» a été réalisé grâce au soutien de la Fondation Kering, partenaire historique de La Maison des femmes, qui lutte contre les violences faites aux femmes depuis 2008. Convaincue par l’impact de ce modèle, la Fondation s’est engagée en juin dernier à financer, aux côtés de l’État, le déploiement de 15 nouvelles «Maisons des femmes » en France.

«Réparer les violences», une urgence de santé publique !

Le point de départ, c’est un constat accablant : en France, chaque année, 93 000 femmes sont victimes de viol ou de tentatives de viol et 220 000 femmes sont victimes de violences conjugales. Les répercussions de ces violences sont médicales, sociales et impactent la société tout entière.La réponse, c’est une unité de soins unique en son genre, à Saint-Denis, qui prend en charge les femmes en difficulté ou victimes de violences. Rattachée au Centre hospitalier de Saint-Denis, La Maison des femmes réunit soignants, thérapeutes, policiers, juristes, mais aussi artistes ou sportifs, qui coopèrent pour accompagner les patientes vers la guérison et l’autonomie.50 à 80 femmes passent chaque jour la porte de La Maison des femmes de Saint-Denis pour recevoir une aide et se reconstruire, tant physiquement que psychologiquement.

«Réparer les violences» a été présenté en avant-première au Paris Podcast Festival ce samedi 16 octobre, au cours d’une table ronde qui a réuni Ghada Hatem, fondatrice et médecin cheffe de La Maison des femmes, Sophie, patiente de La Maison des femmes, Céline Bonnaire, déléguée générale de la Fondation Kering, Jennifer Padjemi, autrice du podcast et Théo Boulenger, réalisateur du podcast. La discussion a été animée par Enora Malagré.

“The Space That Makes Us Human”, une série documentaire au cœur du débat spatial mondial

Réunissant bon nombre des principaux acteurs.ices de l’écosystème spatial international contemporain, The Karman Project dévoile le documentaire “The Space That Makes Us Human” (l’espace qui nous rend humains), tissant des liens entre l’Art et la science menée par l’agence de production et de stratégie créative Impolite Culture GmbH.

Au moment où l’espace est une part essentielle du futur de l’humanité, l’ambition de ce projet est de faire entendre des voix nouvelles au sein du débat mondial spatial, accélérant ainsi les collaborations et coopérations vers un avenir où l’espace sera exploré et investi dans le sens du bien commun.

Cette nouvelle série de documentaires met en avant l’importance de la diplomatie spatiale avec des leaders de l’industrie spatiale publique et privée, destinée à engager un dialogue entre les acteurs de la communauté spatiale et la société, dans le but de susciter une prise de conscience de l’importance de la coopération spatiale, et analyse ainsi les retombées positives de l’exploration spatiale sur l’humanité.

À travers ce documentaire mêlant aux entretiens inédits des courts-métrages réalisés par des cinéastes reconnus, le projet dévoile les réflexions et anecdotes de figures centrales de la communauté spatiale réunis au sein du Karman Project dont plusieurs femmes d’influences Karen Hitschke, Impact investisseur, Katherine Bennell, Director of Space Capability and Director of Robotics & Automation Australian Space Agency, Hélène Huby, Co-Founder & Chairwoman of The KarmanProject, VP Orion-ESM, dont vous pouvez retrouvez les interviews sur la chaine YouTube de Brillante Magazine.
Mais également des hommes et pas des moindres : Jean-Jacques Dordain, ancien directeur général de l’ESA, William Gerstenmaier, ancien administrateur associé de la NASA et actuel vice-président de Space X, Thomas Pesquet, astronaute, Chris Boshuizen, entrepreneur et investisseur spatial.

Le documentaire met en lumière des aspects clefs, tels que les technologies spatiales en tant que vecteurs essentiels de l’éducation, la connectivité, de la lutte contre le changement climatique ou encore les questions de gouvernance et diplomatie spatiales. Conçus par la Karman Community, ses quatre chapitres explorent également l’étroite relation que l’humanité entretient avec l’espace, autant d’expériences artistiques s’adressant aussi bien aux experts qu’à un public plus vaste fasciné par l’espace.

