Capital filles aide les jeunes femmes à passer le cap du Baccalauréat

Capital Filles est une association de type loi 1901, créée par Orange en 2012, en partenariat avec les ministères de l’Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur. Elle se donne pour mission d’aider les jeunes femmes d’origine modestes ou de milieux sociaux défavorisés dans les années qui entourent la reine des épreuves scolaires en France, le Baccalauréat.

Henda Ben Atig, marraine au sein de l’association Capital Filles

Henda Ben Atig est une marraine. En langage Capital Filles, c’est elle qui prend par la main une élève issue d’un milieu défavorisé et l’accompagne, tout au long de son année de terminale et jusqu’à son bac +1. Cet accompagnement pluridisciplinaire vise plusieurs buts. Aider ces jeunes femmes à “trouver leur voie”, disposer d’un modèle de réussite (la marraine). “Recadrer et remettre sur les rails lorsqu’il faut le faire” ajoute Henda ben Atig.

Manager de Projet informatiques pour orange, Henda possède un bac +5 en biologie. Elle est aussi titulaire d’un Master 2 en management des systèmes informatiques. Autant dire que les études, elle connaît. Pour autant, sans projet clair dans la tête de la filleule, peu de chance de succès, la lancinante question “Pour quoi ? “vient souvent casser l’élan et l’impulsion.

C’est pour cela que l’association, fondée par Stéphane Richard et aujourd’hui présidée par Élizabeth Tchoungui prend des jeunes femmes volontaires et candidates à cet accompagnement. C’est à dessein donc qu’Henda consacre du temps dégagé d’Orange pour intervenir, dans des lycées pour présenter le programme et ses objectifs.

Le credo de l’association est simple, les filles sont capitales dans l’entreprise !

La marraine” explique Henda Ben Atig “ouvre sa disponibilité à l’étudiante, mais pas uniquement. Elle lui ouvre aussi un carnet d’adresses interne à l’entreprise partenaire et aux contacts dont dispose la marraine. Elle se positionne, c’est un élément primordial dans le parcours, comme un référent de succès et de réussite pour ces jeunes femmes qui, souvent, manquent de ces modèles dans leur environnement familial ou personnel”.

Une fois l’accompagnement achevé, la jeune fille n’est pas laissée seule face à son destin. Le lien de sororité qui s’est créé entre la marraine et sa filleule perdure, au-delà de l’association et il n’est pas rare, comme l’explique Henda Ben Atig “qu’une jeune accompagnée donne régulièrement des nouvelles à sa marraine”. Preuve s’il en fallait qu’un parcours main dans la main sera toujours plus efficace qu’une course en solitaire ! 

Pour rejoindre le programme, “les candidates renseignent un document traitant des attentes de l’accompagnement, indiquent si elles ont un projet professionnel ou pas. Et l’équipe Capital Filles choisit sa filleule. Une première rencontre au sein du lycée à une journée marraine / filleules est ensuite planifiée, dans un environnement connu, de tous les binômes.” C’est ainsi, que se met en route un partenariat entre la filleule et sa marraine.

Les rencontres suivantes se tiennent à rythme adaptatif avec un plan d’action, définition du projet et travail sur le CV et la lettre de motivation. Puis le binôme travaille à rechercher d’éventuelles lacunes et des solutions pour les combler.

Il arrive souvent que les jeunes filles aient des projets professionnels qui soient assez inaccessibles, eu égard à leurs compétences notamment” commente la marraine. “Dans ce cas, mon rôle est aussi de faire prendre conscience de cette impossibilité à la jeune femme et de creuser autour de ses passions et de sa vie pour y trouver un creuset bouillonnant d’idées qui n’ont pas été exploitées”.

C’est certainement là la puissance de cet accompagnement. Soulever, sans a priori ni filtre social le couvercle des vies toutes plus passionnantes les unes que les autres et y déceler ce qui fera vibrer l’étudiante. “Souvent”, constate l’accompagnatrice “nous sommes face à un schéma de reproduction sociale. Issues de situations sociales fragiles, les jeunes filles n’osent pas se projeter dans du grand. C’est notre rôle de les y aider. Autrement, ce sont des compétences gâchées !

Capital Filles ne s’appuie sur aucune méthodologie ou aucun principe précis. La structure se limite à la sélection des candidates et la création des binômes. Ensuite, c’est la personnalité de la marraine et celle de la filleule qui créeront un rythme et une méthode de travail. Les parents ne sont pas nécessairement impliqués dans l’accompagnement, même si, comme l’explique la marraine “Des jeunes filles ont invité leurs mamans à la cérémonie des 10 ans de l’association capital filles.

Cérémonie des dix ans de l’association Capital Filles, en 2022

Là où certains verraient pour les entreprises partenaires un vivier de futures salariées, Capital Filles met un point d’honneur à ce que les accompagnatrices aient des échanges réguliers entre elles, quelle que soit leur entreprise d’appartenance. Ces rencontres viennent enrichir les cursus des façons de faire ailleurs.

La structure s’ouvre petit à petit vers les pays d’Afrique du Nord, Tunisie et Maroc, dans lesquels un nombre important de femmes ingénieures arrive sur le marché. “Cette arrivée sur le marché du travail cache une réalité sociale, il faut aller chercher celles qui n’osent pas se mettre en avant” explique Henda.

Prochaine étape majeure, après ses 10 ans, pour l’association, la mise en route du programme Elles Bougent qui montrera aux jeunes femmes que “tout est possible aussi pour les femmes” comme le dit Henda Ben Atig.

Élizabeth Tchoungui entourée des marraines et de leurs filleules lors des 10 ans de l’association

Mon Objectif et celui de toutes les marraines” conclu Henda “est de dire aux jeunes filles que j’accompagne qu’on peut rebondir si on se trompe, et que rien n’est jamais perdu”.

Vous pouvez suivre les actions et l’actualité de l’association sur son site internet, capitalfilles.fr