Un concours d’écriture féministe in english !

Jeanne Bougro et Lisa Michaud sont étudiantes en troisième année de LLCER Anglais. Elles organisent un concours d’écriture en anglais et ouvert à tous.

Né dans un contexte académique, ce projet a vu le jour à l’initiative des deux créatrices de ce projet, Lisa Michaud et Jeanne Bougro qui se sont réunies autour de passions communes : l’écriture, la lecture et des thèmes qui ont bercé les films et livres de leur adolescence tels que le fantastique et la science-fiction.
S’essayant elles-mêmes à l’exercice de l’écriture, les étudiantes ont alors dirigé leur projet dans cette direction en proposant un concours d’écriture, en anglais, portant sur les thèmes d’utopie et de dystopie et ouvert à quiconque voudrait se prêter à l’exercice.

Lisa Michaud
Jeanne Bougro


Que le participant soit collégien, lycéen, étudiant, dans la vie active ou retraité, ce projet et l’invitation à écrire lui sont adressés.
Au travers de ce challenge, le participant pourra, à la fois, travailler son imagination, sa plume et son anglais afin de proposer une production et une interprétation du thème personnelle et unique. A la clé de ce challenge, des lots sont à décrocher pour les trois productions sur le podium ainsi qu’une invitation, pour tous participants, à un événement de discussion et de débat autour des thèmes et sujets abordés par le concours.

Conditions de participation

Ce concours est ouvert à tous et ne possède aucun critère d’éligibilité.
La production devra toutefois obligatoirement être dans la langue anglaise et concerner les thèmes et sujets imposés : une dystopie/utopie abordant le sujet, au choix, du temps qui passe, des changements climatiques ou du féminisme.
– Le candidat a le choix de produire, selon ses goûts et préférences, un poème OU une nouvelle.
– Le poème devra respecter un minimum de 300 mots.
– La nouvelle, elle, devra contenir minimum 1000 mots.
– La production devra être envoyée avant le 25 mars 2024, inclus à l’adresse mail suivante : writingcontestparticipation@gmail.com
– La personne qui gagnera remportera notamment une box Kube (box littéraire).

A consulter : https://docs.google.com/forms/d/e/1FAIpQLSdcwuJeyv3mEJSYrpYgy0SorsyS8ME-3ZqChrqLQQ_GUJBJnw/viewform?pli=1

Retrouvez également le concours sur Instagram : instagram.com/utodystocontest

BD : « La Chauve sourit », pour continuer d’apprendre, tout en s’amusant !

L’annonce d’un cancer, particulièrement chez les femmes, est un traumatisme. La vie qui s’en suit n’est évidemment pas facile, avec de nombreux examens, traitements de chimiothérapie et moments difficiles. La situation devient encore plus pénible quand l’entourage, sans s’en rendre compte, décharge son stress et son inquiétude sur la personne malade.

C’est de tout cela dont Caroline Le Flour parle dans son livre “La Chauve Sourit”, illustré avec brio par Gaëlle Le Louet. Le cancer est un compagnon d’infortune rendu encore plus inopportun qu’on ne fait que devenir, en l’occurrence, une cancéreuse en cessant d’être femme dès le diagnostic posé.

Caroline Le Flour

Pourtant, si au cours de l’enfance nous étions, femmes comme hommes, sensibilisés à l’existence de ces cancers, à la mortalité qui peut être réduite par les examens possibles et par la nature de ces maladies, malades comme proches pourraient prendre cette nouvelle avec plus de distance et de recul.

Ne vous attendez pas à rire à toutes les pages. Ne vous attendez pas non plus à pleurer, l’autrice est une warrior, elle est passée par le burn-out, le cancer la fécondation in vitro et la déclaration d’infertilité. Que lui manquait-il ?

Gaëlle Le Louet

La présence rassurante d’un ami, d’un amant ou d’une personne silencieuse et attentive qui ne juge pas et sait apporter les mots justes peut être bénéfique.

Et il est compliqué à trouver cet ami.

Pour certaines, il s’agira du conjoint, pour d’autres il s’agira des médecins là où certaines préféreront des groupes de parole. Au même titre qu’il n’y a pas un cancer, il n’y a pas un accompagnant. Il y en a autant que de malades.

Ce livre, pimpant et féminin – allez, osons le mot, « girly » – à souhait est à mettre entre toutes les mains, notamment masculines. En tant qu’homme, j’y ai appris des choses que ni l’école ni la société ni nous, journalistes, n’avions jamais abordé. Non, tous les corps ne sont pas prédisposés aux cancers. Non le cancer des ovaires n’est pas un cancer invisible et forcément mortel. Non, le cancer du sein ne signifie pas perte de féminité. Non, la perte des cheveux n’est pas un sujet tabou. Non, Non, Non.

Tuer les préjugés, voilà la première utilité de ce livre. Les tuer dans l’oeuf, pour redonner à celles et à ceux – car il ne s’adresse pas uniquement aux femmes, bien au contraire – qui sont touchés, l’espoir qu’on se peut de donner lorsque le couperet tombe.

Oui, ce livre est à la fois émouvant, remuant et motivant.

On n’en ressort pas indemne. Au même titre qu’on ne ressort sans doute pas indemne d’un cancer ni d’un parcours de vie tel que celui de Caroline Le Flour.

On ressort grandi de “La Chauve sourit”, grandi d’un sourire, grandi d’un regard différent sur l’autre et grandi de l’espoir qui, jamais, ne disparaît lorsqu’apparait “LA” maladie.

La Chauve Sourit, écrit par Caroline Le Flour, illustré par Gaëlle Le Louët aux Editions Trédaniel

24h dans la vie d’une femme, l’expo évènement à Marseille

Lancée ce week-end, l’expo-spectacle 24H DE LA VIE D’UNE FEMME est installée pour 6 semaines aux Docks des Suds à Marseille. Cette performance artistique unique est l’occasion de sensibiliser le grand public à la problématique des droits des femmes, victimes des plus graves injustices à travers le monde. 

UNE EXPÉRIENCE IMMERSIVE À LA DÉCOUVERTE DE FEMMES INSPIRANTES

Basée sur des histoires vraies, l’exposition-spectacle dresse les parcours de vie de 6 femmes originaires de 6 pays du monde : Kurdistan iranien, Guinée, Guatemala, Nigéria, Inde et France.
Originalité du concept à la croisée du théâtre et du jeu de rôle : les visiteurs sont invités à se glisser dans la peau de l’une de ces six héroïnes afin de vivre 4 actes déterminants dans leur existence, en interaction avec des comédiens et équipés de casques audio.
De l’enfance à la vie d’adulte, ces femmes ont dû faire face à des injustices liées à leur condition féminine : violences sexistes et sexuelles, discriminations, exploitation, mariages et grossesses précoces… Mais loin d’être victimes de leur destin, animées d’une résilience et d’une force de vie remarquables, elles se sont relevées puis mobilisées pour aider d’autres femmes et faire évoluer les
systèmes en place.

SENSIBILISER « AUTREMENT » LE GRAND PUBLIC

Par sa dimension immersive et participative, cette exposition-spectacle contribue à éveiller les consciences, à donner envie de s’informer, voire de s’engager.
Le projet s’inscrit également dans une démarche pédagogique à destination du jeune public (à partir de 10 ans), avec des séances dédiées en semaine pour les scolaires et le week-end pour les familles.

AOUDA, JUANITA, VANDANA, ABI, MARIE ET SHAYDA : 6 FEMMES RÉSILIENTES ET MILITANTES


o Aouda : née à Conakry en Guinée, Aouda est issue d’un mariage désapprouvé par les familles. A 9 ans, elle est emmenée par ses tantes paternelles au village et subit une excision. A 14 ans, Aouda créé le club des jeunes filles de Guinée pour dénoncer avec courage la pratique de l’excision, les mutilations génitales féminines et les mariages précoces.


o Juanita : issue d’une famille nombreuse et aimante appartenant au peuple Mam, communauté indigène des hauts plateaux de l’ouest du Guatemala, Juanita voit sa vie basculer à l’âge de 8 ans avec l’arrivée au pouvoir du dictateur Rios Montt, en 1982. La spoliation des terres et l’expropriation des peuples autochtones se déroulent alors impunément au profit de multinationales complices. Après des années de traque sans merci, à 15 ans, Juanita entre dans la guérilla.


o Vandana Shiva : troisième fille d’un couple indien, Vandana Shiva grandit au cœur des montagnes de l’Himalaya. Elle fait des études brillantes en sciences et obtient un doctorat au Canada. De retour en Inde, Vandana Shiva dénonce haut et fort les effets dévastateurs de l’extraction minière, des OGM et du brevetage du vivant orchestré par les multinationales, au détriment des populations locales.


o Abi : fille d’une mère nigériane qui n’enfante pas du fils attendu, Abi subit la violence d’un père qui se remarie et relègue son premier foyer au second plan. Constamment vilipendée par la deuxième épouse, Abi et sa sœur se retrouvent, à 16 ans, à la rue. Abi envisage alors de tenter le rêve de l’Europe ! Après 8 mois de traversée de l’enfer en Libye, Abi survit miraculeusement à l’épreuve de la Méditerranée.


o Marie : au cœur du Jura, Marie grandit dans la nature, avec pour passion la danse. Enfant unique, elle effectue des études brillantes et entre à l’école normale supérieure à Paris, en géologie. Mais sa rencontre avec un jeune homme fait basculer sa vie dans un enfer pavé de violences psychologiques qui iront crescendo. S’ensuivent 7 années d’humiliations et d’isolement vécues en silence dont elle parviendra à s’extraire in extremis.


o Shayda : fille d’un père imam à Sanandaj au Kurdistan iranien, Shayda affronte son père dès son plus jeune âge pour obtenir l’autorisation de dessiner et de peindre. Elle défie à 13 ans son autorité et fait une fugue à Téhéran. Rattrapée par ses oncles qui la traduisent devant un conseil familial, elle échappe de peu à la mort.