Le chapitre 1 “Exploring The Unknown” (Explorer l’inconnu) nous entraîne au sein d’un parcours orinique qui commence au début de l’existence, dans cette expérience commune aux êtres humains, qui en regardant vers le ciel, se laissent aller au rêve. Le duo de réalisateurs Bonasia & Narcisi se penche sur la source de toute exploration, nous emmenant dans un voyage vers l’inconnu pour comprendre les limites de l’univers – et y briser les nôtres.

Le chapitre 2 “Cosmic Link” (Lien cosmique) est conçu par trois réalisateurs et produit entre la France, l’Allemagne et l’Ukraine. Ce film emprunte la forme d’une danse légère mettant en scène 30 danseurs dirigés par le chorégraphe Sadeck Waff. Cosmic Link représente la connexion entre l’espace et la Terre,ainsi que la connectivité des hommes et des machines en tout temps et tout lieu, grâce aux infrastructures spatiales. Le film comprend un extrait d’interview deJonathan Hofeller, vice-président des ventes commerciales de Starlink chez Space X, il est réalisé par Lorenzo Musiu, Anastasia Kovalchuk, Stephane Barbato.

Le chapitre 3 “Terra Cene” En 1977, le Golden Record étant envoyé dans l’espace,contenant des sons et des images sélectionnés pour représenter la diversité de la vie et de la culture sur Terre, et destiné à toutes formes de vies extraterrestres intelligentes susceptibles de le trouver. Dans ce film, les réalisateurs Rodrigo Inada et NONO – Nono Ayuso – explorent comment les hommes ont tenté d’établir le contact avec des formes de vies existantes par-delà notre galaxie, sur de lointaines planètes. Un constat s’impose : 50 ans seulement après le lancement d’Apollo, nous avons malheureusement perdu le contact avec notre planète.

Pour clôturer cette série, le chapitre 4 “The Way Forward” (La voie à suivre) souligne notre responsabilité collective face à notre avenir dans l’espace, lequel ne pourra être assuré qu’à travers une collaboration transparente et responsable. Inspiré par les 300 scientifiques impliqués dans le projet Event Horizon Telescope qui a permis de photographier la toute première image d’un trou noir, le duo de réalisateurs Jungle dépeint notre ambition collective d’explorer “The space that makes us human”.

Une première exclusive a été diffusée le 19 juillet 2021, devant un public d’environ 2 millions de personnes sur le site NOWNESS.

Le premier film pourra être visionné le 19 juillet 2021 sur la plateforme : media.karmanproject.org.
Les autres chapitres seront ensuite diffusés indépendamment tous les deux jours.

“Nées pour surfer”, un hommage aux femmes qui font le surf

Loin du cliché tenace du surfeur blond à la peau tannée par le soleil et les embruns, les femmes, font le surf et font du surf. Ce sport, si masculin, attire de plus en plus de mamans, d’exploratrices, de globe-trotteuses ou encore d’activistes qui font changer le regard du grand public et c’est tant mieux !

L’hommage que Carolina Amell rend à ces femmes est beau et émouvant.

Carolina Amell est graphiste freelance créative. Elle est tombée amoureuse du monde de l’édition et plus particulièrement des livres illustrés et de l’aspect créatif que requiert leur création. Sa sensibilité de graphiste est criante de beauté dans le livre qu’elle nous présente ici, hommage en forme d’ode aux femmes qui pratiquent le surf.

Elles sont photographes, réalisatrices, globe-trotteuses, entrepreneuses ou “mamans professionnelles” et entretiennent toutes une passion en commun, aller glisser sur l’océan. Entrer dans la vague qui donnera ce shoot d’adrénaline tant attendu, cette sensation de risque. Mesuré, certes, mais risque quand même.

Surfeuses et femmes

Qu’on ne s’y trompe pas, ces femmes engagent autant d’énergie à la pratique de leur sport que le font les hommes. Pas de protection supplémentaire, de soins ou d’artifices de sécurité, les femmes que Carolina présente prennent en réalité bien plus de risques que leurs homologues masculins. Elles mènent leurs vies de femmes, leurs vies de revendicatrices, pour certaines, et leurs vies sportives de haut – très haut – niveau.

Leur philosophie, leurs motivations, elles les expliquent en complément de splendides images, beautés réelles et charnues. Charnues comme les vagues, charnues comme la houle, charnues comme de vraies femmes, loin des clichés anorexiques d’ordinaire portés pour vendre quelque vêtement sans âme.

De grands noms au service d’une cause noble

Si ces femmes parlent et témoignent de leur passion, c’est pour délivrer un double message au sein de cet ouvrage. De front, elles soutiennent la voix de l’océan, militent pour la préservation et le respect de cet écosystème si vulnérable qui anime leurs feux sacrés. En tant que femmes, elles forcent le respect dû à toutes celles et à tous ceux qui ont osé. Osé aller dans la vague, oser saisir cette chance dont Séréna Lutton dit “Dans la vie, la seule chance qu’on a est celle qu’on se donne”.

En définitive, ce ne sont pas 36 portraits de 36 femmes ou de 36 surfeuses, que nous propose ce beau livre, touchant et captivant de Carolina Amell. Au delà du genre et des clmichés, ce sont 36 portraits d’êtres humains qui entretiennent en commun une passion.

Nées pour surfer

  • Édition Glénat
  • 22 x 28,5 cm
  • 242 pages
  • 39,50 €
  • EAN : 9782344042922

200 nanas sur 200 kilomètres à vélos, une randonnée 100% féminine

C’est le 26 juin prochain qu’un BRM (Brevets de Randonneurs Mondiaux) d’un genre singulier va prendre le départ. 100 % réservée aux femmes, la 200 nanas sur 200 kilomètres s’élancera dans une boucle depuis et vers Pantin (Seine-Saint-Denis). Nous sommes allés à la rencontre de son organisatrice.

200 nanas sur 200 kilomètres“. Il fallait oser le titre et la réservation d’une compétition, les cyclistes l’ont fait.

Itinéraire de la randonnée prévue

L’Audax Club Parisien organise, le 26 juin prochain, cette randonnée originale qui partira de Pantin. Les sportives – car c’est bel et bien de sport qu’il s’agit – rejoindront Gisors avant de descendre vers Vernon. Viendront par la suite Cergy puis retour au départ, à Pantin.

Elisabeth Lavail, organisatrice de la 200 nanas sur 200 kilomètres (Photo : John Kovalsky)

L’itinéraire de 200 kilomètres doit être couru en moins de 13 h 30 pour que les compétitrices puissent valider le BRM. Mais comme le précise l’organisatrice Elisabeth Lavail “La validation de ce brevet ne doit pas représenter une fin en soi. L’idée est de passer une journée amusante et en sécurité.” Celles, donc, qui veulent aller à toute allure sont les bienvenues, les autres le sont tout autant.

Pour autant, pas de classement, juste le plaisir de faire une balade entre pratiquantes. Celles qui réussiront en moins des 13 h 30 réglementaires obtiendront le précieux sésame, les autres auront passé un moment plaisant et en sécurité entre filles.

Un principe déjà existant

L’intérêt d’une telle compétition ? C’est Elisabeth qui nous l’explique : “J’ai réellement fait un rêve, dans lequel je voyais des centaines de filles se présenter au départ et pas un seul homme. C’est une vision que j’ai eue de ce que je devais organiser. Ce n’est pas la seule ni la première course féminine. Au sein de la FFVélo (la Fédération Française de Cyclotourisme), plusieurs organisations travaillent, à l’instar de la “Toutes à Vélo” à Toulouse à ce que les femmes soient aussi présentes que les hommes. Mais il ne s’agit pas d’une course militante, je ne suis pas féministe, juste une femme membre d’une fédération. Mais toutes les filles ne sont pas adhérentes à la fédé, la dimension de loisir est une composante majeure du cyclotourisme”.