ADRESSE
Dock des Suds
12 Rue Urbain V
13002
Marseille

SITE WEB
https://www.24h-wmn.org/

OUVERTURE
Du 06/04 au 20/05/2023. Fermé samedi et dimanche. Du mardi au vendredi à partir de 9h, départ de visite toutes les 15 minutes. Chaque séance peut accueillir 15 à 20 personnes. Choisissez la date et l’horaire de votre visite, et découvrez, sur place, quelle femme vous allez incarner.

TARIFS
Tarif unique : à partir de 8 € (Tarif libre à partir de 8 €
Scolaires 6 €).

« F3MMES » chante pour porter la voix des femmes contraintes au silence

Interprété par un trio de femmes et d’artistes uniques, « Laissons parler les hommes » est le premier titre du projet « F3MMES », créé à l’initiative du célèbre auteur-compositeur Jean-Paul Dréau

F3MMES c’est l’union de trois femmes libres et affirmées qui ont décidé de pousser un cri du cœur pour toutes ces femmes silencieuses qui vivent sous la domination des lois patriarcales. 

Leurs voix réunies sont devenues le cri et l’essentielle émotion d’une chanson, Laissons parler les hommes, sortie le 8 mars. 

A travers une mélodie et un clip poignants, Katell Sandrine et Siam chantent à l’unisson avec puissance et émotions afin de rendre hommage à toutes les femmes dans le monde qui n’ont pas le droit de s’exprimer librement.

Sortie le 8 MARS : Une ode à toutes les femmes dans le monde 

 « d’Africa ou d’Asie, je suis comme elles… sauf qu’ici je fais ce que je veux, je fais ce que j’aime » 

« LE SILENCE EST LE CRI DE LA PLUPART DES FEMMES ». 

La génèse du projet

« Katell, Sandrine, Siam… Je les connais depuis longtemps, car ma passion pour les voix me les a fait découvrir lors d’auditions et de séances pour la création d’un spectacle. » raconte Jean-Paul Dréau, auteur-compositeur et producteur.

« Dès la première écoute, leur talent naturel, la sincérité de leur discours et leur attitude vocale m’ont bouleversé. 

Leur bon sens, leur implication de chaque jour dans leur vie si normale, leur vécu, leur histoire, ont fini par définitivement me séduire et m’ont donné l’envie de leur écrire une chanson.  

Le déclic se fit à la suite d’un reportage télé parlant de l’Afghanistan et sur le sort épouvantable des femmes dans ce pays. 

C’est à cet instant que j’ai écrit « Laissons Parler Les Hommes » qui est juste un cri du cœur. 

« Femmes »… Elles m’ont offert leur passion, leur voix, leur force pour aboutir ce projet. 

Elles sont ce que le cœur du monde a de plus beau pour s’exprimer. 

Elles sont toutes les femmes belles et magiques, uniques et indispensables. « 


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Jean-Paul Dréau a composé de nombreuses chansons à succès telles que « Tout doucement » chanté par Bibie, repris en 2002 dans la série “Les Sopranos” et en 2003 dans le film avec Gad ElMaleh “Chouchou”,

« Le coup d’soleil », « pour elle », « au clair de tes silences », etc… par Richard Cocciante,

« J’veux d’la tendresse », interprétée par Elton John (Nobody wins pour le monde).

Il a co-écrit les textes de l’album Bulles, Radio, Tam tam, Je t’aime, etc…pour Michel Polnareff. 

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KATELL

« Fille de parents franco-néerlandais, chante, interprète et danse depuis sa plus tendre enfance les chansons des années 80 à sa façon.

C’est à l’école, autour de ses 9 ans, qu’on lui demande d’apprendre le texte d’Amsterdam de Jacques Brel, et là, tout se déclenche… Elle sera artiste, c’est une évidence. 

Katell mettra tout en œuvre pour y arriver, auditions, castings TV, chœurs de séances,
puis un spectacle mêlant les répertoires de Piaf, Brel, Aznavour, ainsi que ses propres œuvres, ce qui aboutira à son premier EP. 

Tout est passion chez elle, la photo, les voyages « découverte » au bout du monde, c’est un véritable globe-trotter, Katell est toujours ailleurs, mais toujours là. Elle se balade dans son histoire comme dans un rêve…

C’est au cours d’une audition qu’elle m’a envoûté. Son expérience, sa couleur musicale, son talent, sont un précieux cadeau. « 

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SANDRINE

« Née proche des vignes bordelaises, et ayant grandi dans la musique grâce à son Papa, musicien et magicien de scène, Sandrine est très vite, dès l’âge de quatre ans, passionnée par les chanteuses et les chanteurs. Elle sait déjà qu’elle fera partie du monde du spectacle. 

Le chant pour elle n’est pas juste un plaisir, c’est une vraie passion qui ne la quittera jamais. Être sur scène est devenu son équilibre… Les comédies musicales n’ont aucun secret pour elle… Elle en est folle. 

Elle va développer son art grâce à son père qui l’accompagne souvent au piano lors des spectacles et fêtes de villages alentour. S’ensuivront plusieurs spectacles la propulsant sur scène avec sa voix si envoûtante pour interpréter tout un répertoire, du jazz aux musiques du monde. Mais surtout Sandrine traverse toujours l’univers qu’elle aime en chansons, et cela n’a pas de prix… 

Aujourd’hui le parcours de Sandrine est celui d’une artiste complète, assumée et unique.
Sa voix, sa superbe sonorité vocale m’ont séduit dès la première écoute. »

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SIAM

« Joli bouchon lyonnais, une licence de psychologie en poche, Siam est tour à tour, infirmière, puis choriste, car avant tout elle a une passion débordante pour le chant. 

Choriste pour Phil Collins, Saya, Laurent Voulzy, Christophe Willem, etc… Elle enchaîne piano-bars, les orchestres de province, une vraie vie d’artiste quoi… 

Un parcours étrange qui lui a appris le travail et l’humilité. 

Aujourd’hui grâce à sa voix exceptionnelle, Siam a créé une section chant au sein d’une association, et donne des cours dans une école de musique, car transmettre c’est aussi sa devise…

Je l’ai rencontrée au cours d’une audition, et elle m’a fracassé. L’originalité de sa voix
si particulière et si juste dans l’interprétation, son allure déterminée m’ont bouleversé.

Tout cela fait d’elle une magnifique artiste. »

Libres et affirmées, elles chantent pour toutes celles qui ne le sont pas.

Site : f3mmes.com

Semaine des droits des femmes : gagnez vos places pour le concert de Jas Kayser.

JAS KAYSER 5IVE  

Avec Jas Kayser, batterie, compositions
Jamie Leeming, guitare
Joao Caetano, percussions
et Daisy George, contrebasse

Jeudi 9 mars 20h Miramas  

Théâtre La Colonne – Scènes et Cinés 

Formée à Berklee (Boston), découverte de l’année Jazz FM en 2021, la jeune batteuse Jas Kayser, figure montante de la scène jazz britannique sera présente pour son unique date dans le sud de la France jeudi 9 mars à 20h au Théâtre La Colonne à Miramas dans le cadre de La Semaine des droits des Femmes.

Au-delà de sa vision artistique, Jas Kayser est une artiste prenant à cœur son rôle social, et intervient notamment aux côtés de « Women In Jazz » pour faire évoluer les représentations autour des femmes instrumentistes dans le jazz. 


Déjà vue aux côtés de Shabaka Hutchings, Jorja Smith, Nubya Garcia, et même de Lenny Kravitz, la batteuse Jas Kayser est l’une des figures montantes de la scène britannique.  

Exploratrice des rythmes et des styles, elle parvient sur son premier album « 5ive » à combiner une palette internationale de sonorités, distillée sous le filtre du jazz britannique actuel. Entre arrangements de jazz méditatifs et fusions afrobeat, elle entraine son public dans une musique tantôt lancinante, tantôt dansante.  

Jas-Kayser – Crédit : I-AM-JOHANNES

En partenariat avec Scènes et cinés, Brillante Magazine vous offre deux fois deux places pour assister au concert de jeudi 9 mars 2023 à 20h au Théâtre de La colonne de Miramas.

Pour participer:
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Tirage le 7 mars.

Caroline Madjar, de l’actu des stars au roman noir avec Le Regard du Hérisson

Née à Paris il y a quelques dizaines d’années, Caroline Madjar est issue d’une famille de journalistes. Elle exerce aujourd’hui en tant que rédactrice en chef chez Cover Media, depuis Londres. Le Regard du Hérisson, aux éditions « Auteurs du Monde », sera disponible en librairies le 24 février 2023.

Le métier de journaliste a pour particularité, notamment, d’obliger le rédacteur à la vérité, seule et unique. Le travestissement, la déformation ou encore la manipulation de cette vérité est une faute, grave, qui remettrait fondamentalement en cause l’éthique personnelle de l’auteur de ces changements. C’est aussi ce qui fait que le public, les lecteurs, accorde ou non sa confiance à un média ou à un autre.

C’est donc depuis la capitale Britannique qu’elle a accepté de nous parler. Non pas de son métier. Enfin si, mais d’une facette bien fréquente mais rarement assumée par les journalistes, la brûlante envie de pouvoir raconter une histoire façonnée de toutes pièces.

Le regard du hérisson, de Caroline Madjar
Le regard du hérisson, de Caroline Madjar

Habituée à parler des stars et de musique – des sujets bien plus profonds et en prise avec la société que le simple côté show-business qu’on imagine – Caroline est une multipassionnée, un peu touche à tout, comme les gosses des années quatre-vingt qui ont vu défiler sous leurs yeux tant d’évolutions et de révolutions qu’ils ont une soif de tout essayer. C’est ainsi que, parmi ses cordes, la journaliste explique « Parfois, je passe des disques, à l’ancienne, qui craquent et qui sautent. » Pour parler des mix qu’elle prend plaisir dans quelques pubs londoniens.

Parler des stars sans fard

Pour Caroline, « parler des stars, ce n’est pas que le côté jet-set bling-bling. J’aime informer, quel que soit le sujet et si, aujourd’hui, on parle plus facilement de l’endométriose par exemple, c’est parce que certaines vedettes telles que la chanteuse Lory s’est exprimée publiquement à ce sujet. Encore, Kim Kardashian ne fait pas qu’une émission de télé réalité, elle milite aussi pour une réforme de la justice carcérale aux États-Unis« .

Caroline Madjar à Londres -
Caroline Madjar photographiée à Londres, par Paul Gallagher – ©PaulGallagher

Et parce qu’elle aime mots et lettres, la rédactrice en chef s’est lancée dans l’écriture de son premier roman. Il sort le 24 février et s’appelle « Le regard du Hérisson« . Le raccourci serait facile de se dire qu’en faisant marcher les relations, un journaliste un petit peu connu a toutes les portes ouvertes pour faire un roman et puis voilà. C’est l’inverse qu’a vécu Caroline Madjar qui explique « Un livre demeure un produit de consommation et l’éditeur a besoin de gagner de l’argent pour faire fonctionner son entreprise, au même titre que le libraire. Informer c’est un métier, écrire des livres, je ne le vois pas comme un métier. Je voulais créer mon univers et mon sujet. Les possibles sont infinis dans les romans, mais il y a une nécessité de sens, de codes et des impératifs éditoriaux différents de la presse« .

Pourquoi créer une dystopie quand on en a assez dans l’assiette ?

Le roman Le regard du Hérisson est un roman réaliste. A mille lieux de la tendance dystopique actuelle (à croire que l’actualité est si vide et creuse qu’il faut inventer les choses), le premier roman de mon amie – car je vous dois cette vérité – Caroline est réaliste dans sa forme. Il démarre sur un crime dans le quartier des Batignolles à Paris, se poursuit dans le Londres de Camden pour s’achever à l’île d’Yeu. « Les rues, les bars, les pubs et les paysages que je décris existent réellement » insiste l’autrice, « je n’ai rien eu à inventer. Les lecteurs pourront, s’ils en ont envie, aller retrouver les lieux dont je parle, car ils sont réels » explique celle à qui Anne Rice a donné envie d’aller découvrir la Louisiane.

Le Dublin Castle, cité dans le livre, est un pub qui existe réellement à Londres
Le Dublin Castle, pub Lodonien

Dans son livre, Caroline Madjar met des morceaux d’elle-même. La musique a une large place, la gastronomie aussi.

Un crime, whatelse ?

Pour faire simple, deux femmes ont été retrouvées tuées dans le quartier des Batignolles, affreusement mutilées par un tueur qui leur volait les yeux. C’est sur cette base que démarre le roman de Caroline. La commissaire enquête, les rideaux s’écartent comme pour mieux voir celui ou celle qui est le tueur ou, pire, qui sera la prochaine victime. Hélène, une libraire, déterminée à relancer le commerce de son père, refuse la peur et continue son œuvre quotidienne. Survient un troisième homicide et, alors, les plans de tous les protagonistes sont bouleversés. Absolument tous.

Il faut lire les 320 pages de ce roman pour comprendre toute l’histoire. Se laisser partir sur de fausses pistes. Se perdre et faire demi-tour dans des chemins de campagne, jusqu’à obtenir la vérité. Pas avant.

Un livre à l’ère des réseaux sociaux ?

Caroline aurait pu, comme cela a déjà été fait, publier un blog en ligne avec ses textes, éventuellement payant. Ce faisant elle aurait sans doute brûlé une étape cruciale, la relation presque charnelle qu’il peut exister entre un lecteur et un livre.

C’est en militante que l’habituée des réseaux sociaux (son compte Instagram @caromadjar et son site https://carolinemadjar.com/ sont ses outils du quotidien) a choisi de passer par une maison d’édition, par des libraires et par du vrai papier pour sortir son ouvrage. Et aussi pour se prouver, comme si c’était nécessaire, qu’elle était capable de le faire. Capable de sortir un bouquin, se faire conseiller, apprendre, être corrigée, relue, critiquée jusqu’à l’épreuve finale, le « Bon à Tirer » ferme et définitif.

Elle a peur, Caroline. Mais c’est trop tard, aléa jacta est. Le sort est jeté, le livre est déjà arrivé dans les points de vente. Le regard du Hérisson, qu’il soit ou non un succès littéraire (il n’y a pas de raison qu’il ne le soit pas) est et restera le livre qu’elle a écrit.

« Aller à la rencontre des gens qui ont voulu venir à la rencontre de mon livre« 

Pour la suite, Caroline aimerait « aller rencontrer celles et ceux qui sont venus rencontrer son livre. Ou même ceux qui se seraient amusés à sur les lieux que je cite, ce serait très drôle« . En tout cas, c’est bel et bien de l’humain, du concret, sans chatbot ni intelligence artificielle qu’espère l’autrice.

« Je voudrais que mon livre voyage. Il y a des lieux précis où se passe l’action. Tu lis un livre pour voyager, si ça te donne envie de découvrir un lieu, c’est bien. » Ajoute-t-elle, fière et timide à la fois. Fière qu’au moins une personne, au sein de la Maison « Auteurs du Monde » ait apprécié sa plume. Timide, car on ne se refait pas.

Lorsqu’on lui parle de la suite du regard du Hérisson, c’est avec l’éclat des passionnés dans l’œil que Caroline Madjar répond « Le tome 2 est prêt, peut-être. »

L’objectif, à court terme, de Caroline Madjar, simplissime « Aller à la rencontre de mes lecteurs. Ça me fait peur et c’est attractif. Tu écris pour être lu et aller à la rencontre des gens qui t’ont lu. C’est comme un rêve éveillé en somme !« 

Souhaitons à Caroline Madjar que Le Regard du Hérisson soit – il le sera – un succès de librairie et qu’il donnera envie à ses nombreuses lectrices et lecteurs d’aller s’accouder au « 3 pièces cuisine » de croiser Amy Winehouse et les Gallagher au « Dublin Castle » avant d’aller regarder rentrer les pêcheurs à Port Joinville.

Les lieux cités dans le livre Le regard du Hérisson existent bel et bien
De vrais lieux cités

Le Regard du Hérisson, aux éditions « Auteurs du Monde », dans toutes les librairies dès le 24 février 2023. En Attendant, n’hésitez pas une seconde à suivre Caro sur Instagram (@caromadjar) et la découvrir un petit peu plus sur son site https://carolinemadjar.com/.