Femini-Washing de la Fédération Française de Cyclisme

Si comparaison n’est pas raison, la seconde fédération de cyclisme (la Fédération Française de Cyclisme, qui organise le Tour de France) dispose, sur son site internet, d’un espace totalement dédié aux femmes. Elle y parle de son “plan de féminisation 2018 – 2021” et des efforts qu’elle s’engage à réaliser pour combattre les agressions sexuelles faites aux femmes. Sous d’autres cieux, dans cet espace, elle annonce les événements qui, au sein des régions, sont destinés aux femmes.

Aucun événement, en 2021, n’aura lieu dans le cyclisme dédié aux femmes aux sein de la FFC. Gageons que la crise sanitaire aura empêché l’organisation de ces compétitions.

Une randonnée interdite aux hommes

Le principe de la “200 nanas sur 200 kilomètres” veut que seules les femmes disposent du droit de s’inscrire et le droit de s’arrêter aux 3 points de ravitaillement présents sur le parcours. Les hommes peuvent naturellement accompagner les participantes et y prendre part (l’itinéraire est libre et ouvert) mais ne peuvent en aucune manière prendre part ni aux ravitaillements ni à l’obtention du Brevet. Ce qui tranche, avec les autres sorties vélos au cours desquelles, de manière générale, seules 5 à 10 % de femmes prennent part.

“L’Audax Club Parisien, club organisateur de la “200 nanas” est une structure associative” nous explique Elisabeth. Et comme dans toute structure associative “Il a fallu que je présente mon projet qui venait proposer quelque chose de novateur. Le fait d’être une femme portant un projet féminin était vu comme un point positif au sein du club”. Et c’est exactement sur ce point qu’elle brille, l’organisatrice. Partant d’un rêve, elle a monté l’organisation, les principes et les règles d’un brevet qui compte d’ors et déjà 295 femmes inscrites sur les 200 initialement prévues.

Les Brevets de Randonnée Mondiaux sont des certificats officiels émis par le Club auquel appartient Elisabeth Lavail. Elle nous en développe le principe “C’est en 1904 que Henri Desgranges, le père du Tour de France, crée les brevets Audax Cyclistes. Il s’agissait de parcours de 200 kilomètres effectués à une vitesse de 18 Km/h sous la conduite d’un capitaine de route. Le principe demeure, sauf qu’il a acquis une forme mondiale. Aujourd’hui, ces brevets existent dans plus de 30 pays, sur les 5 continents, toujours gérés par mon club.”

Une organisation totalement bénévole

Elisabeth est brillante. Elle souhaite transmettre sa passion et son envie d’action. Bénévole, elle met énergie et motivation au service de sa passion et en profite, de manière plus ou moins volontaire, pour faire la promotion active des sports au féminin.

Bonne nouvelle ! Plus de 2 Françaises sur 3 détiennent au moins 1 pièce éco-responsable dans leur dressing.

Alors que la conscience autour de la consommation de textile se développe, Fairytale.eco, eshop pour femme de mode écoresponsable et éthique, a réalisé une étude avec l’institut Toluna sur la relation des Françaises à la mode durable.

« Au retour d’un voyage de 18 mois, j’ai pris conscience de l’importance d’acheter des vêtements durables, qui respectent la terre et l’humain. Depuis les marques proposant des vêtements et accessoires dits responsables ne cessent de croître. Les Françaises veulent savoir d’où viennent leurs vêtements et s’assurer qu’ils soient conçus, fabriqués et transportés dans le respect de l’environnement et des normes sociales. C’est une tendance réelle : plus de 2 Françaises sur 3 détiennent au moins 1 pièce éco-responsable dans leur dressing mais chacune l’entend différemment. Nous nous sommes donc interrogés : lorsqu’on construit son dressing éco-responsable, quels sont les critères les plus important ? » souligne Claire Lemarchand, Directrice marketing et co-fondatrice de Fairytale. 

Où habitent les Françaises qui ont le dressing le plus éco-responsable ?

A la 1ère place du classement, on retrouve à égalité 3 régions : la Nouvelle Aquitaine, l’Occitanie et les Pays de la Loire sont les régions où les femmes ont le dressing le plus éco-responsable.