Caroline est avant tout une belle personne, possédant sa propre personnalité, ses goûts et ses opinions.

Elle possède un réel talent de journaliste et c’est seule, à force d’échecs et de succès qu’elle est devenue, aujourd’hui celle qu’elle est.

Ce livre, son premier livre, est comme elle, brillant, fougueux et explosif !

La cheffe d’orchestre Marin Alsop offensée par le film « Tàr »

Marin Alsop, la chef d’orchestre interprétée par Cate Blanchett dans son dernier film «Tár», a critiqué le projet, affirmant qu’il l’offensait «en tant que femme… en tant que chef d’orchestre… en tant que lesbienne».

Selon nos confrères de Vanity Fair, Cate Blanchett serait déjà pressentie pour un Oscar pour sa performance en tant que Lydia Tár, une chef d’orchestre lesbienne accusée d’être abusive envers les jeunes femmes.

Un certain nombre de téléspectateurs, dont l’écrivain du New York Times Zachary Woolfe, ont repéré des parallèles entre Alsop et Tár, comme le fait qu’elles sont toutes les deux des les protégées de Leonard Bernstein, qu’elles sont toutes les deux lesbiennes, qu’elles sont mariés à des musiciens d’orchestre (avec qui ils ont des enfants) et toutes deux étaient, jusqu’à récemment, les seules femmes à diriger un grand orchestre (Alsop à Baltimore, Tár à l’Orchestre philharmonique de Berlin.)

Dans le premier acte du film, dans une scène dans laquelle Tár est interviewée par l’écrivain new-yorkais Adam Gopnik, elle vérifie même le nom d’Alsop en disant : « En ce qui concerne la question des préjugés sexistes, je n’ai rien à redire. Ni, d’ailleurs, Nathalie Stutzmann, Laurence Equilbey, Marin Alsop ou JoAnn Falletta. Il y avait tellement de femmes incroyables qui sont venues avant nous, des femmes qui ont fait le vrai lifting.

Une différence majeure entre les deux chefs d’orchestre, cependant, est que dans le film de fiction, Tár est accusé d’inconduite sexuelle, un rebondissement qu’Alsop a maintenant qualifié d ‘«offensant».

Marin Alsop – Crédit : Mastrangelo Reino /A2img

« J’ai lu pour la première fois à ce sujet fin août et j’ai été choqué que ce soit la première fois que j’en entende parler« , a déclaré Marin Alsop à propos du film dans une interview au journal britannique Sunday Times. «Tant d’aspects superficiels de ‘Tár’ semblaient correspondre à ma propre vie personnelle. Mais une fois que je l’ai vu, je n’étais plus concernée, j’ai été offensée : j’ai été offensée en tant que femme, j’ai été offensée en tant que chef d’orchestre, j’ai été offensée en tant que lesbienne.« 

«Il y a tellement d’hommes – des hommes réels et documentés – sur lesquels ce film aurait pu être basé, mais au lieu de cela, il met une femme dans le rôle mais lui donne tous les attributs de ces hommes. Cela se sent anti-femme. Supposer que les femmes se comporteront de la même manière que les hommes ou deviendront hystériques, folles, folles, c’est perpétuer quelque chose que nous avons déjà vu au cinéma tant de fois auparavant. » continue t’elle.

« Tár », qui a été écrit et réalisé par Todd Field , a été créé à Venise l’année dernière où il a reçu une réponse élogieuse . Martin Scorsese s’est également dit fan du film .

Marin Alsop elle-même a fait l’objet d’un long métrage documentaire, « The Conductor » de Bernadette Wegenstein, sorti en 2021.

Vivienne Westwood, l’icône punk s’est éteinte à l’âge de 81 ans

La créatrice de mode et icône de style britannique Vivienne Westwood est décédée à l’âge de 81 ans. Elle est décédée paisiblement, entourée de sa famille, à son domicile de Londres jeudi, selon un communiqué officiel de sa marque.

Pour les médias, elle était « la grande prêtresse du punk » et la « reine de l’extrême ». 
Pour le monde de la mode, elle était un personnage chéri qui a dynamisé et repoussé les limites de l’industrie jusqu’à sa mort.
Après avoir tournoyé sans culotte pour les photographes après avoir reçu son Ordre de l’Empire britannique de la reine en 1992.
En avril 1989, elle a fait la couverture du magazine Tatler, vêtue d’un costume Aquascutum qui, selon elle, était destiné à Margaret Thatcher.

Au fur et à mesure que sa stature grandissait, elle semblait transcender la mode. 
La jeune femme qui avait méprisé l’establishment britannique en est finalement devenue l’une de ses vedettes, même si elle a gardé ses cheveux teints dans cette teinte orange vif caractéristique.

La longue carrière de Westwood était pleine de contradictions : rebelle de toute une vie mais honorée à plusieurs reprises par la reine Elizabeth II. 
Elle s’est habillée comme une adolescente même dans la soixantaine et est devenue une fervente partisane de la lutte contre le changement climatique, avertissant de la catastrophe planétaire.

« La mode peut être si ennuyeuse« , a-t-elle déclaré à l’Associated Press après avoir dévoilé l’une de ses nouvelles collections lors d’un défilé en 2010. « J’essaie de trouver autre chose à faire.« 

Westwood laisse dans le deuil son deuxième mari, le designer d’origine autrichienne Andreas Kronthaler qui possède une ligne de mode sous sa marque, et deux fils.

Charlotte Mery, lorsqu’une femme parle des courses au large

Le milieu de la course au large a beau se féminiser de plus en plus, les livres qui traitent du sujet des courses au large font toujours la part belle aux hommes. Ainsi, ce sont plus de 60 % des livres édités sur le sujet, qui sont écrits par des hommes. Rencontre avec une autrice que rien ne prédestinait à présenter sa vision des courses au large.

Charlotte Méry, Maman, Autrice et Navigatrice
Charlotte Mery – Tout droits réservés

Savez-vous qui mieux qu’un spécialiste peut parler d’un sujet ? Celle ou celui qui le pratique par passion, au-delà des difficultés, des traditions ou des héritages familiaux qui vous prédestinent dès l’enfance.

Lorsque l’amour s’en mêle

Charlotte Mery est de ceux-là. Née en Mayenne – bien loin de la mer donc – elle est tombée amoureuse d’un beau britannique, ami de l’un de ses cousins, qui avait pour particularité de suivre des études d’architecture navale. Autant dire qu’à l’âge des premiers émois sentimentaux, le raccourci est rapidement fait. Elle a aujourd’hui deux enfants – une fille de 10 mois et un garçon de 2 ans et demi.

C’est à 14 ans que Charlotte découvre le métier d’Architecte Naval, loin de la mer de laquelle elle est déjà éprise. Elle se lance alors dans la navigation nautique pour mettre en place la stratégie qui lui permettra de dessiner des bateaux.

Un parcours de compétitions et de hasards

Inscrite aux championnats de France UNSS de son lycée, elle parcourt les bourses aux équipiers pour trouver des bateaux à bord desquels naviguer de par le globe. Décidément liée au hasard et aux coïncidences, c’est au cours d’une soirée en boîte de nuit qu’elle rencontre la championne de France de 470, Cassandre Blandin, qui, parce qu’elle est grande, lui demande si “des fois, elle n’aurait pas envie de faire du bateau ? ».

Commence alors pour la future autrice une course acharnée à l’apprentissage : “Je naviguais trois jours par semaine et il y avait beaucoup de compétitions, quasiment chaque week-end” explique Charlotte.

Charlotte Mery sur le pont, seule, d'un bateau
Charlotte Mery seule sur le pont de son bateau

Impatiente, c’est elle-même qui le dit, Charlotte achève tant bien que mal ses études puis se lance, en 2017, dans le circuit de la course au large, avec la classique mini-transat. Au fond d’elle, elle sait bien, comme elle l’explique qu’elle “ ne veux pas en faire un métier car le haut niveau apporte beaucoup trop de contraintes sur la vie personnelle.

Les défis avant le reste

Charlotte recherche de l’aventure et du feeling. En toute chose, elle ne se donne jamais à moitié, y  compris en écriture. Son précédent livre, “Le Vendée Globe de Mam” qui explique aux enfants et à ceux qui le sont restés ce qu’est la course au large, elle l’édite elle-même car elle sent qu’elle a des choses à dire mais pas encore de nom pour en attirer un grand de l’édition.

Le Vendée Globe de Mam, premier livre de Charlotte Mery

C’est avec romantisme et humanité que Charlotte se lance, avec le concours des éditions Glénat, dans la rédaction de son second livre “Une histoire des courses au large”. Ainsi qu’elle le dit “Ce livre n’est pas un livre de l’Histoire de la course au large. Il faudrait être bien prétentieux pour parler de l’intégralité des courses existantes tant elles sont nombreuses. Et, surtout, je n’ai pas pratiqué toutes les courses, donc j’ai choisi l’aspect romantique et humain des courses que je connais”.

Et ce romantisme déborde dans la manière que Charlotte Mery a d’écrire. Si la technique et la compétition ne sont jamais très loin, l’humain, les sensations et les désirs des individus sont bien présents à chaque page. C’est ce qui différencie Charlotte de ses confrères auteurs et autrices, elle n’a pas de long CV maritime qui aurait pu déformer son rêve.

Il y a encore de l’humain dans la course au large

En 2022, selon Charlotte : “Il y a toujours autant d’humain et d’humanité dans la course au large, seulement le caractère même de cette humanité a changé. Les skippers sont des compétiteurs, tout est compté, tout est calculé et au service de la performance. Les bateaux sont de plus en plus difficiles à faire marcher.

Ici s’arrête la comparaison car, parmi ses modèles, Charlotte évoque Tracy Edwards, qui ouvrit la « voix » et la « voie » aux femmes dans le monde des skippers dans les années quatre-vingt-dix.

Tracy Edwards, la femme qui ouvrit la course au large aux Femmes
Tracy Edwards a ouvert la voie de la grande course au large aux femmes (Crédit : Royal & Sunalliance)

Selon Charlotte : “Il y a, aujourd’hui de plus en plus de femmes qui naviguent, c’est presque devenu normal. L’imaginaire collectif (les sponsors, le public…) par contre, n’est pas encore totalement prêt à voir une femme skipper.” Charlotte d’expliquer alors qu’un de ses partenaires s’est étonné devant elle, sans aucune discrétion ni délicatesse qu’une femme puisse faire de la voile, alors même qu’il connaissait l’objet de leur rencontre. 

Dans le circuit en lui-même, Charlotte ne rencontre pas de misogynie particulière. “Du moins, pas plus qu’ailleurs”, pondère-t-elle. Entre marins, pas de remarque ni de critiques sexuées.

Ce sont les proches qui, dans son cas, ont eu du mal à se dire qu’une femme était capable. Il faut dire que, venant d’une famille de garçons, Charlotte a dû jouer des coudes pour s’imposer !

Se faire confiance et s’écouter avant tout

Pour Charlotte, la principale qualité dont une femme doit faire preuve, quel que soit son métier : “est de se faire confiance. Elle doit s’écouter et ne pas écouter les autres. Surtout, ne pas porter attention aux commentaires sur les réseaux sociaux. Chacun sait ce qui est bon pour lui ou pour elle. Et personne n’est mieux placé que lui-même pour connaître son propre écosystème.

Pour l’exemple, Charlotte compare une course au large avec son expérience de la maternité : “Avant l’accouchement, tout le monde nous dit comment faire. On nous explique comment on doit se comporter avec le bébé, comment le tenir et l’éduquer. Devenue Maman; on sent presque instinctivement comment s’y prendre, comment bien faire. Il ne s’agit pas de dire qu’on n’a pas besoin des autres. On a, dans tous les domaines, besoin de soi et de son expérience en premier lieu.

De l’impossibilité d’être à la fois maman et navigatrice

Dans sa conception à la fois de la maternité et de la navigation, Charlotte ne se projette pas comme menant les deux métiers de front. Elle nous explique donc : “Je navigue dans les livres. Je ne vogue plus, ça ne me manque pas du tout. J’ai énormément skippé pendant une dizaine d’années. J’ai préféré arrêter car je n’envisageais pas d’être maman et navigatrice en même temps, j’admire celles qui y parviennent. Je m’amuserais aujourd’hui plus sur un petit bateau que sur un bateau avec gros équipage.”.

Mais le parfum de l’Iode n’est jamais loin de la plume de Charlotte “On prévoit de partir en famille quand les enfants auront une dizaine d’années pour faire un tour de l’atlantique. En attendant, j’ai d’autres livres en vue, autour de la jeunesse notamment. Et je planche sur un roman qui parlera de la mer, de la course au large et de la place quel a femme y trouve. Ou pas.


C’est bel et bien l’Humanisme et le Romantisme qui pilotent la vie de Charlotte Mery. Si sa maternité a mis entre parenthèses sa vie maritime, c’est avec des parenthèses douces et confortables et, surtout, choisies et acceptées en toute conscience. Charlotte Mery n’est pas dans le modèle du choix stéréotypé, souvent rencontré par les nouvelles mères, entre leurs carrières et leurs enfants.

Et si on apprenait enfin à dire Non ? 

Dans un monde positiviste et optimiste à l’extrême, le non semble être devenu une arme de destruction massive. C’est pourtant, en tant qu’enfant, l’une de nos premières réponses à toutes les demandes. Stéphanie Lautecaze propose de retrouver l’usage de ce “Non” trop souvent oublié et pourtant si simple à prononcer !

Stéphanie Lautecaze – Droits réservés

Oui, j’avoue. Et vous aussi d’ailleurs, nous avons le “oui” facile.

Stéphanie lautecaze a 47 ans et habite dans le sud-ouest de la France. Ancienne directrice des ressources humaines de grandes entreprises françaises, dont Veolia, elle a été amenée à fermer trois sites importants, notamment en France.

Dire non, tout simplement

Cette maman d’une petite fille de 5 ans est revenue en France du Liban en 2019. Elle est titulaire d’une licence en psychologie et adepte de la gestalt-thérapie, qu’elle résume par “une approche globale de la personne, de son environnement, son mode de vie, sa position et sa posture.”

La fonction RH est une fonction à Burnout !

De manière pas si surprenante que cela, notre discussion démarre sur un constat que dresse Stéphanie Lautecaze “Les métiers RH, et notamment la direction des ressources humaines, est un métier particulièrement propice au burn-out. Le Directeur des Ressources Humaines, souvent coincé entre des demandes financières d’un côté et humaines de l’autre ne sait pas ou ne sait plus dire non aux uns ni aux autres et prend sur lui les fruits de décisions qui ne sont pas les siennes”.

Selon l’ex-DRH, en France, il y a “6 millions de burn-out chaque année, dont 2.5 Millions de burn-out sévères (qui induiront des difficultés à reprendre le travail un jour). C’est un coût de 80 milliards d’euros dans la santé mentale et pour l’économie du pays” continue-t-elle.

La question qui vient à l’esprit est de tenter de comprendre le cheminement qui a amené Stéphanie Lautecaze à passer de l’autre côté du miroir, passant de la ressource humaine à la relation humaine ? 

Elle nous explique “Pour parvenir à accompagner des personnes, il faut avoir vécu. Vécu l’entreprise, vécu la pression, vécu les sensations et vécu le mal-être qui peuvent exister dans les grandes entreprises.” “Je voulais depuis longtemps » poursuit-elle “à la fois accompagner des humains et aller vers l’entreprise.” Sortie d’école de commerce, elle cherche sa voie dans ce dilemme et arrive à la conclusion que la fonction RH est la plus proche de la psychologie pour elle. C’est donc ainsi qu’elle approchera pour la première fois le monde de l’entreprise.

Rapidement peu à l’aise dans ce qu’on lui demandait à l’époque, elle crée plusieurs plateformes (psy, sophrologie, coaching) qui, toutes, tendent à rappeler que l’humain est apte à l’acceptation comme au refus. C’est d’ailleurs un des credo de la plateforme “Je dis Non !”

Le message le plus compliqué” selon Stéphanie Lautecaze “est à passer aux entreprises. Autoriser les salariés à dire Non, c’est autoriser la remise en cause de la hiérarchie quasi patriarcale en place. Cela passe par une remise en question des échelles de valeur et de compétences dans l’organisation”.

Pourquoi ne dit-on pas non ?

Nous avons peur de décevoir et de nous opposer à la demande de l’autre. “Très souvent, cette crainte est liée à notre histoire et à des croyances que nous avons construites tout au long de notre vie. En entreprise par exemple, si l’un dit non, un autre dira oui et sera mieux vu” explique la coach. C’est d’autant plus présent chez les femmes qu’on a déformées à dire oui très tôt: “Oui pour faire la bise au monsieur”, “oui pour mettre cette jolie robe rose”. Un lavage de cerveau qui démarre dès l’enfance en somme ! 

L’élan vers le non, vers ce refus, nécessite à la fois soutien et mouvement d’ensemble. “L’exemple inspirant en ce moment de ce qui se masse en Iran en est la preuve flagrante. Les femmes sont nombreuses et sont soutenues par des hommes. C’est à ces deux conditions que le refus peut se mettre en place et, potentiellement, gagner la bataille.” 