En 2ème position on retrouve les Normandes qui ont pour 71% d’entre elles au moins une pièce éco-responsable dans leurs placards. Les Franciliennes arrivent à la 3ème place du classement (70%), juste avant les Bretonnes (69%).

En dernière position on retrouve les habitantes de la Bourgogne Franche-Comté où seulement 57% des répondantes ont déclaré avoir au moins une pièce éco-responsable dans leur dressing.

Pour plus de 8 femmes sur 10, la qualité et durabilité des vêtements est un critère important voire très important lors d’un achat de textile éco-responsable. Les consommatrices d’aujourd’hui ne veulent plus refaire leurs garde-robes chaque année : les Françaises veulent des pièces qui sont confortables et qui vont durer dans le temps.

Ensuite, dans les critères priorisés pour constituer son dressing éco-responsable, on retrouve à égalité les conditions de travail des employés qui fabriquent les vêtements et la matière de la pièce (80%).

Le pays de production arrive en 3ème position, probablement sous l’influence des multiples campagnes autour du « made in France » visibles depuis quelques années. Les Françaises veulent favoriser le circuit court et souhaitent encourager l’économie locale.

Enfin, on retrouve à la 4ème position les labels et certifications. Ces outils sont pourtant très utiles pour repérer des vêtements durables, mais peut-être manquent-ils de clarté pour le grand public ?

Méthodologie : enquête menée avec l’institut de sondage Toluna auprès de 1050 répondantes résidantes en France, entre 18 et 65 ans.

Manon Albert brillante créatrice pour une nouvelle marque de mode Française et engagée

Créatrice de mode au style vintage, bohème et decalé, Manon Albert est tombé dedans quand elle était toute petite : “Toute petite déjà, je fabriquais des vêtement pour mes poupées Barbies…J’ai obtenu un BEP en Couture flou et un Bac Pro en artisanat et métiers d’art à Marseille, puis j’ai suivi un cursus public. Le déclic s’est produit en 2e année de BTS design de mode : en transformant des patrons. Déstructurer, modifier les lignes… J’avais trouvé mon « truc », ça a été une révélation !

Lorsque la toute jeune marque Française Lanaro la sollicite pour le lancement de sa première collection, cela sonne comme une évidence pour la jeune Aixoise : “En m’offrant la première collab’ de sa collection, et en me donnant comme terrain de jeu une basket, Lanaro me donne carte blanche et m’offre la possibilité de m’exprimer librement tout en ayant un cadre. Je suis honorée de marquer le point de départ de cette belle aventure !
Le concept est aussi novateur qu’engagé : mettre en lumière le travail d’artistes indépendants, tous horizons confondus, et leur permettre d’exprimer leur talent en leur proposant un support-type comme terrain de jeu.

Si Lanaro se veut précurseur, la dimension humaine de l’aventure tient une place capitale dans le projet : proposer avant tout une mode solidaire, qui a du sens. Pour les fondateurs : ” A l’heure où l’industrie de la mode tend à se déshumaniser et s’automatiser, en ces temps de crise où l’art, pourtant essentiel, ne trouve que de trop rares occasions de s’exprimer, il n’a jamais été aussi urgent de remettre l’humain au centre du processus de création”.

Le support choisi pour démarrer l’aventure est la basket.

Croquis Sneaker AB 213
Designée par Albert Baptiste C

La grosse basket est devenue l’obsession mode des it-girls. Manon Baptiste souhaite casser les codes grâce à une basket qui s’inspirerait de l’univers du smoking qu’elle affectionne tout particulièrement. Côté matières : un « mix and match » de cuir et tweed, deux incontournables, qui s’acoquinent de sequins et autres détails pailletés. Une touche girly accentuée par la douceur des courbes d’une maxi semelle compensée.

Sneakers AB213 Lanaro – Crédits photo Sam De Salvador I
Agence WITSTAG

Démocratiser l’art avec un grand A en le rendant accessible à tout un chacun et en le faisant rentrer dans les dressings respectifs, tout en conservant l’aspect très « exclusif» des œuvres car oui, nous pouvons être à la fois brillante et fashonista.

Prix : 330 € 
Site web : www.lanaro-collection.com 
Lancement le 9 avril 2021