Le soutien est le premier pilier du “dire non” ajoute la spécialiste qui continue “Il est important de disposer d’une béquille sur laquelle appuyer ce refus en étant certain qu’elle ne cédera pas. »

La déconnexion d’avec soi-même

Selon Stéphanie lautecaze “Il existe une catégorie de personnes qui ne sentent pas qu’elles veulent dire non. Déconnexion d’avec les sensations et les choix, il faut ralentir énormément  le rythme et la fréquence des demandes avec ces personnes pour qu’elles aient le temps de sentir ce “non et de le dire” sans culpabilité..

L’absence trop répétée de “non”, et donc l’impact physiologique de cette acceptation presque pathologique sont aujourd’hui connus et reconnus, sur certains cancers notamment. Les malades, inconsciemment, acceptent la maladie comme étant un état contre lequel elles ne peuvent absolument rien, y compris se battre, quand bien même le combat serait perdu d’avance.

Le non et le rapport aux autres, égoïste ? 

En opposant un refus, on court le risque d’être taxé d’égoïsme. “Que je préfère appeler égotisme. Etre centré sur soi, sur ce qu’on veut, ce qu’on ne veut pas, ce qui nous fait du mal … “ explique Stéphanie Lautecaze. Cela permet de rappeler que ce “non” n’est pas un mal vis-à-vis de l’autre, mais un bien vis-à-vis de soi.

Il est possible de refuser sans agressivité

Dans ses formations, la spécialiste s’est rendu compte de la nécessité de beaucoup de mises en scène pour aider à aller vers le non. “Il est important de comprendre que colère et violence sont des émotions différentes, qui expriment des choses diamétralement opposées. L’une est la rupture pure et simple de la communication, alors que l’autre est, au contraire, une ouverture de cette communication.

Le non qui dit oui”, mythe ou réalité ?

C’est ce que j’appelle l’autoroute.” explique la thérapeute. “Quand on prend l’autoroute, on dit oui par réflexe. Ne voulant pas décevoir l’autre, on ne nous a jamais appris à dire non. C’est une réponse réflexe, pas pensée.” Il est, selon l’expérience de Stéphanie lautecaze, “important aussi d’apprendre à dire non à son thérapeute, à refuser certaines demandes de celui-ci qui peut, volontairement “pousser le curseur très loin. J’ai vu par exemple de thérapeutes demander volontairement des sommes colossales pour un suivi, pour montrer au patient qu’ils auraient dû dire non à ce moment précis, car leur conscience était claire, la somme est trop élevée.

Comment un homme peut-il différencier le “oui autoroute” du “oui pensé” ?

La femme qui veut exprimer ce nom doit, rapidement, affirmer au moins physiquement le refus qu’elle oppose à telle ou telle situation ou proposition. Par exemple, en reculant sa chaise de la table, en s’éloignant de ce partenaire, elle marque une distance plus propice à l’expression d’un nom.” « J’ajouterais » explique Stéphanie “qu’en cas d’abus sexuel, la société voit les hommes comme des violeurs par défaut. Il faut plus de justesse et de finesse et que chacun apprenne à prendre le temps, prendre son temps et ne pas céder aux dérapages que la société moderne nous offre.(tinder, meetic …).« 

Les outiks modernes, instantanés, sont propices à des oui qui veulent dire non

Les responsabilités, ainsi, sont vues croisées, la femme reprend confiance en elle et en sa capacité, son droit, de refuser quelque chose. Il n’y a pas plus de “méchants hommes” que de “femmes faciles”, simplement un biais cognitif de communication qui a amené les uns à ne plus savoir décoder le non, les autres à ne plus savoir l’exprimer.

La plateforme “Dire non ça s’apprend” ? 

Elle est financée par les entreprises qui y inscrivent leurs salariés.” explique sa fondatrice.

L’Inscription individuelle sur le site jedisnon.fr permet de payer des sessions en ligne avec des thérapeutes.

Nous avons fait le choix de ne travailler qu’avec des thérapeutes qui ont appris à dire non et qui expliquent à leurs futurs patients comment ils ont appris à le faire.

Ensuite, les rendez-vous se font via une interface en ligne, puis les paiements à la séance, au thérapeute directement.

Il n’y a pas de nécessité, pour les personnes en demande d’aide, de s’inscrire pour chercher, trouver ni choisir un thérapeute, ni pour recevoir le lien et pour le paiement à celui-ci. Les tarifs sont ceux fixés par le spécialiste, sans intervention du site..

Et Stéphanie lautecaze de conclure: « Le choix est le maître mot du site et du fonctionnement. Apprendre à faire autrement, selon les contextes, les lieux et les situations pour s’adapter aux messages passés aux personnes en demande.”

http://www.jedisnon.fr

Annie Ernaux, nouveau prix Nobel de littérature et championne des ventes.

Annie Ernaux, 82 ans, remporta le jeudi 6 octobre le Nobel de littérature. Elle est la 17e femme
à remporter ce prix mais surtout la première femme Française.

Figure de proue du féminisme contemporain, dans l’air du temps depuis quelques années, Annie Ernaux séduit ou divise l’élite intellectuelle, mais ne laisse pas indifférent. Suite à l’annonce de sa récompense, les libraires ont eu affaire à une nouvelle vague : tous les titres de la romancière se sont arrachés.
Par conséquent sa maison d’édition a décidé de réimprimer son œuvre pour faire face à la demande croissante.
C’est un chiffre impressionnant, près d’un million de livres, qui vont être réédités par la maison d’édition Gallimard.

Parallèlement à ses romans, Annie Ernaux tient un journal d’avant-écriture ; une sorte de livre de fouilles, rédigé année après année, qui offre une incursion rare de « l’autre côté » de l’œuvre.
Plongé au cœur même de l’acte d’écrire, le lecteur devient témoin du long dialogue de l’autrice avec elle-même : la pensée taillée au couteau, des idées en vrac, des infinitifs en mouvement ; des associations de mots, de morceaux de temps, et de confidences.

Pour la réédition de L’atelier noir, Annie Ernaux a souhaité augmenter l’ouvrage de pages inédites de son journal de Mémoire de fille.

« Nous sommes convaincus qu’elle va élargir son audience et on peut espérer atteindre les 5 millions d’exemplaires d’autant qu’un prix Nobel de littérature s’étend sur une période assez longue, précise le responsable des ventes de Gallimard, dans les colonnes du Parisien. Il poursuit : « Ce prix va donner à l’autrice une visibilité accrue à l’étranger même si son œuvre est déjà appréciée en Allemagne, en Espagne, en Grande-Bretagne ou aux États-Unis. »

En Une des journaux Européen, le lendemain de sa victoire, Annie Ernaux a été accueillie aux Etats-Unis à l’invitation du centre culturel français de New York.
Traduite depuis trente ans aux États-Unis, l’auteure de « L’évènement » a été ovationnée par une assemblée constituée majoritairement de femmes.

Zarifa Ghafari, plus jeune maire Afghane sort son autobiographie et un documentaire Netflix

Zarifa Ghafari est afghane. Elle avait trois ans quand les talibans ont interdit aux filles d’aller à l’école, six lorsque les frappes aériennes américaines ont débuté. Autrice et femme politique, Zarifa a obtenu le Prix international de la femme de courage 2020, le Prix Nord-Sud 2021 du Conseil de l’Europe, ainsi que le Prix international des droits de la femme 2022 du Sommet de Genève.

À vingt-six ans, elle est devenue la première maire de la province de Wardak, l’une des plus conservatrices d’Afghanistan. Les extrémistes ont barré l’accès à son bureau, ont tenté de la tuer trois fois. Malgré cela, Zarifa a tenu bon. Elle a lutté contre la corruption, œuvré pour la paix et tenté d’éduquer les femmes. Mais à l’arrivée des talibans à Kaboul en 2021, et après l’assassinat de son père, elle a dû fuir en Europe. Elle continue pourtant d’aider celles qui vivent sous le règne des talibans. Les récompenses internationales ont salué son engagement.
Elle a ainsi obtenu le Prix international de la femme de courage 2020, le Prix Nord-Sud 2021 du Conseil de l’Europe, ainsi que le Prix international des droits de la femme 2022 du Sommet de Genève.

Aujourd’hui réfugiée en Allemagne, l’opposante déterminée aux talibans, vit désormais en exil. Le 14 septembre, elle publie son autobiographie aux éditions JC Lattès, suivi d’un documentaire « Dans ses mains » dont la sortie est prévue en novembre sur Netflix.

Son témoignage offre un éclairage sans précédent sur les deux dernières décennies en Afghanistan, à travers le regard d’une citoyenne, femme et maire. Il incarne la résistance des Afghanes face à l’obscurantisme.

« Dans ses mains » aura sa première mondiale au Festival international du film de Toronto 2022 le 9 septembre.

Le documentaire raconte l’histoire de Zarifa Ghafari, qui est devenue à 26 ans l’une des premières femmes maires d’Afghanistan et la plus jeune à occuper ce poste.

Tourné pendant deux années turbulentes, le film documente sa bataille personnelle pour la survie alors que son pays se défait au milieu du retrait rapide des forces occidentales et du retour au pouvoir des talibans. Face à cette nouvelle réalité, Zarifa doit prendre la décision la plus difficile de sa vie.

« « Dans ses mains » est un travail extraordinaire de narration personnelle qui nous offre un aperçu rare et une réelle compréhension de ce à quoi les femmes afghanes ont été confrontées ces dernières années », ont déclaré Hillary Rodham Clinton et Chelsea Clinton, qui ont produit le film via HiddenLight. « Lorsque nous avons entendu parler de ce projet pour la première fois, nous avons dû nous impliquer. Nous croyons que les filles et les femmes – et les hommes et les garçons – partout dans le monde seront inspirés par le travail acharné, l’intelligence et la pure détermination de Zarifa Ghafari. »

Site officiel Zarifa Ghafari

8e Edition des Journées du Matrimoine

Depuis 2015, chaque année en septembre, les Journées du Matrimoine, en écho aux Journées du Patrimoine, permettent de mettre en lumière des créatrices du passé à travers de nombreuses performances artistiques d’artistes femmes contemporaines qui se réapproprient des œuvres mal connues de leurs aînées.

Le Mouvement HF a été créé en 2009 à l’initiative de femmes et d’hommes travaillant dans des métiers artistiques ou culturels. Née en novembre 2009 à l’initiative de femmes et d’hommes travaillant dans le domaine du spectacle, de la radio et du cinéma, HF Île-de-France se rapproche de HF Rhône-Alpes, créée en 2008, et appelle à l’émergence d’autres antennes partout en France.HF Île-de-France compte aujourd’hui plus de 400 adhérent·e·s, personnes physiques et morales, professionnel·le·s, acteurs·rices de la sphère culturelle, publics, théâtres et organismes partenaires

Son but est le repérage des inégalités entre les femmes et les hommes dans les arts et la culture, la mobilisation contre les discriminations observées et l’évolution vers la parité. Ainsi, depuis plus de 10 ans, le mouvement mène un travail de fond pour sensibiliser tous types de publics (professionnel.les, responsables institutionnel.les, élu.es, grand public, etc.) sur les disparités existantes entre hommes et femmes dans les arts et la culture.

Le mouvement entend ainsi partager les leviers d’actions pour parvenir sans plus attendre à l’égalité réelle. Il réunit aujourd’hui 8 collectifs en France dont la plupart organisent des Journées du Matrimoine.

Cet événement culturel est accessible à tous.tes. Associer «matrimoine» et «patrimoine» permet de valoriser un héritage culturel commun. Les Journées du Matrimoine éveillent les consciences et concourent à favoriser l’égalité entre femmes et hommes dans les arts et la culture et plus largement dans notre société.

Une 8e édition particulièrement riche

Au fil des années, les Journées du Matrimoine prennent de l’ampleur. Organisées par HF Ile de France, elles débuteront dès le 10 septembre, au Théâtre 14 avec une conférence de Titiou Lecoq sur «Les grandes oubliées». Cette année, la Mairie de Paris, celles des 13e et 14e arrondissements, de Bobigny et l’Ile Saint-Denis y participent activement en proposant des événements. 26événements gratuits(entrée libre sur réservation obligatoire)s oit plus de 50 rendez-vous culturels à Paris, Bobigny, Colombes, l’Ile Saint Denis.

Les Journées du Matrimoine 2022 mettront en lumière une cinquantaine de créatrices : autrices, poétesses, compositrices, peintresses, sculptrices, intellectuelles parmi lesquelles: Chistine Desroches-Noblecourt, Gisèle Halimi, Emmanuelle Riva, Maria Szymanowska, Janine Solane, Marceline Desbordes-Valmore… Depuis 2015, près de 400créatrices du passé ont été présentées et répertoriées sur le site : matrimoine.fr.

Quelques chiffres

Les femmes sont plus diplômées

-61% d’étudiantes dans les écoles d’art

mais moins présentes sur le marché professionnel

-40% des actives en moyenne dans les professions culturelles

-17% d’autrices-compositrices sociétaires à la SACEM en 2019

moins programmées

-20% en moyenne des œuvres programmées sont créées par des femmes

-14% de femmes programmées dans les festivals de Musiques actuelles

-moins de 20% des opéras programmés sont mis en scène par les femmes (2020-2021)

moins récompensées :

-0 réalisatrice primée aux Césars depuis 2010

-1 film réalisé par une femme récompensé par la Palme d’or au Festival de Cannes depuis 2010

-0 femme primée pour le meilleur album aux Victoires de la Musique 2021

*Source : Observatoire de l’égalité entre femmes et hommes dans la culture et la communication -Mars 2022

Programme des Journées du Matrimoine : lematrimoine.fr/les-journees-du-matrimoine/

Véronique Gallo en pleine crise de la quarantaine.. au féminin

Le spectacle Véronique Gallo « Femme De Vie « est au programme du Festival Off d’Avignon 2022. Après le succès de « Vie de mère » et plus de 300 dates de tournée, Véronique Gallo est de retour avec un nouveau spectacle.

L’humoriste belge a encore frappé fort dans un Théâtre quasi comble et comblé, mercredi à Avignon, avec son dernier spectacle « Femme de vie ».

Nous y avons assisté avec délectation. Dans son dernier spectacle, l’humoriste Véronique Gallo s’interroge sur sa vie depuis que ses enfants ont grandi. Un spectacle qui lui permet de raconter ses doutes, ses peurs et de livrer ses angoisses pour camper sa personnalité de femme forte et fragile, mais loin du sucre d’orge.

La tornade blonde, à l’aise dans ses Stan smith, navigue, danse sur scène et présente un show bien rodé, ciselé au millimètre. Elle est perfectionniste dans le travail et ça se voit.
Celle qui commença sa carrière professionnelles comme professeur de lettres, a tout plaqué à 42 ans pour se faire connaître grâce à ses capsules vidéo « Vie de Mère », un carton sur you tube dans lesquelles elle racontait ses déboires de mère de famille nombreuse à sa psy face caméra.

Dans « Femme de vie », cette « energic mum » nous fait tout d’abord rire, puis réfléchir.

Vous avez dit féministe ?
Tout en légèreté mais avec un discours affirmé, Véronique Gallo tente de sensibiliser son public sur les injonctions faites aux femmes, la charge mentale, la répartition des tâches ménagères et autant le dire, les hommes en prennent pour leur grade !

Un hommage aux femmes de sa vie puisqu’il y est souvent question d’arbre et de racines mais également à la vie d’une femme avec ses doutes et ses remises en question.

Le one woman show d’une femme accomplie qui ne triche pas, tout en générosité et amour pour son public.

Théâtre Episcène Du 7 au 30 juillet 2022 | 16h00
Relâche le lundi

Une expo féministe aux rencontres de la photographie d’Arles

« Une avant-garde féministe des années 1970 » tel est le nom de l’exposition de photographies et performances des années 1970 de la collection Verbund, Vienne.

Les Rencontres d’Arles présentent pour la première fois en France l’exposition Une avant-garde féministe des années 1970, qui réunit plus de deux cents œuvres de soixante-et-onze femmes artistes de la collection Verbund à Vienne, constituée pendant dix-huit ans sur les années 1970, d’un point de vue européen.

À travers cinq thématiques, l’exposition présente les travaux des premières artistes qui proposèrent une nouvelle « image de la femme », dénonçant le sexisme, les inégalités sociales et les structures du pouvoir patriarcal.

L’exposition s’articule ainsi autour de cinq thèmes :

1. La rébellion contre l’attribution du rôle exclusif de « mère, femme au foyer et épouse ». Birgit Jürgenssen accroche une cuisinière sur son corps et enfourne une miche de pain dans le four. Une allusion à l’expression « avoir une brioche au four», qui signifie être enceinte.

2. Le sentiment d’être « enfermé » et de vouloir sortir de ce rôle unidimensionnel. Sonia Andrade entoure étroitement son visage d’un fil. Annegret Soltau et Renate Eisenegger enveloppent également leur visage à tel point qu’elles ne peuvent plus ni voir ni parler. Mais tandis que Soltau coupe le fil avec des ciseaux et suggère la possibilité de libération du patriarcat, Eisenegger reste immobile. Il est intéressant de noter que l’artiste brésilienne et les deux artistes allemandes ont toutes deux créé des oeuvres similaires sans se connaître.

3. Rébellion contre le « dictat de la beauté » et « l’instrumentalisation du corps de la femme ». Katalin Ladik et Ana Mendieta appuient toutes deux leur visage contre une vitre, déformant ainsi leur nez et leurs lèvres, afin de subvertir l’idée qu’une femme devait être gentille et bien habillée. Aucune des deux ne connaissait les oeuvres de l’autre. La plupart du temps, les artistes utilisent leur propre corps pour créer leurs oeuvres. En représentant le corps féminin, les femmes conquièrent un terrain qui, pendant des siècles, était réservé aux hommes, aux hommes artistes.

4. L’exploration de la « sexualité féminine ». Penny Slinger place son corps dans un gâteau de mariage, écarte ses jambes et colle un oeil sur sa vulve et nomme son collage I See You. Elle dit ainsi adieu au statut la femme-objet et montre clairement que les femmes revendiquent activement leur sexualité et veulent être désormais perçues en tant que sujets. Il est surprenant de constater qu’Annegret Soltau avait également placé un oeil sur sa vulve.

5. « Jeux de rôles et identité ». La philosophe française Simone de Beauvoir affirmait déjà : « On ne naît pas femme, on le devient ». Ce sont les conditions sociales qui engendrent la construction de la féminité. De nombreuses artistes ont étudié par biais de jeux de rôles ce que cela signifiait d’être une femme dans les années 1970. À l’aide de maquillage, de perruques et de mimiques, les artistes se sont déguisées et ont ainsi démasqué les stéréotypes et les clichés. Par exemple, les artistes américaines Martha Wilson, Suzy Lake, Lynn Hersman Leeson ou Cindy Sherman. Il est passionnant de voir que, à la même époque, l’artiste italienne Marcella Campagnano a également créé des mises en scène très similaires. Dans les années 1970, les femmes artistes de couleur étaient la cible de discriminations multiples telles que le racisme, les discriminations de classe et de genre. Leurs oeuvres évoquent clairement l’intersectionnalité, avant même que Kimberlé Crenshaw n’invente ce terme en 1989. C’est le cas de l’activiste et chorégraphe péruvienne d’origine africaine Victoria Santa Cruz, qui témoigne de son expérience personnelle de discrimination dans sa performance vidéo Victoria. Black and Woman (1978). Howardena Pindell et Emma Amos procèdent de manière similaire. Dans sa performance photographique Mlle Bourgeoise Noire, Lorraine O’Grady pointe du doigt le comportement de sa communauté noire, qui ne devrait pas se conformer aux directives des curateurs et curatrices blancs, mais produire son art de manière indépendante.

S’il est ici question d’« une » avant-garde, c’est pour faire référence à la diversité des mouvements féministes, pensés selon une approche intersectionnelle, tenant compte des différents types de discriminations dont de nombreuses artistes ont été et sont encore la cible, en raison de leur race, de leur classe ou de leur genre.

Mécanique générale, Parc des Ateliers : 35, Avenue Victor Hugo. 
Du 4 juillet - 25 septembre 2022

A Bastia, un festival de cinéma entièrement dédié aux femmes.

Actrices, cinéastes, auteures, productrices, femmes de l’ombre, les femmes à la caméra sont encore minoritaires dans le monde du cinéma.

Cette première édition du festival Cine Donne vise à favoriser la circulation des films de réalisatrices et ainsi contribuer à changer le regard de la société sur les femmes et participer à la déconstruction des stéréotypes liés au genre.

Il s’agira donc pour l’association pilote, Arte Mare, de programmer ses coups de cœur de Dolce Vendetta de Marie-Jeanne Tomasi à Fish Tank d’Andrea Arnold, de proposer des avant-premières, des courts et des longs métrages, des débats, des rencontres, des expositions rythmant une première édition qui se tiendra du 6 au 10 avril au centre culturel L’Alb’Oru, au cinéma le Régent et au cinéma le Studio.

Invitées : Julie GAYET actrice, réalisatrice, productrice, marraine de la Fondation des Femmes, membre du collectif 50/50 visant la parité au cinéma, Joana HADJITHOMAS artiste riche et multiforme utilisant photographie, arts plastiques, cinéma de fiction et documentaire, Monia CHOKRI qui signe un 2ème long métrage réjouissant qui renverse les codes de la féminité, Marie-Jeanne TOMASI qui poursuit son œuvre singulière, Camille DE CASABIANCA, cinéaste, actrice, écrivaine et scénariste

Rencontres : Table ronde du Collectif 5050×2020, 21 femmes qui font la Corse rencontre et dédicace de Jean-Pierre Castellani et Dominique Pietri, la fondation de femmes présentée par Julie Gayet.

Exposition collective : La Galerie Noir et Blanc de Bastia expose Marie-Jeanne Tomasi, Jeannine Battesti, Simone Agnello Tafani, Ariane Jurquet et ERKA.

La programmation est à découvrir sur cinedonne.corsica

« Nées pour surfer », un hommage aux femmes qui font le surf

Loin du cliché tenace du surfeur blond à la peau tannée par le soleil et les embruns, les femmes, font le surf et font du surf. Ce sport, si masculin, attire de plus en plus de mamans, d’exploratrices, de globe-trotteuses ou encore d’activistes qui font changer le regard du grand public et c’est tant mieux !

L’hommage que Carolina Amell rend à ces femmes est beau et émouvant.

Carolina Amell est graphiste freelance créative. Elle est tombée amoureuse du monde de l’édition et plus particulièrement des livres illustrés et de l’aspect créatif que requiert leur création. Sa sensibilité de graphiste est criante de beauté dans le livre qu’elle nous présente ici, hommage en forme d’ode aux femmes qui pratiquent le surf.

Elles sont photographes, réalisatrices, globe-trotteuses, entrepreneuses ou « mamans professionnelles » et entretiennent toutes une passion en commun, aller glisser sur l’océan. Entrer dans la vague qui donnera ce shoot d’adrénaline tant attendu, cette sensation de risque. Mesuré, certes, mais risque quand même.

Surfeuses et femmes

Qu’on ne s’y trompe pas, ces femmes engagent autant d’énergie à la pratique de leur sport que le font les hommes. Pas de protection supplémentaire, de soins ou d’artifices de sécurité, les femmes que Carolina présente prennent en réalité bien plus de risques que leurs homologues masculins. Elles mènent leurs vies de femmes, leurs vies de revendicatrices, pour certaines, et leurs vies sportives de haut – très haut – niveau.

Leur philosophie, leurs motivations, elles les expliquent en complément de splendides images, beautés réelles et charnues. Charnues comme les vagues, charnues comme la houle, charnues comme de vraies femmes, loin des clichés anorexiques d’ordinaire portés pour vendre quelque vêtement sans âme.

De grands noms au service d’une cause noble

Si ces femmes parlent et témoignent de leur passion, c’est pour délivrer un double message au sein de cet ouvrage. De front, elles soutiennent la voix de l’océan, militent pour la préservation et le respect de cet écosystème si vulnérable qui anime leurs feux sacrés. En tant que femmes, elles forcent le respect dû à toutes celles et à tous ceux qui ont osé. Osé aller dans la vague, oser saisir cette chance dont Séréna Lutton dit “Dans la vie, la seule chance qu’on a est celle qu’on se donne”.

En définitive, ce ne sont pas 36 portraits de 36 femmes ou de 36 surfeuses, que nous propose ce beau livre, touchant et captivant de Carolina Amell. Au delà du genre et des clmichés, ce sont 36 portraits d’êtres humains qui entretiennent en commun une passion.

Nées pour surfer

  • Édition Glénat
  • 22 x 28,5 cm
  • 242 pages
  • 39,50 €
  • EAN : 9782344042922

Aïssa Maïga : « Nous ne laisserons pas la France tranquille »

Plus de 20 000 personnes, parmi lesquelles les actrices Leïla Bekhti, Géraldine Nakache, Marina Foïs, Adèle Haenel, Adèle Exarchopoulos et Aïssa Maïga, se sont ainsi réunies à Paris lors de la manifestation à l’initiative du Comité de soutien à la famille d’Adama Traoré (un jeune homme noir de 24 ans tué en 2016, lors d’une interpellation), malgré l’interdiction de cette manifestation.

Ce mardi 2 juin, l’actrice et réalisatrice de 45 ans qui dénonçait le manque de diversité dans le cinéma français lors des César, a repris la parole aux côtés d’Assa Traoré, sœur d’Adama Traoré, lors de la manifestation contre les violences policières organisée devant le tribunal de justice de Paris.

@theomaneval

« Je suis fière d’être ici, aux côtés d’Assa et de toutes les familles victimes de la brutalité policière en France. Je suis là en mémoire de tous ceux, la liste est trop longue, qui ont subi ces violences et qui l’ont payé de leur vie. Je suis actrice et réalisatrice, le combat que nous menons au cinéma, à la télévision et dans le théâtre en France est le même combat« , a-t-elle déclaré devant la foule.

Un discours qualifié de « poignant », « magistral », « flamboyant » qui a suscité de nombreuses réactions sur les réseaux sociaux.